dimanche 24 juillet 2016

France — Les résultats des écoles non subventionnées sont excellents au bac

Le Figaro a réalisé le palmarès des lycées hors contrat à partir des résultats du bac 2016. Les résultats sont excellents !

De Hautefeuille, proche de l’Opus Dei, au laïque Cours Hattemer, en passant par l’établissement juif Beth Myriam de Marseille… Du lycée pour jeunes filles de Fanjeaux, proche de la Fraternité Saint-Pie X (mouvement lefebvriste) au groupe Ipesup-Prepasup, qui prépare aussi au baccalauréat… La galaxie du privé hors contrat ou ce rassemblement improbable où cohabitent établissements confessionnels traditionalistes, sociétés commerciales et les traditionnelles « boîtes à bac ». Leur point commun : non liés à l’État par un contrat, ils ne bénéficient pas de financements publics et proposent des tarifs en conséquence. De 400 à 1300 euros par mois. Non tenus de suivre les programmes de l’Éducation nationale, ils sont cependant soumis à un contrôle qui veille au respect de l’obligation scolaire, de l’instruction obligatoire, de l’ordre public, des bonnes mœurs et des règles sanitaires et sociales. Dans les faits, ces inspections sont menées en moyenne tous les six à sept ans. Insuffisant pour la ministre socialiste de l’Éducation, Najat Belkacem, qui a récemment annoncé le renforcement des contrôles ainsi qu’une nouvelle mouture juridique du régime d’ouverture — l’autorisation et non plus la déclaration — prévue pour septembre 2017. Des mesures qui ont déclenché la colère des défenseurs de l’enseignement libre.

Étude studieuse au lycée Hautefeuille à Courbevoie (92) qui n’accueille que des garçons.


« Un enseignement enraciné dans la foi catholique et la recherche du beau, du vrai, du bien »
À l’école primaire, si le monde du hors-contrat compte nombre de défenseurs des pédagogies alternatives type Montessori ou Freinet, la donne change radicalement dans le secondaire, avec l’échéance du baccalauréat. Les méthodes classiques reviennent à l’assaut. Dans ce monde aussi varié qu’opaque, les taux de réussite au bac, « vendus » sur certains sites Internet, ont parfois abouti à des tromperies sur la marchandise… Dans les faits, les taux de réussite au bac général 2015, que Le Figaro s’est procurés, varient de 20 à 100 %. Dans le haut du classement, des établissements catholiques traditionalistes où l’aspect religieux est déterminant pour les familles. Contrairement aux « boîtes à bac », ce sont des groupes scolaires qui intègrent les élèves dès la primaire. Fondé en 1992 par une équipe de parents, Saint-Dominique, au Pecq (Yvelines), compte 865 élèves et 34 classes, non mixtes à partir du secondaire « pour une éducation différenciée et adaptée à l’âge et aux qualités de chacun ». Sur son site Internet, l’établissement explique proposer « un enseignement enraciné dans la foi catholique et la recherche du beau, du vrai, du bien ». À Saint-Cloud, l’établissement Saint-Pie X dirigé par les dominicaines du Saint-Esprit, a vu passer sur ses bancs Marion Maréchal-Le Pen ou Madeleine de Jessey, l’une des fondatrices de Sens commun.

On vante une école « conçue sur le modèle anglo-saxon »

Changement d’ambiance au Cours Fides, où se croisent enfants d’artistes et d’ambassadeurs. Créé en 1934, le groupe est implanté sur trois sites parisiens. Au sein du groupe Ipesup-Prepasup, créé en 1974 et principalement connu pour ses préparations aux concours des grandes écoles, Prepasup propose des terminales S et ES [deux années du cégep scientifiques et économie et sciences] et ouvrira à la rentrée 2016 une première S [première année scientifique au cégep]. « Nous répondons à une demande des parents », affirme son directeur, Éric Duquesnoy. À Diagonale, on vante une école « conçue sur le modèle anglo-saxon », avec des cours uniquement le matin.

Paroles de parents :

Maylis, Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine).

« Joseph, bachelier S cette année, est depuis la 6e au collège Hautefeuille. Nous avons quatre filles et je tenais à le mettre dans une école de garçons, tenue par des hommes. Les professeurs sont excellents et ont un grand souci de la progression intellectuelle, humaine, et spirituelle de leurs élèves ».

Michel Cinnoti, Versailles (Yvelines)

« Avec ma femme, aujourd’hui décédée, nous avons choisi Saint-Dominique au Pecq (78) pour nos quatre enfants pour la liturgie, la messe en latin, et pour la pédagogie. L’enseignement est traditionnel, sans méthode globale au CP. C’est un investissement : entre 2 000 et 3 600 euros par an selon la classe »

Martine Maugenest-Cuvier, Vincennes (Val de Marne).

« En 3e, cela se passait mal dans le collège privé sous contrat de Nadia. Je me suis alors tournée vers le rectorat qui lui a trouvé une place, mais à Tremblay-en-France à plus d’une heure de chez nous. J’ai de ce fait opté pour le cours Fidès. L’enseignement n’est pas meilleur qu’ailleurs, mais il y a une pression constante, avec des notes tous les 15 jours, des retenues le samedi toute la journée, en cas de retard ou de travail insuffisant. Nadiaa eu son bac ES au rattrapage avec11 de moyenne. Mais il a fallu que j’ouvre mon portefeuille. J’ai déboursé 1 300 euros par mois pendant trois ans. Elle s’est ensuite inscrite en langues étrangères appliquées à l’université ».


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