vendredi 15 mars 2019

Belgique — présence obligatoire d'écoliers dans les manifestations « pour le climat »

De nombreuses écoles flamandes obligeront en effet leurs élèves à participer aux manifestations « pour le climat » et cela à titre d’activité pédagogique extrascolaire. La ministre flamande de l’Enseignement, Hilde Crevits (CD&amp ; V, centre gauche, ex-parti social-chrétien), a en tout cas donné son feu vert pour intégrer ces marches au parcours scolaire.

« La participation à une manifestation est une activité extra-muros, qui fait partie du projet pédagogique. Donc il n’y a pas d’objection à rendre cette activité obligatoire », explique Hilde Crevits.

Seule condition de la ministre : « Que la manifestation n’ait pas de but politique ».


Dès le primaire, les écoles « aident » les élèves à manifester contre le « dérèglement climatique »

Cette dernière phrase a déjà suscité de vives réactions. Certains parents estiment que le mouvement est politique.

Faux, selon le porte-parole de l’enseignement catholique flamand. « Le climat n’est pas un parti politique. Il est donc est légitime de rendre cela obligatoire ».

Évidemment, il s’agit plutôt d’une manifestation qui prétend qu’il existerait une apocalypse climatique imminente (il resterait 12 ans afin d’éviter le désastre), affirmations en rien évidentes, mais qui sont utilisées par des militants et partis politiques pour modifier en profondeur nos sociétés. Pour la N-VA (droite nationaliste flamande), ces manifestations n’aboutiront pas sur un « Pacte sur le climat » consensuel et non politique, mais sur un raz-de-marée fiscal avec des augmentations d’impôts et de taxes qui se compteront en milliards.

Refus de participer, difficile

Le Standaard s’est demandé « Et qu’en est-il des étudiants qui ne veulent pas participer ? » « Légalement, une école peut les obliger à participer », déclare Pieter Jan Crombez, porte-parole de l’enseignement catholique flamand. « Un élève ne peut refuser d’assister à une activité parascolaire que si celle-ci dure plusieurs jours et si le règlement de l’école ne précise pas que la participation en est obligatoire et si les parents ou l’élève adulte motivent à temps leur absence à cette activité. Dans ce cas, les écoles ont donc le droit d’obliger les élèves à participer à la manifestation ».

Les deux grands réseaux d’enseignement (le catholique et Go !, l’organisme qui chapeaute l’enseignement communautaire flamand) ont déjà exprimé leur opinion quant à la neutralité politique de ce mouvement : la réponse est « oui ». Ils encouragent donc leurs établissements à participer aux manifestations de ce vendredi. Ce n’est pas la première fois que ces réseaux pèchent par naïveté. Pourtant, « Changer le système, pas le climat » slogan scandé sur quatre continents en français est un slogan éminemment politique (d’où notamment la présence aux manifestations du PTB, « historiquement » d’orientation marxiste-léniniste). Ce slogan « Changer le système, pas le climat » est d’ailleurs un slogan classique des partis de la gauche radicale qui veulent changer de fond en comble ledit système (voir les affiches ci-dessous).



À Bruxelles (facile, plein d'anglais dans une ville à 90 % francophone)

À Bordeaux

À Montréal : Marx avait raison, Le capitalisme détruit la planète et Changer le système, pas le climat.


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