mercredi 26 mai 2021

Lockheed Martin — Hommes blancs, mal; missiles de guerre, bien ? Formation sur le privilège blanc.

L’année dernière, Lockheed Martin Corporation, la plus grande entreprise du complexe militaro-industriel américain avec 110 000 employés a envoyé des cadres blancs de sexe masculin à un programme de formation sur « la diversité » de trois jours visant à déconstruire leur « culture d’hommes blancs » et à les encourager à expier leur « privilège des hommes blancs », selon documents obtenus par Christopher Rufo.

Le programme, hébergé sur Zoom pour une cohorte de 13 employés de Lockheed, était dirigé par la société de conseil en diversité White Men As Full Diversity Partners (Les Hommes blancs en tant que partenaires à part entière de la diversité), spécialisée dans l’aide aux hommes blancs pour « se réveiller ensemble ». Les employés de Lockheed, tous hauts dirigeants de l’entreprise, comprenaient Aaron Huckaby, directeur des opérations de la chaîne d’approvisionnement mondiale ; le lieutenant-colonel à la retraite de la Force aérienne David Starr, directeur du programme de transport militaire Hercules C-130 ; le lieutenant-général à la retraite de la Force aérienne Bruce Litchfield, vice-président des opérations de maintien en puissance ; et Glenn Woods, vice-président de la production pour le programme des ruineux chasseurs F-35.


Au début du programme, les formateurs en diversité ont soumis les employés de Lockheed à un exercice « d’association libre ». Les employés devaient énumérer les mots qu’ils associent au terme « hommes blancs ». Parmi la liste soumise par les formateurs, on retrouve « vieux », « raciste », « privilégié », « anti-femmes », « en colère », « nation aryenne », « KKK », « pères fondateurs », « fusils », « coupable » et « ne savent pas sauter. » Selon les participants, ces perceptions ont conduit à « des hypothèses sur les hommes blancs et la diversité », de nombreux employés estimant que les hommes blancs « ne se soucient pas de la diversité », « ont une perspective classique sur l’histoire et le colonialisme » et « ne veulent pas céder notre pouvoir ».

Pour l’équipe d’Hommes blancs en tant que partenaires à part entière de la diversité — Jim Morris, Mark Havens, and Michael Welp —, la session de formation avantage les hommes blancs qui adhèrent à la philosophie de la diversité et de l’inclusion. En réponse à une question sur « qu’en retirent les hommes blancs ? », les participants ont énuméré des avantages tels que : « Je ne serai pas remplacé par quelqu’un qui est un meilleur partenaire de la diversité complète », « [Je vais] améliorer la marque, l’image, la réputation des hommes blancs » et « j’aurai un sentiment de culpabilité moins tenace d'être source de problèmes. »

Dans un ensemble de ressources connexes, l’équipe Hommes blancs en tant que partenaires à part entière de la diversité expose sa théorie du privilège. Les fondateurs de la société, Welp et Bill Proudman, ont fait valoir que les hommes blancs doivent « travailler dur pour comprendre » leur « privilège blanc », « privilège masculin » et « privilège hétérosexuel », ce qui leur confère des avantages immérités. Les programmes de formation de l’entreprise sont conçus pour aider les hommes blancs à découvrir les « racines de la culture des hommes blancs ». Cette culture, selon Welp et Proudman, s’articule autour de valeurs telles qu’« un individualisme robuste », « une attitude positive », « le travail acharné », « fonctionnant à partir de principes » et « aspirant au succès » — qui sont superficiellement positifs, mais sont « dévastateurs » pour les femmes et les minorités.

Lors de la formation Lockheed, après les exercices de base, les formateurs ont procédé à la partie « cœurs et esprits » de la session : déconstruire le « privilège des hommes blancs » des employés à travers une série de « déclarations de privilèges », puis travailler à reconstruire leur identité comme « agent[s] du changement. » Les formateurs ont fourni aux participants une liste de 156 « déclarations de privilèges blancs », « déclarations de privilèges masculins » et « déclarations de privilèges hétérosexuels » à lire et à discuter. Parmi ces déclarations : « Ma culture m’apprend à minimiser les perspectives et les pouvoirs des gens issus d’autres races » ; « Je peux commettre des actes de terrorisme, de violence ou de crime sans que cela soit attribué à ma race » ; « Mon potentiel de revenu est de 15 à 33 % supérieur à celui d’une femme » ; « Mes organes reproducteurs ne sont pas considérés comme la propriété des autres hommes, du gouvernement et/ou même des étrangers en raison de mon sexe » ; « On ne me demande pas pourquoi je suis hétéro » ; « Je peux être ami avec des enfants ou travailler avec eux sans être accusé de les avoir recrutés ou agressés. »

Enfin, afin de consolider l’idée que la culture des hommes blancs est « dévastatrice » pour les minorités raciales et les femmes, les formateurs ont demandé aux employés de Lockheed de lire une série de déclarations « Je suis fatigué » qui auraient été prononcées par des personnes issues des minorités raciales et des femmes fictives. Les déclarations comprenaient : « Je suis fatigué d’être noir » ; « Je suis fatigué que vous gagniez plus d’argent que moi » ; « Je suis fatigué que les gens dénigrent nos campagnes politiques (comme Black Lives Matter) » ; « Je suis fatigué que des garçons/filles noirs soient assassinés » ; « Je suis fatigué que les gens pensent qu’ils sont plus intelligents et plus qualifiés que moi » ; « Je suis fatigué d’entendre que nous avons besoin d’un mur à la frontière au Sud, mais pas à la frontière au Nord » ; « Je suis fatigué du désir ou des commentaires qu’il faudrait éliminer la race — le concept selon lequel nous devrions être “daltoniens”. »

Ce n’est pas la première fois que Hommes blancs en tant que partenaires à part entière de la diversité organise un programme de formation controversé. L’année dernière, cette entreprise avait déjà organisé un programme de formation des employés blancs des laboratoires nationaux de Sandia qui sont parmi les principaux laboratoires nationaux du département de l’Énergie des États-Unis. Cette révélation avait mené à une série d’articles de presse et de dénonciations dans les médias. En conséquence, le président Donald Trump avait signé le décret 13950 qui interdisait dans les programmes fédéraux de diversité l’usage de stéréotypes raciaux, de la rhétorique de bouc émissaire et de a discrimination. L’interdiction de Trump, cependant, ne fut que temporaire. Le président Biden s’est empressé d’annuler ce décret le premier jour de son mandat.

Documentaire : la vie intime des Français pendant l'occupation allemande

Documentaire (pour adultes) basé sur le livre Les années érotiques de Patrick Buisson.

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