dimanche 25 mai 2025

Échange tendu entre le président sud-africain et donal Trump devant la presse internationale

Ce mercredi 21 mai 2025, une rencontre diplomatique d'une tension palpable s'est tenue à la Maison Blanche, réunissant le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Initialement conçue pour rétablir les relations bilatérales entre les deux nations, cette entrevue a rapidement dégénéré en un échange houleux lorsque le président Trump a accusé l'Afrique du Sud de fermer les yeux sur un prétendu « génocide » perpétré contre les agriculteurs blancs.

En effet, devant les caméras et en présence de M. Ramaphosa, Donald Trump a fait diffuser des vidéos destinées à étayer ses allégations, montrant des images de manifestations et le leader de l'opposition Julius Malema entonnant le chant controversé « Kill the Boer, shoot ! » (tuez le fermier afrikaner, tirez !). Malema est tristement connu pour ses menaces à peines voilées... Il a ainsi affirmé en 2016 au Times de Londres: « Nous ne massacrerons pas les blancs... pour l'instant » (« We will not slaughter whites... for now »). Visiblement mal à l'aise, M. Ramaphosa a catégoriquement rejeté ces accusations, déclarant avec fermeté : « Non, personne ne peut prendre de terres ».
Accompagné des golfeurs Ernie Els et Retief Goosen, ainsi que de l'homme d'affaires Johann Rupert, tous trois Afrikaners, M. Ramaphosa a tenté de recentrer les discussions sur des enjeux économiques, notamment la préservation de l'accord commercial AGOA, crucial pour les exportations sud-africaines vers les États-Unis. Cependant, M. Trump, assisté de son conseiller Elon Musk, a persisté à évoquer les allégations de violences ciblées contre les Blancs, citant des articles et des rapports sur des meurtres de fermiers. M. Trump a qualifié un mémorial aux fermiers afrikaners torturés et tués en Afrique du Sud de lieu de sépulture, ce qui est inexact. S'il y a bien des milliers de fermiers afrikaners tués (souvent vieux et relativement pauvres), les croix placées symboliquement le long de la route ne marquent pas l'endroit où ils ont été enterrés. L'Union agricole du Transvaal (TLU SA) indique 2 182 personnes tuées dans des attaques de fermes entre 1990 et 2024, dont environ 87,6 % seraient blanches (soit environ 1 911 victimes blanches, incluant fermiers, familles, employés, et visiteurs).

M. Ramaphosa a rétorqué que la majorité des victimes de la criminalité en Afrique du Sud sont des Noirs (c'est exact, mais les fermiers afrikaners sont très peu nombreux [moins de 60.000] et l'objet d'attaques ciblées notamment motivées par la haine et la race) et que ces accusations ne reflètent en aucun cas la politique gouvernementale.

Il a également nié toute expropriation de terres basée sur la race. Ceci est discutable. 
 
Il y a le cas bien connu, par exemple, de Pieter Jacobs et de ses voisins afrikaners de Ventersdorp expropriés de force après une réclamation par la tribu des Bakwena, une branche du peuple tswana. Jacobs et ses voisins affirmaient en 2005 qu'ils n'avaient jamais eu l'occasion de contester la revendication des Bakwena - et qu'ils ne l'auront jamais, car le gouvernement avait modifié la loi pour lui permettre d'exproprier des terres sans passer d'abord par le tribunal des revendications territoriales. Comme pour beaucoup de revendications de ce type, les origines du litige sont obscures. Selon les archives officielles, les terres ont été achetées à un fermier afrikaner en 1880 par la Wesleyan Missionary Society, qui les a louées aux Bakwena. Lorsque l'Église a vendu le terrain, elle a versé aux Bakwena une indemnité pour la résiliation de leur bail et les aurait aidés à acheter une autre ferme. Les Bakwena affirment qu'ils avaient donné de l'argent à l'Église pour qu'elle achète le terrain pour eux et que celui-ci avait dû être enregistré au nom de l'Église parce que, selon eux, les Noirs n'étaient pas autorisés à posséder des biens dans cette région. S'il n'existe aucune trace de cette transaction, c'est précisément parce qu'elle aurait été conçue pour contourner la loi du Transvaal à l'époque. C'est sur cette base peu probante que la Commission sur la restitution des droits fonciers (émanation politique du gouvernement ANC) s'est rangée du côté des plaignants noirs... La nature même de cette Commission est la « réparation » dans un sens univoque (blancs vers noirs) et elle se contente de témoignages oraux de dépossession (voir Salem Party Club avec des titres de propriété des colons remontant à 1835 ou l'affaire Popela avec des titres remontant au moins à 1889 et où la fin des contrats de métayage par des noirs en 1969 a été considéré comme une dépossession appelant à l'expropriation des propriétaires blancs, les frères Altenroxel).

Cet échange dans le Bureau ovale, retransmis en direct, a mis en lumière les profondes divergences entre les deux dirigeants. M. Trump a évoqué l'accueil récent de 49 Afrikaners aux États-Unis en tant que « réfugiés », une décision qui a suscité des critiques à Pretoria, où le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, a dénoncé une « désinformation » de la part de Washington.

Malgré les tensions, M. Ramaphosa a qualifié la rencontre de « très bien passée » à la sortie, exprimant son espoir que M. Trump assiste au sommet du G20 à Johannesburg en novembre.

Cette visite intervient dans un contexte de relations fragilisées entre les deux pays, notamment en raison de différends concernant la plainte sud-africaine contre Israël devant la Cour internationale de justice.

Kallie Kriel directeur exécutif d'Afriforum a réagi sur X :
Après que le président Donald Trump, le secrétaire Rubio et Elon Musk ont attiré l'attention internationale sur les horreurs des meurtres dans les fermes en Afrique du Sud, les médias de gauche et autres négateurs de ces crimes se sont précipités pour minimiser la gravité de ces atrocités de toutes les manières possibles.

Ils ont tout simplement ignoré les récits horribles de tortures et de meurtres de sang-froid d'innocents dans les fermes. Ils ont passé sous silence le fait que les appels aux meurtres ethniques d'Afrikaners et de fermiers, tels que « Kill the Boer », sont désormais légaux en Afrique du Sud.

Ils ont omis de souligner que le président Ramaphosa refuse toujours de condamner ces appels au génocide. Ce type de manipulation par les médias de gauche est une insulte aux victimes d'attaques de fermes et ne tient pas compte du traumatisme subi par elles et leurs communautés.

Les histoires des victimes de meurtres dans les fermes ne doivent jamais être balayées sous le tapis. C'est pourquoi Afriforum et moi-même publierons dans les semaines à venir une série de vidéos mettant en lumière ces histoires. Merci de les diffuser le plus largement possible.

Cyril Ramphosa avait à sa droite Ronald Lamola, ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération. Voici ce qu'il disait en juin 2012 alors qu'il était vice-président de la Ligue de jeunesse du Congrès national africain : les Afrikaners n'y peuvent rien, «cette terre sera expropriée sans compensation».

Si les Sud-Africains blancs ne cèdent pas leurs terres aux Noirs pauvres, il pourrait y avoir des invasions de terres comme celles qui ont eu lieu au Zimbabwe, avait menacé Ronald Lamola à l'époque.

M. Kriel a souligné que la promulgation de la loi sur l'éducation de base (Bela) et de la loi sur l'unification, ainsi que l'application de divers régimes raciaux, ont contribué à l'aliénation des Afrikaners et d'autres communautés minoritaires dans le pays.

«L'acte d'agression du gouvernement dirigé par l'ANC à l'égard des locuteurs de l'afrikaans, en menaçant les écoles afrikaans et, par conséquent, la survie de cette communauté, a provoqué un grave abus de confiance. La violation a été exacerbée par la publication de réglementations raciales draconiennes imposant des quotas raciaux stricts sur le lieu de travail et dans l'économie, le déni des protections des droits de l'homme, telles que celles visibles dans l'affaire des meurtres de fermiers et la législation autorisant l'expropriation sans compensation. »

« Les tentatives de déni et d'intimidation, telles qu'elles ressortent notamment des plaintes pour trahison déposées contre AfriForum [par le parti de l'ex-président sud-africain Jacob Zuma], ne nous contraindront pas au silence. Au contraire, cela nous motive d'autant plus à défendre notre cause légitime avec plus de vigueur », a conclu M. Kriel.

Voir aussi 

Trump déclare qu'il supprime tout financement à l'Afrique du Sud en raison de la discrimination anti-blanche (extraits de la loi sur l'Éducation de base et sur l'expropriation sans compensation).

 
 

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