mardi 9 mars 2021

Journée de la Femme : enfin libres et épanouies

MONTRÉAL, QC — Selon plusieurs sources, l’analyste commerciale Julie Thibault s’est finalement débarrassée des chaînes du patriarcat pour retrouver sa liberté et la valeur associée à une semaine de travail bien remplie et valorisante de 80 heures.

« C’est un vrai bonheur », a déclaré Mme Thibault alors qu’elle assistait à sa quatrième réunion de la journée pour discuter des chiffres de vente du premier trimestre de Becdev Inc. « Mes ancêtres féministes se sont battues pour que je puisse rendre compte à 12 cadres intermédiaires différents dans un travail ingrat avant de rentrer chez moi, dans un appartement vide, et de boire du vin en regardant la SRC. J’ai atteint le summum de la féminité épanouie. »

Thibault a déclaré que même si elle doit faire face à des demandes déraisonnables de la part de collègues masculins et parfois même à du harcèlement sexuel, au moins elle n’a pas à vivre la vie ennuyeuse d’une femme au foyer avec un mari et des enfants.

« Je ne veux pas de tout ce faux bonheur domestique de banlieue, parce que ce n’est pas féministe », répète-t-elle à voix haute. Vous ne voudriez quand même pas que je me retrouve dans ma cuisine, les pieds nus, à la campagne, entourée d’enfants avec un riche mari bûcheron ?

« Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je dois refaire avant demain les premières pages du compte rendu de procédures de tests avant que mon patron ne menace à nouveau de me renvoyer. »

Voir aussi

La sexologue Thérèse Hargot : « La libération sexuelle a asservi les femmes »  

 
    

Aucun commentaire: