dimanche 20 octobre 2024

Italie — Rétention des premiers migrants transférés en Albanie invalidée par des juges

Qui aura le dernier mot ? Quelques juges militants ou le peuple par ses représentants élus ?

C'est un affront pour le gouvernement élu italien mené par Giorgia Meloni. Un tribunal de Rome vient de décréter que la procédure mise en place pour transférer des immigrants serait illégale.

Un tribunal italien a invalidé vendredi la rétention dans des centres albanais des premiers demandeurs d'asile que Rome y a transférés cette semaine, un camouflet pour le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni. La première ministre a aussitôt réagi en promettant de « surmonter cet obstacle ».

Le gouvernement de Mme Meloni, cheffe du parti nationaliste Fratelli d'Italia (FDI), a signé fin 2023 avec Tirana un accord prévoyant la création de deux centres en Albanie, d'où les migrants secourus en Méditerranée pourront effectuer une demande d'asile.

Giorgia Meloni et ses alliés de droite ont présenté cet accord comme un modèle pour l'Europe et la dirigeante italienne en a détaillé le contenu jeudi à Bruxelles lors d'une réunion informelle avec la Hongrie, les Pays-Bas, l'Autriche ou encore la Grèce, en présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La décision des juges de la section des affaires migratoires du Tribunal de Rome constitue donc un revers cinglant pour l'Exécutif italien qui a fait de la lutte contre l'immigration irrégulière un de ses missions importantes.


« La gauche, avec la complaisance de la magistrature rouge, entrave le gouvernement Meloni dans la lutte contre l'immigration illégale. Nous ne nous arrêterons pas et nous continuerons : défendre les frontières et mettre fin au trafic des migrants reste l'un de nos principaux objectifs. »


« Magistrats politisés »

Indigné, son parti, Fratelli d'Italia, a jugée cette décision « absurde » sur X, fustigeant des « magistrats politisés ». La Ligue, parti anti-immigration du vice-chef du gouvernement, Matteo Salvini, a critiqué une décision « inacceptable et grave ».

L'accord entre Rome et Tirana, d'une durée de cinq ans, concerne les hommes adultes interceptés par la marine ou les gardes-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales. La procédure prévoit un premier contrôle sur un navire militaire, avant un transfert dans un centre du nord de l'Albanie, au port de Shëngjin [Saint-Jean, San Giovanni di Medua en italien], pour une identification, puis vers un second centre non loin, sur une ancienne base militaire à Gjadër (Gjadri).

Les seize premiers migrants sont arrivés mercredi en Albanie mais quatre d'entre eux ont immédiatement été ramenés en Italie, il a suffi que deux affirment être mineurs et deux autres disant avoir besoin de soins médicaux. Le tribunal italien ayant invalidé la rétention des douze autres demandeurs d'asile, originaires du Bangladesh et d'Égypte, a invoqué un récent arrêt de la Cour européenne de justice sur les pays de provenance considérés « sûrs » par les pays d'accueil.

« J'ai été très étonné, mais je ne veux pas commenter [cette décision], car l'étonnement dépasse tout commentaire. » Ignazio La Russa, Président du Sénat de la République

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