vendredi 8 mars 2019

France — 90 % du vandalisme et profanations de lieux de cultes visent des églises (deux par jour !)

On apprenait en ce vendredi 8 mars que, d'une part, la basilique de Saint-Denis, la basilique des rois de France, a été saccagée, et que, d'autre part, la stèle marquant l’emplacement de l’ancienne synagogue de Strasbourg au Halles a été heurtée accidentellement et non vandalisée.

Nouvel acte de vandalisme dans une église française. Et pas des moindres puisqu’il s’agit cette fois de la basilique des rois de France, à Saint-Denis. Une enquête a été ouverte par la police, mercredi 7 mars, rapporte Le Figaro. Les faits remontent à la nuit du 2 au 3 mars dernier. D’après Le Parisien, « l’auteur des actes de vandalisme aurait profité des travaux et aurait grimpé par une terrasse de la basilique ». Il aurait brisé des vitraux « pour percer une brèche d’un mètre de haut et il aurait atterri au niveau du triforium, une coursive ». C’est l’organiste qui aurait découvert, le dimanche matin, les dégradations. En s’installant devant son instrument classé monument historique, au moment de la messe, il a constaté que les deux portes du buffet étaient également gravement endommagées, tout comme le moteur.




Le Figaro informe également que la stèle marquant l’emplacement de l’ancienne synagogue de Strasbourg au Halles a donc été heurtée accidentellement, lors d’une marche arrière, par un automobiliste qui sortait d’une boîte de nuit. Le maire de la ville, Roland Ries, son premier adjoint et le préfet s’étaient rendus sur place. « Il s'agit à l'évidence d'un nouvel acte antisémite, cette fois en plein cœur de Strasbourg », avait dit Roland Ries. Cet « acte de vandalisme » a « tous les signes de l’antisémitisme », avait estimé le premier adjoint. Même le président du Parlement européen, Antonio Tajani, y était allé de son couplet : « Je condamne la dégradation de la stèle de l’ancienne synagogue de Strasbourg, détruite par les nazis en 1940. Les responsables devront être sanctionnés sévèrement. Je le redis, il faut agir vite et fortement pour stopper la recrudescence de l’antisémitisme. »



Billet du 20 février

La secrétaire d'État française Schiappa, a comparé la Manif pour Tous (organisation opposée au « mariage » LGBTQ2SAI+) aux terroristes islamistes. Cet amalgame a suscité la colère d’Alain Finkelkraut : « C’est ignoble ! Ils auraient voulu que mes agresseurs soient La Manif Pour Tous (...) La gauche bien-pensante rêve de mettre [La Manif Pour Tous] dans un même bloc que ceux qui sont contre les juifs ». L’académicien, d’origine juive, a été insulté par des manifestants islamistes radicaux samedi dernier. Il a rappelé que l’on oublie qu’il y a une augmentation des profanations des églises et « personne n’en parle ».




Ajoutons les menaces écrites sur les portails d’écoles catholiques...


« La seule église qui illumine est celle qui brûle. » Inscrit la nuit du 18 au 19 février sur le portail de l’école Saint-Vincent à Sète.

Au sujet de l’antisémitisme, Éric Zemmour, juif lui-même, a déclaré :
Ceux qui [...] organisent [la manifestation « officielle » contre l’antisémitisme] sont responsables de deux manières : ne pas endiguer l’immigration de masse qui en est le terreau, et nous avoir expliqué que l’islam est une religion de paix et d’amour.







Neuf lieux de culte ont été visés ces derniers jours. La Conférence épiscopale reste discrète pour éviter la surenchère.

L’Église catholique fait face en France à une vague d’actes malveillants. Pas moins de neuf églises ont été visées entre le 28 janvier et le 10 février. Sur cette seule période, quatre ont subi des actes de « profanation », cinq des actes de « vandalisme ». Selon les chiffres 2017 du ministère de l’Intérieur, l’Église catholique et les Églises chrétiennes détiennent le record d’atteintes aux lieux de culte : 878 sur les 978 actes recensés. Soit une moyenne de deux par jour.

L’Église préfère toutefois s’en tenir à une relative discrétion sur ce sujet. « On veut éviter les effets de surenchère », explique un conseiller d’évêque. La Conférence épiscopale ne s’est d’ailleurs pas prononcée officiellement ces jours-ci. Son porte-parole, Mgr Olivier Ribadeau Dumas, s’est contenté d’émettre ce message Twitter : « Des églises incendiées, saccagées, profanées. Nous ne pourrons jamais nous habituer à ce que ces lieux de paix soient la proie de violences, à ce que nous avons de plus beau et de plus...



Dernières profanations en date, donc, le 9 février à Notre-Dame de Dijon. Mais aussi le 3 février à Lusignan, près de Poitiers et à Talmont, en Vendée, le même jour. Dans ces deux cas, les calices contenant les hosties — dont certaines ont été répandues — ont disparu. Très spectaculaire fut la profanation du 5 février dans l’église Notre-Dame-des-Enfants à Nîmes. Christiane Roux, membre du conseil pastoral de cette paroisse, confie : “Le tabernacle avait été forcé, les hosties consacrées éparpillées, brisées. Une croix avait été tracée avec des excréments sur le mur et des hosties étaient collées dessus. Des excréments avaient été déposés sur les enfants de la statue de la Vierge. Croyants ou non, les habitants du quartier sont choqués. Pour les catholiques, c’est un sacrilège, puisque c’est une atteinte à l’eucharistie, cœur de notre foi, mais aussi à la liberté de conscience. Je réagirais de la même façon pour une synagogue, une mosquée ou un temple.”

À Dijon, les hosties consacrées ont été également jetées sur le maître-autel et quelques dégâts matériels ont été causés. Une “messe de réparation”, avec une liturgie spéciale, notamment le lavement de “purification” de l’autel, présidée par l’archevêque Mgr Roland Minnerath, a vu grande affluence, samedi soir. Le même rituel est prévu à Nîmes le 13 février.

Dans la plupart des cas, plainte a été déposée, et les enquêtes de police sont en cours. À Lavaur, par exemple, dans le Tarn, où, le 5 février, une crèche a été brûlée et un christ a été désarticulé pour former un “dab”, ce geste issu de la danse hip-hop. Deux adolescents se sont présentés à la gendarmerie, reconnaissant les faits. Dans les Yvelines, où les 28 janvier, 1er février et 4 février, la même église de Houilles a été successivement le théâtre du bris d’une branche de la croix de l’autel, d’une statue de la Vierge et de l’endommagement du siège d’autel, un SDF connu pour être déséquilibré, selon des témoins, a été interpellé par la police, mais l’enquête n’est pas terminée. Investigation également à Maisons-Laffitte, où le tabernacle a été renversé dans l’église Saint-Nicolas, dimanche après-midi. Recherches aussi à Saint-Gilles-Croix-de — Vie et à Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée, où deux églises subissent des dégradations régulières.

Outre les évêques concernés, qui ont dit localement leur indignation, Mgr Bernad Ginoux, à Montauban, a été le seul à s’inquiéter du “peu de réactions” sur un plan national, alors que c’est une “attaque directe contre la foi catholique”. Il estime, par exemple, que “le ministre de l’Intérieur, chargé des cultes, aurait pu envoyer un message à la communauté catholique”. Jean-Jacques Brot, préfet des Yvelines, a toutefois publiquement “condamné avec la plus grande fermeté ces violences graves et inadmissibles”. Il explique au Figaro : “C’est extrêmement préoccupant dans le contexte actuel. Aucune surenchère de ma part, mais, dans un département aussi sensible que les Yvelines sur le plan religieux, il est important que le représentant de l’État s’exprime pour redire sa vigilance afin que tous les lieux de culte restent des lieux de paix.”


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