mercredi 23 mai 2018

La natalité a nettement progressé en Pologne en 2017

La natalité a nettement progressé en Pologne en 2017, grâce notamment à une importante allocation familiale introduite par le parti conservateur au pouvoir, selon des statistiques officielles publiées mercredi. La Pologne a enregistré en 2017 environ 402 000 naissances, soit 20 000 de plus que l’année précédente, selon un communiqué de l’Office central des statistiques (GUS).

Un accroissement net, mais moins marqué a été noté également en 2016, à 382 000 naissances, soit 13 000 de plus qu’un an plus tôt. « En langage simple, c’est bien cela », a dit à l’AFP la responsable du département Démographie et Marché du Travail du GUS, Joanna Stanczak, interrogée sur un lien de cause à effet entre l’allocation et la hausse des naissances.


L’allocation mensuelle dite « 500+ » (d’un montant de 500 zlotys, soit environ 175 $ canadiens ou 117 € par enfant à partir du deuxième enfant), avait été introduite le 1er avril 2016. Le salaire moyen en Pologne évolue autour de 1000 euros. Le lien entre cette allocation et le redémarrage de la démographie — que l’on pourrait attribuer aussi par exemple à la bonne marche de l’économie polonaise — est souligné par d’autres données statistiques : la hausse des naissances concerne avant tout le deuxième, le troisième ou le quatrième enfant.

En 2010, les premiers enfants représentaient la moitié des naissances. En 2017, leur proportion est tombée à 43 %. On a noté également une hausse de naissances dans les tranches d’âge relativement plus avancées, ce qui semble traduire la réalisation de projets familiaux auparavant remis à plus tard. Reste que la situation actuelle correspond à un indice de fécondité de 1,45 enfant par femme. Pour assurer le renouvellement des générations, ce taux doit s’établir entre 2,10 et 2,15 enfants.

Depuis leur arrivée au pouvoir il y a deux ans, les conservateurs ont introduit plusieurs mesures alignées sur les vues de la puissante Église catholique.

Le gouvernement PiS a notamment mis fin dès mi-2016 au programme de financement de la fécondation in vitro par l'État. En mai 2017, il a limité l'accès à la pilule du lendemain, désormais accessible uniquement sur prescription médicale.

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