Le taux de natalité continue à chuter au Québec. Depuis le début de 2023, le nombre de naissances a reculé de 4 %. La baisse est particulièrement marquée chez les couples formés de personnes nées au Canada, chez qui les naissances ont diminué de 9 % en 2022 (en rouge ci-dessous). 35% des naissances au Québec en 2023 sont dues aux immigrants de 1re et 2e générations.
Billet du 7 décembre
Il est né, pendant les 9 premiers mois de 2023, 58 250 bébés au Québec. Il s’agit d’une baisse de 4 % par rapport aux 60 700 naissances des 9 mois correspondants de 2022.
Il faut remonter à 2005 pour atteindre aussi peu d’enfants nés pendant ces trois trimestres alors que la population était inférieure d’un 1,3 million de personnes (7 581 467 au 3e trimestre 2005) par rapport à aujourd’hui (8 874 683 au troisième trimestre 2023).
Quasiment toute la croissance démographique (99 % en 2023) est due à l’immigration puisque l’accroissement naturel résultant de l’excédent des naissances sur les décès a fondu : il est maintenant presque nul, comptant pour seulement 2 300 personnes en 2022. En 2015, il y avait plutôt eu 22 400 naissances de plus que de décès.
Le gouvernement québécois n’a annoncé aucune politique nataliste.
L’indice synthétique de fécondité du Québec est passé de 1,73 enfant/femme en 2008 à 1,49 en 2022. Cet indice devrait fléchir encore un peu cette année (de l’ordre de 3 %), pour se situer à environ 1,45 enfant/femme.
La Hongrie qui a mis en œuvre une politique familiale importante a, par contre, vu son indice synthétique de fécondité passé de 1,27 enfant/femme en 2003 à 1,59 en 2021.
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