samedi 23 janvier 2021

Hongrie et Pologne considèrent sanctionner les géants du numérique comme Facebook ou Twitter pour non-respect de la liberté d’expression

La ministre hongroise de la Justice a averti qu’elle préparait des mesures pour lutter contre les « abus systématiques » de la censure des GAFTAM (Google, Apple, Facebook, Twitter, Amazon, Microsoft).

Judit Varga (ci-dessous), la ministre hongroise de la Justice, a averti le secteur BigTech dans un message Facebook lundi. Elle a évoqué la censure employée par les entreprises de Big Tech, soulignant en particulier comment les fournisseurs de réseaux sociaux s’accordent en secret, à des fins politiques, pour restreindre la visibilité et l’accès pour tous ceux qui contestent le Nouvel ordre mondial.


« Les entreprises technologiques violent ainsi toutes ces normes juridiques démocratiques fondamentales qui forment la base de la culture de type occidental », a-t-elle déclaré. « Nous avons pu en apprendre davantage sur la pratique de la censure à partir d’un enregistrement vocal du PDG de Twitter qui a fait l’objet d’une fuite. »

Elle a également abordé spécifiquement la censure antichrétienne qui se produit sur les plateformes de réseaux sociaux : « Pour réduire leur portée, Facebook limite également la visibilité des opinions chrétiennes, conservatrices et de droite. J’en ai aussi une expérience personnelle. »

Judit Varga a annoncé que bien que le ministère hongrois de la Justice ait travaillé avec l’UE pour réglementer les entreprises Big Tech, il était nécessaire d’accélérer leur travail, en raison des « abus systématiques » de Big Tech. « C’est pourquoi j’ai convoqué une réunion extraordinaire du Comité de la liberté numérique (et cette semaine, je consulterai également le président de l’Autorité hongroise de la concurrence sur la possibilité de sanctionner les pratiques commerciales déloyales). »

À la suite de la fermeture des comptes de Donald Trump sur Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat et maintenant YouTube, le gouvernement polonais a aussi décidé de protéger les publications qui n’enfreignent pas la loi polonaise. Varsovie demande à l’Union européenne d’élargir cette mesure au droit européen.

Le gouvernement polonais a fait l’annonce d’un projet de loi rendant illégale toute éviction qui ne se justifierait pas au plan juridique. « Supprimer un contenu légal violerait directement la loi, ce qui contraindra les plateformes qui opèrent en Pologne », a déclaré le secrétaire d’État du ministère de la Justice, Sebastian Kaleta au journal Rzeczpospolita.

Concrètement, un internaute estimant avoir été censuré pour des propos conformes à la loi polonaise pourra contester auprès du réseau social, qui aura 24 heures pour répondre. En cas de désaccord, un recours en justice sera possible, et le compte pourra être restauré dans les sept jours, si le plaignant obtient gain de cause. En cas de non-respect de cette nouvelle procédure, la plateforme pourra s’exposer à des amendes pouvant aller jusqu’à 8 millions de zlotys (1,7 million d’euros).

Le PiS au pouvoir, parti conservateur qui se démarque par des positions anti-migrants et hostiles à « l’idéologie LGBT », craint aussi d’être le prochain sur la liste des désactivations de compte.

Sources : Reuters et La Croix


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