mercredi 1 juillet 2020

Qu’a-t-on mis dans la tête des jeunes ?

Denise Bombardier se demande (ci-dessous) dans les colonnes du Journal de Québec ce qu’on a bien pu mettre dans la tête des jeunes. Nous pensons que ce désastre était annoncé de longue date, tous les partis politiques (PQ, CAQ, PLQ) ont imposé par le Monopole de l’Éducation du Québec une éducation qui livre ses fruits.

Les souverainistes et autres nationalistes ont approuvé les réformes de l’éducation, l’imposition du multiculturalisme à l’école, l’immigration de masse qui rend vaine toute tentative d’assimilation des jeunes immigrants à la majorité « francophone » dans les villes comme Montréal, les jeunes immigrants étant désormais la majorité des jeunes...


Ces mêmes nationalistes appuient toujours, bien sûr, les mesures et valeurs sociales qui dépriment la natalité. Ils n’osent même plus en parler. Or, la population québécoise francophone de souche se contracte ; l’allongement de l’espérance de vie cache ce phénomène pour l’instant. Il apparaîtra brutalement quand les très nombreux babyboumeurs mourront. En effet, avec 1,5 enfant/femme francophone au Québec, chaque génération est 25 % plus petite que la précédente : 8 grands-parents, 6 parents, 4,5 enfants.

Entretemps, les « nationalistes modernes » semblent vouloir se concentrer sur l’éphémère, l’évènement du jour, une dernière salve jouissive contre la religion catholique qui n’en peut mais. On aime tirer sur les ambulances au Québec. Rappelons que Pauline Marois (ci-contre), censément nationaliste, a approuvé l’imposition du seul programme controversé d’éthique et de culture religieuse, relativiste et multiculturaliste dans l’âme, pour enfin chasser la religion (catholique) de l’école alors que les parents québécois n’en demandaient pas tant.



Le choc des générations a toujours existé. Il est normal et sain que les plus jeunes contestent les acquis transmis par les parents. Mais encore faut-il qu’ils reçoivent en héritage une éducation qui les prépare intellectuellement pour l’avenir.

Le pari de la démocratisation de l’enseignement est de faire accéder tous les jeunes aux connaissances afin de les armer pour comprendre la vie et leur vie.

Dans les dernières décennies, il semble que l’approche psychologique s’est idéologisée. À la morale inspirée de la religion s’est imposé un relativisme qui mène les jeunes dans un cul-de-sac.


Nombre de jeunes font, par exemple, l’amalgame entre l’Église catholique et le mouvement de Raël. On leur a enseigné aussi à ne juger personne. Sauf ceux qui ne pensent pas comme eux si on fréquente les réseaux sociaux.

Multiculturalistes

Les jeunes sont nombreux à croire que la défense de l’identité québécoise a des relents d’intolérance, car vivant selon les valeurs multiculturalistes à la Justin Trudeau, ils en adoptent le catéchisme. La loi 21 sur la laïcité en rebute plusieurs. Le voile pour eux est l’équivalent d’un bandana ou d’un capuchon de veste molle.

Ils ignorent les valeurs universelles héritées des grands écrivains du XVIIIe siècle, celui des Lumières, qui a apporté la modernité au monde occidental. À la limite, ils croient que le siècle des Lumières est celui de l’électricité grâce à la fabrication de l’ampoule électrique par Thomas Edison.

Les jeunes se réclament d’une planète sans frontières où ils peuvent se déployer.

Ils se définissent comme des êtres humains avant tout. Et la langue de communication, l’anglais jusqu’à nouvel ordre, ils la parlent plus ou moins, mais sans problème. D’ailleurs, les jeunes Québécois sont aussi devenus décomplexés quant à la langue française. Leur franglais a remplacé le joual d’antan. En fait, ils sont plutôt fiers du franglais, car cela les différencie des « vieux » nationalistes. 

[Le franglais étant évidemment aussi la solution de facilité, dans un contexte de colonisation américaine : pas d’effort s’il vous plaît nous avons été « socialisé » à l’école québécoise.]

Culpabilisation

Ils sont antiracistes, ce qui est une qualité. Sauf qu’ils s’affichent comme racialistes même en ignorant le mot. Car ils se revendiquent comme Blancs et à ce titre se croient les héritiers des esclavagistes et se culpabilisent. Certains ont même honte d’être Blancs.

Car la rectitude politique est leur credo. Ils sont à l’affût de tout ce qui semble socialement inacceptable. Ainsi, ils ne se scandaliseraient pas si le livre de Pierre Vallières, Nègres blancs d’Amérique, était interdit, voire brûlé. Mais on doute qu’ils connaissent le mot « autodafé » ou même « l’Inquisition ».  [Voir Journaliste sanctionnée pour avoir cité le titre du livre Nègres Blancs d’Amérique.]

N’étant pas à une contradiction près, les jeunes d’aujourd’hui qui veulent racialiser de nouveau la société adhèrent souvent à la déconstruction des genres. Ils estiment que le féminin et le masculin sont des concepts discriminatoires et non des réalités biologiques. Leur ouverture d’esprit à cet égard correspond à l’obsession actuelle d’être dans l’air du temps. Ou à la mode, à dire vrai. Car vieillir n’a aucun sens pour eux dont la vie se décline seulement dans le présent.

L’école a failli

La jeune génération a été privée de mémoire, de la protection d’adultes, de parents, mais aussi de maîtres au sens ancien du terme. L’école et la société ont failli à la tâche. Oui, il y a de quoi en pleurer.

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