Alain Rey, le plus célèbre des linguistes, lance un pavé dans la mare en proposant dans son Petit Robert 2009 des mots écrits d’une manière différente de celle des autres dictionnaires. Son but : simplifier notre langue. Le dictionnaire encyclopédique Hachette avait déjà fait ce choix en 2002.
Orthographe rectifiée
Près de 6 000 des 60 000 mots (dont 400 nouveaux) y figurent avec plusieurs orthographes : la traditionnelle et celle souvent dérivée de sa prononciation usuelle. La plupart de ces modifications sont des mots composés que l'on a soudés ou des emprunts aux langues étrangères qui ont été francisés. Cela donne par exemple « millepatte », « bassecour », « parebrise », « pizzéria »,... Acuponcture voisine avec acupuncture.
Nouveaux mots
En ce qui concerne la langue française, de nouveau mots issus des secteurs de l'informatique, du sport et de l'environnement ont été ajoutés. On pourra lire et employer les mots « blogosphère », « glaciériste », « réfugié climatique », « bioéthanol » ou encore « écoparticipation » (taxe pour financer le recyclage).
« Le français n’est pas en décrépitude »
Avec la malice et la gourmandise qui le caractérisent, Alain Rey assume. L’évolution de la langue française, il est vrai, c’est son credo : « Les gens ont toujours une idée unitaire de la langue française, or il y a autant de types de français que d’usages dans le monde francophone. Si on lisait aujourd’hui du Montaigne comme il écrivait à son époque, ce serait illisible. Un ouvrage original de Racine semblerait bourré de fautes : aujourd’hui, il aurait une sale note ! » Alain Ray répond à ceux qui l'accuseraient de contribuer au déclin de la langue française : « Le français n’est pas en décrépitude. C’est si on ne le laisse pas vivre qu’il reculera ! » Alain Rey justifie son dépoussiérage : « Un choix militant, dans le sens où je suis pour une plus grande démocratisation de l’orthographe, trop raide. Il ne s’agit pas de choquer, simplement de donner, avec une prudence de Sioux, quelques exemples de simplification acceptables. »
Orthographe rectifiée
Près de 6 000 des 60 000 mots (dont 400 nouveaux) y figurent avec plusieurs orthographes : la traditionnelle et celle souvent dérivée de sa prononciation usuelle. La plupart de ces modifications sont des mots composés que l'on a soudés ou des emprunts aux langues étrangères qui ont été francisés. Cela donne par exemple « millepatte », « bassecour », « parebrise », « pizzéria »,... Acuponcture voisine avec acupuncture.
Nouveaux mots
En ce qui concerne la langue française, de nouveau mots issus des secteurs de l'informatique, du sport et de l'environnement ont été ajoutés. On pourra lire et employer les mots « blogosphère », « glaciériste », « réfugié climatique », « bioéthanol » ou encore « écoparticipation » (taxe pour financer le recyclage).
« Le français n’est pas en décrépitude »
Avec la malice et la gourmandise qui le caractérisent, Alain Rey assume. L’évolution de la langue française, il est vrai, c’est son credo : « Les gens ont toujours une idée unitaire de la langue française, or il y a autant de types de français que d’usages dans le monde francophone. Si on lisait aujourd’hui du Montaigne comme il écrivait à son époque, ce serait illisible. Un ouvrage original de Racine semblerait bourré de fautes : aujourd’hui, il aurait une sale note ! » Alain Ray répond à ceux qui l'accuseraient de contribuer au déclin de la langue française : « Le français n’est pas en décrépitude. C’est si on ne le laisse pas vivre qu’il reculera ! » Alain Rey justifie son dépoussiérage : « Un choix militant, dans le sens où je suis pour une plus grande démocratisation de l’orthographe, trop raide. Il ne s’agit pas de choquer, simplement de donner, avec une prudence de Sioux, quelques exemples de simplification acceptables. »