Dans la majorité des autres régions, la fécondité se situe entre 1,5 et 1,7 enfant par femme. Parmi les régions qui affichent les plus fortes fécondités du Québec, on retrouve l’Abitibi-Témiscamingue (1,74), la Chaudière-Appalaches (1,79), le Centre-du-Québec (1,79) et la Côte-Nord (1,86). Le Nord-du-Québec (à forte composante autochtone) se situe quant à lui loin devant les autres, avec un indice synthétique de fécondité de plus de 2,6 enfants par femme en 2022.
La fécondité a diminué dans toutes les régions en 2022, à l’exception de la Côte-Nord (lui aussi avec une forte proportion d’Amérindiens : les Montagnais) qui a enregistré une faible hausse. À l’instar de ce qui s’observe dans l’ensemble du Québec, la plupart des autres régions affichent un de leurs indices de fécondité les plus bas des dernières années. Soulignons que la fécondité de Montréal est la seule qui diminue d’année en année, et ce, depuis 2015, creusant ainsi l’écart entre cette région et les autres.
Natalité selon la langue maternelle
La natalité n’a baissé en 2022 que pour deux groupes : les francophones et les anglophones. Ceux qui déclarent d’autres langues maternelles (y compris ceux qui déclarent deux langues maternelles comprenant le français ou l’anglais) ont vu leur natalité monter.
La baisse est de 7,672 % pour la catégorie langue maternelle « français » (passant de 62 214 naissances en 2021 à 57 441 en 2022), la chute n’est que de 2,873 % pour la catégorie langue maternelle « anglais » (passant de 8 876 naissances en 2021 à 8 621 en 2022).
La hausse du nombre de décès en 2022 s’est traduite par une baisse de l’espérance de vie de 9 mois par rapport à 2021. Après être revenue à son niveau prépandémique en 2021, l’espérance de vie s’abaisse donc à 82,3 ans en 2022 (84,1 ans chez les femmes et 80,5 ans chez les hommes), des niveaux semblables à ceux de 2020. Malgré cette baisse, la durée de vie moyenne des Québécoises et Québécois reste parmi les plus élevées au monde.
Depuis le début de la pandémie jusqu’à décembre 2022, on estime que la surmortalité, soit l’écart entre les nombres de décès observés et ceux attendus normalement, est de 5,6 % au Québec.
Voir aussi
« La modernité vous rend stérile »
Québec — Le taux de natalité serait de 9,3 ‰ en 2022, une baisse de 6 % par rapport à 2021
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