Des élèves francophones qui vivent à Kuujjuaq (Fort Chimo) sont privés d'école, puisqu'ils sont incapables d'obtenir une éducation en français.
La commission scolaire Kativik, dans le Grand Nord québécois, n'a pas l'intention de changer sa formule pour aider les élèves francophones, comme le demandent des parents et le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS).
Le MELS lui a envoyé une lettre à la mi-septembre lui rappelant son obligation de fournir des services éducatifs en français dès la maternelle. Dans une réponse envoyée à la vice-ministre Louise Pagé, la directrice générale de la commission scolaire, Annie Popert, réplique que la Convention de la Baie-James et du Nord québécois et la Charte de la langue française sont respectées. Elle estime qu'elle répond aux obligations avec les tutorats actuellement offerts.
Depuis septembre, les parents francophones n'ont plus l'option d'envoyer les enfants en tutorat l'après-midi, une solution que la commission jugeait trop «perturbatrice» pour les autres élèves. Des tutorats sont donc uniquement offerts les soirs et le samedi. Au Nunavik, l'enseignement en français ou en anglais commence à la 4e année, dans un contexte de langue seconde. Les parents insatisfaits doivent embaucher un tuteur privé, à leur frais.
Le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport verse pourtant une allocation à la Commission scolaire Kativik (celle exemptée d'enseigner ECR...), au Nunavik, afin d'offrir un service de tutorat aux élèves francophones.
Selon les parents concernés, cette subvention s'élève à 14 500 $ par enfant annuellement.
Il faut savoir qu'au Nunavik, la classe se fait en esquimau (inuktitut) - langue des Inuits - de la maternelle à la 3eannée, période où une langue seconde est progressivement introduite.
À compter de la 4eannée, l'enseignement se fait en anglais ou en français, dans un contexte d'apprentissage en langue seconde.
En attendant que le conflit se règle, les enfants n'ont toujours pas d'école. Pour éviter qu'ils prennent trop de retard, les parents ont choisi de débourser chacun 1000 $ par mois pour payer eux-mêmes les tutrices et le local. « Certains ont pris une marge de crédit », affirme M. Jodoin. Les cours ont débuté à la mi septembre.
Les élèves ne disposent pour le moment que de photocopies, car la commission scolaire refuse de leur fournir des manuels scolaires, affirment les parents.
Un dossier hautement politique
Les parents multiplient les démarches auprès du Ministère depuis des semaines, mais il s'agit d'un dossier hautement politique.
Le budget de la Commission scolaire Kativik provient du Ministère, mais elle dispose de plus d'autonomie que les autres commissions scolaires en vertu de la Convention de la Baie-James.
« On est pris en otage. On se sent complètement abandonnés », confie M. Jodoin.
Il y a quelques années, l'ancien hockeyeur Joé Juneau, qui a mis sur pied un programme de hockey pour les élèves du Nunavik, a connu des problèmes semblables. Il avait songé à revenir dans le Sud parce que ses deux filles n'avaient pas accès à une éducation en français. Un programme de tutorat en français avait alors été mis sur pied au Nunavik.
Le député péquiste de la région, Luc Ferland, craint que le Nunavik ne perde des travailleurs à cause de cette situation. Il en a discuté avec le sous-ministre à l'Éducation vendredi et compte en faire un dossier prioritaire lorsque le nouveau gouvernement sera formé.
« Ces parents ne pourront pas demeurer à l'emploi du Nunavik, que ce soit dans les domaines de l'éducation, de la santé ou de l'administration si leurs jeunes n'ont pas accès à une éducation en langue française », souligne M. Ferland.
Un problème semblable a été vécu avec les Cris il y a un peu plus d'un an, rappelle-t-il. « Il n'est toujours pas résolu. »
Dans un courriel laconique, le ministère de l'Éducation a fait savoir qu'il « demeure disposé à travailler avec la commission scolaire et les parents concernés afin d'en arriver à une entente dans les meilleurs délais, et ce, dans le respect des droits et obligations de toutes les parties. »
La commission scolaire Kativik, dans le Grand Nord québécois, n'a pas l'intention de changer sa formule pour aider les élèves francophones, comme le demandent des parents et le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS).
Le MELS lui a envoyé une lettre à la mi-septembre lui rappelant son obligation de fournir des services éducatifs en français dès la maternelle. Dans une réponse envoyée à la vice-ministre Louise Pagé, la directrice générale de la commission scolaire, Annie Popert, réplique que la Convention de la Baie-James et du Nord québécois et la Charte de la langue française sont respectées. Elle estime qu'elle répond aux obligations avec les tutorats actuellement offerts.
Depuis septembre, les parents francophones n'ont plus l'option d'envoyer les enfants en tutorat l'après-midi, une solution que la commission jugeait trop «perturbatrice» pour les autres élèves. Des tutorats sont donc uniquement offerts les soirs et le samedi. Au Nunavik, l'enseignement en français ou en anglais commence à la 4e année, dans un contexte de langue seconde. Les parents insatisfaits doivent embaucher un tuteur privé, à leur frais.
Le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport verse pourtant une allocation à la Commission scolaire Kativik (celle exemptée d'enseigner ECR...), au Nunavik, afin d'offrir un service de tutorat aux élèves francophones.
Selon les parents concernés, cette subvention s'élève à 14 500 $ par enfant annuellement.
Il faut savoir qu'au Nunavik, la classe se fait en esquimau (inuktitut) - langue des Inuits - de la maternelle à la 3eannée, période où une langue seconde est progressivement introduite.
À compter de la 4eannée, l'enseignement se fait en anglais ou en français, dans un contexte d'apprentissage en langue seconde.
En attendant que le conflit se règle, les enfants n'ont toujours pas d'école. Pour éviter qu'ils prennent trop de retard, les parents ont choisi de débourser chacun 1000 $ par mois pour payer eux-mêmes les tutrices et le local. « Certains ont pris une marge de crédit », affirme M. Jodoin. Les cours ont débuté à la mi septembre.
Les élèves ne disposent pour le moment que de photocopies, car la commission scolaire refuse de leur fournir des manuels scolaires, affirment les parents.
Un dossier hautement politique
Les parents multiplient les démarches auprès du Ministère depuis des semaines, mais il s'agit d'un dossier hautement politique.
Le budget de la Commission scolaire Kativik provient du Ministère, mais elle dispose de plus d'autonomie que les autres commissions scolaires en vertu de la Convention de la Baie-James.
« On est pris en otage. On se sent complètement abandonnés », confie M. Jodoin.
Il y a quelques années, l'ancien hockeyeur Joé Juneau, qui a mis sur pied un programme de hockey pour les élèves du Nunavik, a connu des problèmes semblables. Il avait songé à revenir dans le Sud parce que ses deux filles n'avaient pas accès à une éducation en français. Un programme de tutorat en français avait alors été mis sur pied au Nunavik.
Le député péquiste de la région, Luc Ferland, craint que le Nunavik ne perde des travailleurs à cause de cette situation. Il en a discuté avec le sous-ministre à l'Éducation vendredi et compte en faire un dossier prioritaire lorsque le nouveau gouvernement sera formé.
« Ces parents ne pourront pas demeurer à l'emploi du Nunavik, que ce soit dans les domaines de l'éducation, de la santé ou de l'administration si leurs jeunes n'ont pas accès à une éducation en langue française », souligne M. Ferland.
Un problème semblable a été vécu avec les Cris il y a un peu plus d'un an, rappelle-t-il. « Il n'est toujours pas résolu. »
Dans un courriel laconique, le ministère de l'Éducation a fait savoir qu'il « demeure disposé à travailler avec la commission scolaire et les parents concernés afin d'en arriver à une entente dans les meilleurs délais, et ce, dans le respect des droits et obligations de toutes les parties. »
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