mercredi 11 mars 2009

Réal Gaudreault sur le cours d'éthique et de culture religieuse

Deux autres capsules de l'historien Réal Gaudreault sur le cours d'Éthique et de culture religieuse et ses fondements historiques.

Capsule 7 :

Vers le milieu du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau, dans son traité sur l'éducation intitulé Émile, remettait en question la qualité du rôle des parents dans l'éducation des enfants. Selon lui, l'État doit prendre cette charge en se dotant de lois et ce, sans se soucier de se qu'en pensent les parents.




Capsule 8 :

Jean-Jacques Rousseau est à l'origine d'au moins trois approches éducatives : l'enfant roi, le parent nuisible et le pouvoir total de l'État dans l'éducation. Ces trois approches ont été récupérées par le ministère de l'Éducation du Québec. Tout comme Rousseau l'affirmait au XVIIIe siècle, que les parents sont incompétents, le Monopole de l'Éducation du Québec (MELS) l'affirme également actuellement. L'école doit enseigner à l'enfant « une aptitude à se distancier de ses propres convictions ou croyances. » (Éduquer à la religion du Comité des affaires religieuses (2004), page 18) « Cet apprentissage, encore une fois, est lent et progressif, tout particulièrement en matière de convictions religieuses, lesquelles sont basées sur des absolus et non sur des consensus sociaux qui peuvent toujours être révisés et redéfinis. Les enfants ne peuvent le faire que s'ils sont exposés à des points de vue qui diffèrent de ceux qui leur sont enseignés dans la famille ou par le groupe religieux dont ils font partie. » (ibid, p. 19)

Il s'agirait donc bien de combattre au besoin les convictions des enfants enseignées « dans la famille ou par le groupe religieux dont ils font partie » ?



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