vendredi 20 mai 2022

Le nombre de cadres « racisés » a augmenté à Radio-Canada, les femmes y représentent 63 % des cadres

La directrice des services français de Radio-Canada en Ontario, Zaahirah Atchia, à la tribune du Club canadien de Toronto.

L’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) sont tellement ancrées dans les pratiques d’employeurs comme Radio-Canada que ces valeurs ont maintenant leurs plans d’action et leur sigle : EDI.

À Radio-Canada, l’équipe EDI rapporte que la proportion de personnes « racisées » occupant des postes de cadres est passée de 13,7 à 17 % de 2018 à 2021.

La nouvelle directrice des services français de Radio-Canada en Ontario, Zaahirah Atchia, s’en est félicitée à la tribune du Club canadien de Toronto, ce jeudi 19 mai.

Le déjeuner du Club canadien de Toronto avait lieu au restaurant Malaparte du TIFF, rue King Ouest.

Incarner le Canada multiculturaliste

Car c’est une priorité du diffuseur public d’« incarner le Canada d’aujourd’hui », qui est multiculturel. C’était d’ailleurs le titre de son allocution et l’entièreté de son propos au Club canadien.

Sa nomination, en novembre dernier, représente elle-même un effort, de la part de Radio-Canada, de promouvoir l’EDI.

Zaahirah Archia est originaire de l’île Maurice, en Afrique dans l’Océan indien. Membre du Barreau de l’Ontario, elle a été directrice générale de la radio communautaire franco-torontoise CHOQ-FM.

Races, handicaps, orientations sexuelles…

Elle mentionne aussi qu’à Radio-Canada, toujours de 2018 à 2021, les cadres handicapés ont vu leur nombre augmenter de 2,4 à 3,7 %, et les Autochtones de 0,7 à 1,3 %. Les gens qui s’auto-identifient comme LGBTQ représentent 7,8 % de l’effectif radio-canadien.

Et, attention !, roulement de tambour !, « 63 % des cadres de Radio-Canada sont des femmes, ce chiffre dépassant le taux de disponibilité sur le marché du travail ». Cette nouvelle a été accompagnée d’applaudissements de la part de la majorité des invités présents.

On parle donc ici de diversité dans toutes ses dimensions : des « différences visibles et invisibles ». (« Sauf la diversité des idées », a murmuré un facétieux à une table…)

L’immeuble de la CBC et de Radio-Canada à Toronto
 « Impératif moral et économique »

« La diversité n’est pas simplement un atout à l’ère de la quatrième révolution industrielle, mais un impératif de pertinence, de croissance et d’impact pour toute organisation de vision », soutient Mme Atchia. La directrice des services français de Radio-Canada en Ontario n’a pas démontré en quoi la diversité raciale était un atout à l’ère de la quatrième révolution industrielle par rapport, notamment, à un recrutement basé sur la compétence.

Autrement dit, selon l’oratrice, le respect de l’EDI ne serait pas seulement un impératif moral, mais bien un impératif économique. Les organisations qui l’adopteraient en deviennent plus efficaces et plus concurrentielles. Pour ce carnet, tout cela reste à prouver;  ce qui sera difficile avec la SRC qui jouit d’un monopole, est massivement subventionnée et ainsi ainsi complètement isolée de toute politique  inefficace.

De ce point de vue, l’EDI n’est plus seulement uniquement du ressort des départements des ressources humaines, affirme Mme Atchia. C’est la responsabilité de toute l’organisation et donc de sa direction.

Dans le personnel et dans le contenu de Radio-Canada

L’EDI est devenu à Radio-Canada « une mesure de notre succès ».

Cela doit se refléter autant dans la composition du personnel que dans les contenus diffusés à la radio, à la télévision et sur le web. On doit donc s’attendre à davantage d’information sur le pluralisme du pays et de divertissement « célébrant toutes les différences ».

« L’EDI est maintenant au cœur de tout ce que nous faisons à Radio-Canada », conclut Zaahirah Atchia. Ce discours a été qualifié par un invité de « scolaire » et de soporifique : une litanie de clichés, de poncifs, de lieux communs et de stéréotypes diversitaires.

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