jeudi 14 mars 2024

Parti conservateur du Québec veut interdire les mastectomies pour les mineurs

«On voudrait que le gouvernement du Québec adopte une attitude de prudence. Il ne semble pas y avoir de consensus scientifique très important à l’heure actuelle à savoir ce qu’il faut faire avec les jeunes mineurs qui souffrent de dysphorie de genre», a indiqué le président de la commission politique du Parti conservateur du Québec (PCQ), le Dr Karim Elayoubi, en point de presse à l’Assemblée nationale mercredi.

On veut aussi que les jeunes qui reçoivent des traitements hormonaux soient inscrits dans un protocole de recherche afin d’assurer un meilleur encadrement.

Le PCQ cite plusieurs sources pour justifier son propos: l’Institut Karolinska de Suède, l’American College of Pediatricians, l’Université d’Oxford et le New England Journal of Medecine.

Le chef conservateur, Éric Duhaime, se base également sur le récent reportage de l’émission Enquête de Radio-Canada où plusieurs intervenants affirment que les traitements de transitions de genre pour les mineurs vont trop rapidement.

 
Les demandes du PCQ se retrouvent dans un mémoire à l’attention du Comité de sages sur l’identité de genre, formé par le gouvernement Legault en décembre dernier.

Questionné à savoir pourquoi son parti faisait une sortie sur ce sujet au lendemain du dépôt du budget du gouvernement du Québec, Éric Duhaime s’est justifié en affirmant: «C’est important parce que les parents sont préoccupés. Parce que l’autorité parentale pour nous c’est important.»

Mardi, le système public de santé du Royaume-Uni a annoncé la fin des prescriptions des bloqueurs de puberté. Ils ne pourront être utilisés uniquement que dans le cadre d’essais cliniques.

La Suède et la Finlande – des pays à l’avant-garde sur les questions de transition de genre chez les mineurs – ont aussi appuyé sur la pédale de frein au cours des dernières années.

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