jeudi 25 février 2016

Pédophilie — Un rapport sur l'affaire Jimmy Savile révèle que la hiérarchie (de la BBC) savait

Affaire Jimmy Savile (ci-contre) : un rapport révèle que la BBC savait, mais prend soin de disculper la haute hiérarchie.

La culture de la peur et de la déférence envers les célébrités à la BBC a favorisé les agissements pédophiles de son ancienne vedette Jimmy Savile, mort en 2011, selon une enquête interne publiée jeudi, qui absout toutefois la direction d’une responsabilité directe.

« Ma conclusion est que certains responsables juniors et de rang intermédiaire étaient au courant de la conduite sexuelle inappropriée de Savile dans le cadre de son travail pour la BBC » pendant des dizaines d’années, écrit Janet Smith, l’auteur de ce rapport de près de 800 pages.

« Cependant, je n’ai trouvé aucune preuve que la BBC, en tant que personne morale, était au courant » des agissements de l’animateur, qui a agressé 72 personnes dans le cadre de son travail à la BBC, a ajouté cette ancienne magistrate de la Cour d’appel, à qui cette enquête fut confiée en octobre 2012.

En cause : une culture de la peur et de la déférence envers les célébrités du groupe audiovisuel qui persiste encore aujourd’hui, une réticence du personnel à se plaindre ou à parler de leurs préoccupations par crainte de perdre leur travail ou encore le fait que les responsables les plus hauts placés n’encourageaient pas le dialogue.

Janet Smith prend ainsi l’exemple du révérend Colin Semper, responsable des contenus religieux de la BBC pendant de longues années, qui a eu des soupçons sur la conduite de Savile envers les jeunes filles sans aller jusqu’à les exprimer.

« Il y avait une culture hiérarchique au sein de la BBC qui favorisait l’idée que ce n’était pas à lui de soulever le problème de la conduite de Savile, mais que c’était de la responsabilité de quelqu’un de plus haut placé. Après tout, tout le monde semblait connaître les rumeurs », rapporte l’ancienne magistrate.

Le directeur général de la BBC, Lord Hall, a accueilli le rapport en exprimant ses regrets.

« Ce terrible épisode nous apprend que la célébrité est un pouvoir (...). Et comme tout pouvoir, il doit être mis face à ses responsabilités, il doit être remis en cause et il doit être surveillé, ce qui n’a pas été le cas », a-t-il dit, en présentant ses excuses aux victimes.

Selon un rapport d’enquête publié il y a trois ans par la police, Jimmy Savile avait profité de son statut de célébrité pour commettre 214 « actes criminels », dont 34 viols, entre 1955 et 2009.

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1 commentaire:

Évian a dit…

Maintenant, il faut faire comme avec l'Église catholique :

+ enquêter pendant des années sur la pédophilie dans les médias au fort public jeune:
+ ruiner la réputation de tous les animateurs
+ sous-entendre que la pédophilie y est très fréquente (ces vieilles personnes avec tous ces jeunes, en position d'autorité, parfois pour un maigre salaire, quelles sont leurs motivations, hein ?)
+ faire payer ces médias des sommes énormes comme dédommagement pour les torts couverts par la hiérarchie.