samedi 13 avril 2024

La Nouvelle-Zélande durcit les règles sur les visas en réponse à une migration "insoutenable"

La Nouvelle-Zélande a annoncé qu'elle renforçait ses règles en matière de visas, en introduisant des critères de langue et de compétences et en réduisant la duré

e des permis de travail en réponse à une "migration nette insoutenable".

Les changements apportés au régime des visas d'employeur accrédité (AEWV) sont entrés en vigueur immédiatement et permettront à la Nouvelle-Zélande de "mieux tester le marché du travail local et de réduire les risques de mettre les Néo-Zélandais au chômage", a annoncé le 7 avril Erica Stanford, ministre de l'immigration du pays.

En 2023, 173 000 citoyens non néo-zélandais ont immigré dans le pays, selon le communiqué.


L’Allemagne fait le lien entre immigration et délinquance

En 2023, la police a recensé 923 000 délinquants présumés d’origine étrangère, soit 41 % de l’ensemble des suspects appréhendés.

L’augmentation de la migration entraîne une augmentation des délits : cette corrélation a été clairement établie, mardi, non par le parti d’extrême droite allemand AfD mais par la ministre de l’intérieur sociale-démocrate, Nancy Faeser. Celle-ci s’est émue d’une hausse, en 2023, du nombre de délinquants d’origine étrangère, soit 923000 personnes représentant 41% de l’ensemble des suspects appréhendés. «Nous devons en parler clairement, sans timidité ni ressentiment », a déclaré la ministre lors d’une conférence de presse, faisant état d’une dégradation globale de la situation sécuritaire. L’an dernier, 5,9 millions de délits ont été enregistrés en Allemagne, soit une hausse de 5,5%. Les actes de violence ont crû de 8,6 %. 

 


Cette déclaration marque un tournant, outre-Rhin, dans le débat sur l’immigration. Invisible et inaudible lors de la campagne électorale de 2021, qui a amené la coalition sociale-libérale au pouvoir, le sujet a ensuite émergé avec l’afflux soudain de réfugiés dans le pays. Le nombre de demandes d’asile a augmenté de 51 % l’an dernier (329000), créant des difficultés d’hébergement dans les communes. Avant de se tasser. À six mois d’élections régionales dans l’est de l’Allemagne, où l’AfD fait volontiers la course en tête dans les sondages, le thème devient un enjeu de sécurité publique.

Les délinquants dépourvus de passeport allemand «doivent quitter l’Allemagne beaucoup plus rapidement que jusqu’à présent », a déclaré Nancy Faeser, prônant [soudainement] la « tolérance zéro » à leur égard. La tonalité nouvelle de son discours a relégué au second plan ses appels à l’intégration et ses mises en garde contre les « généralités » sur l’immigration. Candidate aux élections régionales en Hesse (dans l’ouest), l’an dernier, la ministre avait été sèchement battue alors même qu’elle avait déjà durci son discours sur l’immigration. Pour sa part, l’AfD avait progressé de 5 %.

Présent lors de la conférence de presse, le ministre de l’intérieur du Brandebourg, Michael Stütgen, a enfoncé le clou. «Le fait d’expulser les criminels relève d’une obligation. Après des années de très forte immigration, l’Allemagne est à la limite de l’intégration. Cela doit enfin être reconnu et compris par la politique fédérale », a déclaré ce dirigeant conservateur (CDU), également président de la Conférence des ministres des seize Länder (régions).

Enfin, l’AfD a ironisé sur le changement de pied du gouvernement : « La réaction de Nancy Faeser relève de la pure moquerie : elle assume d’évoquer ce problème après avoir, durant des années, criminalisé, dénigré et stigmatisé ceux qui justement en parlaient », relève le parti de droite, ciblé par la ministre. La lecture du rapport de l’agence fédérale sur la criminalité apporte une vue imparfaite du phénomène. La part des immigrés d’origine ukrainienne impliqués dans des actes de délinquance - 1,1 million de réfugiés ont été accueillis outre-Rhin – est minime. Or, ces derniers restent plus souvent inactifs et sans travail par rapport à la moyenne des résidents étrangers, ce qui tend à affaiblir l’argumentaire sociologique de la délinquance.


Source : Le Figaro


Les étudiants français exemptés d’une hausse des droits de scolarité au Québec même en y étudiant en anglais

Il y a dix fois plus de Français qui viennent étudier au Québec que l’inverse, et il faut rééquilibrer cette situation pour « en avoir pour notre argent », a plaidé vendredi le premier ministre, François Legault, en marge du renouvellement d’une entente sur la mobilité étudiante.

 «Gabriel [Attal, à gauche] me disait qu’il y a dix fois plus de Français qui viennent étudier au Québec que de Québécois qui vont étudier en France. Comme je lui disais, ça veut dire aussi que ça nous coûte plus cher d’offrir ces tarifs réduits», a expliqué François Legault.

« C’est important de garder cette tradition », a déclaré le chef du gouvernement du Québec au sujet des tarifs préférentiels offerts de part et d’autre de l’Atlantique dans le cadre de l’entente France-Québec en éducation, conclue en 1965.

« Gabriel me disait qu’il y a dix fois plus de Français qui viennent étudier au Québec que de Québécois qui vont étudier en France. Comme je lui disais, ça veut dire aussi que ça nous coûte plus cher d’offrir ces tarifs réduits. Donc, pour en avoir pour notre argent, on va travailler très fort à ce qu’il y ait plus de Québécois qui aillent étudier en France », a lancé M. Legault.

La visite du premier ministre français au Québec a permis de renouveler l’entente en matière de mobilité étudiante au niveau universitaire.

Les droits exigés aux étudiants français étaient jusqu’ici calqués sur ceux que paient les Canadiens non résidents du Québec. Or, ces derniers seront augmentés dès la rentrée en raison de la majoration annoncée en octobre par la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.

La nouvelle version de l’entente, signée vendredi pour une période de cinq ans, exempte les étudiants français de cette majoration.

Plutôt que de payer 12 000 $ par an, comme le feront les Canadiens venant de l’extérieur du Québec, les Français continueront donc de payer des droits de scolarité d’environ 9000 $ au premier cycle universitaire. Aux deuxième et troisième cycles, ils paieront les mêmes droits que les étudiants québécois, comme précédemment.

Quant aux Québécois qui s’inscriront à l’université dans l’Hexagone , ils seront soumis à la même grille tarifaire que les Français, et ce, dès le premier cycle.
 

Études en anglais (et en français)

Les droits de scolarité exigés aux étudiants français de premier cycle équivalent à ce qui est demandé aux étudiants francophones des autres provinces canadiennes lorsqu’ils viennent étudier dans les universités francophones du Québec.

Dans le cas des étudiants français cependant, les droits de scolarité de 9000 $ donnent également accès aux universités anglophones. Il s’agit d’une manière d’attirer davantage de francophones dans ces établissements, fait valoir le cabinet Déry.

« Ces occasions sont riches pour tous les étudiants qui en profitent et permettent de faire circuler les idées, d’ouvrir les esprits et de continuer d’entretenir les ponts historiques qui nous unissent comme sociétés francophones » [dans les ghettos anglophones de McGill et Concordia ?] a fait savoir la ministre de l’Enseignement supérieur, en se félicitant d’une « très bonne nouvelle ».

L’entente entre la France et le Québec sur la mobilité étudiante accorde une exception aux Français, qui paient des droits de scolarité beaucoup moins élevés que les autres étudiants internationaux. En vertu de la refonte annoncée par la ministre Pascale Déry, ces derniers auront à payer un prix plancher de 20 000 $ dès la rentrée.

En 2022-2023, 20 000 des 70 000 étudiants internationaux au Québec étaient des Français.

Un statut particulier est octroyé aux étudiants venus de la France depuis 1965. Cette entente a connu des soubresauts, notamment en 2015, quand le gouvernement de Philippe Couillard a quasi triplé les droits de scolarité des étudiants français, les faisant passer de 2300 $ à 6650 $.

Source : Le Devoir