dimanche 5 septembre 2021

Covid — Le Danemark dépasse la Suède et devient le pays nordique avec le moins de restrictions

Le gouvernement danois ne considère plus la Covid-19 comme une menace critique pour la société.

Le pont de l’Oresund reliant le Danemark et la Suède avait été fermé plus tôt lors de la pandémie


Le Danemark, un pays dont la stratégie plus tôt lors de la pandémie de Covid était considérée comme le contraire de celle adoptée par la Suède, avec des restrictions frontalières et des fermetures d’écoles précoces, a désormais dépassé son voisin pour devenir le pays avec le moins de restrictions sanitaires en Scandinavie.

Un article paru aujourd’hui dans Svenska Dagbladet, un grand journal suédois, observe :

Tout d’un coup, on dirait le monde à l’envers : les Danois, qui au début de la pandémie battaient froid aux voyageurs suédois sur le pont de l’Oresund et leur disaient de s’en retourner dans leur pays parce que les restrictions suédoises contre la Covid étaient trop laxistes, lâchent désormais complètement les rênes.

– SVENSKA DAGBLADET

Les boîtes de nuit au Danemark sont ouvertes depuis la semaine dernière, et à partir du 10 septembre, les clients n’auront plus besoin de montrer leur « Coronapass » qui sert de preuve de vaccination ou d’un test négatif récent. Malgré un nombre de cas plus élevé que la Suède, toutes les restrictions restantes seront levées — le gouvernement danois ne considère plus Covid-19 comme une « menace critique pour la société ».

La Suède progresse plus prudemment. L’administration a établi un plan en 5 étapes pour lever les restrictions. L’étape 3 a été adoptée le 15 juillet, comprenant la fin de l’obligation de porter des masques dans les transports en commun et une augmentation de la taille des tables de restaurant autorisées de 4 à 8 convives.

L’étape 4, y compris la suppression de toutes les restrictions sur la taille des rassemblements, a été provisoirement fixée à septembre, mais, le nombre de cas augmentant doucement en Suède, la date n’a pas encore été confirmée. Les responsables de la santé ont averti qu’il pourrait être encore retardé, avec certaines restrictions jusqu’à l’année prochaine.

Lone Simonsen, professeur d’épidémiologie à l’université de Roskilde au Danemark, a déclaré à Svenska Dagbladet :

Les Suédois étaient sur la bonne voie plus tôt dans la pandémie. Anders Tegnell avait déclaré : « nous garderons les écoles ouvertes, nous devons faire attention à ne pas étrangler la société » puis a réussi à maîtriser l’épidémie tout au long de l’été 2020. C’est une histoire qu’on ne raconte pas assez souvent… Nous étions vraiment jaloux ici au Danemark, car nous étions davantage coincés à la maison.

– PROFESSEUR LONE SIMONSEN

Pendant ce temps, la Norvège, qui affichait auparavant le nombre de Covid les plus bas de la région, connaît une forte augmentation des infections. Jeudi a vu 1785 nouvelles infections, le nombre quotidien le plus élevé depuis le début de la pandémie au printemps 2020.

Entretemps au Québec, à la traîne de la France

Christian Dufour de La Presse revient sur la facilité inquiétante avec laquelle le Québec a imposé le passeport sanitaire, ce laissez-passer moderne.

Alors qu’on nous disait au départ que tout reposait sur la nécessité de sauver des vies, presque personne n’ose plus attirer l’attention sur le fait que la COVID-19 fait désormais peu de morts, 90 % des citoyens les plus vulnérables étant doublement vaccinés.

Le but premier est de protéger notre irréformable système de santé d’un variant Delta menaçant les jeunes non pas de mourir, mais d’être malades. En attendant d’autres variants potentiellement plus dangereux et résistants aux vaccins : Epsilon, Zêta, Êta… Sans parler du reste de la planète où la vaccination souvent tarde.

L’approche québécoise de cette crise comporte quelque chose de foncièrement malsain parce qu’elle est basée sur l’absurdité du risque zéro, elle est basée sur la peur de vivre.

On l’a encore vu la semaine dernière au sujet du passeport vaccinal qui entre en vigueur au Québec aujourd’hui et plus en tard en Ontario, et dont il faut rappeler qu’il n’est pas justifié par des motifs avant tout sanitaires.

Comme le couvre-feu, cette importation française est passée comme une lettre à la poste bien qu’il s’agisse véritablement d’une première : des Québécois qui se verront désormais imposer, comme les Français, le port d’une carte d’identité à présenter obligatoirement avec leur passeport vaccinal.

Il n’a pas fallu 48 heures pour qu’il soit à nouveau clair dans cette affaire que l’obsession de la sécurité l’emporte désormais sur la liberté au Québec.

[...]

Un peuple qui fait passer à ce point la sécurité avant la liberté ne peut pas devenir indépendant.

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