Au total, il y a environ 76 000 personnes de moins au Canada au cours du troisième trimestre, soit une baisse de 0,2 %. Le principal facteur est la chute du nombre d’étudiants étrangers, et plus largement des résidents temporaires.
Fait étonnant, presque l’entièreté de cette baisse a été enregistrée en Ontario (- 67 000) et en Colombie-Britannique (- 14 000). Durant la même période, le Québec a seulement noté 208 habitants de moins.
«Il s’agit de la première contraction démographique jamais enregistrée depuis 1946, à l’exception d’un très léger recul observé pendant la pandémie», plus précisément au quatrième trimestre de 2020, a constaté l’économiste de Desjardins LJ Valencia.
Ce virage fait suite à quelques années de hausse très importantes de l’immigration, et surtout de l’immigration temporaire, qui a donné lieu à un ressac important auprès de la population.
Il y a deux ans, le Canada enregistrait sa croissance démographique de population la plus importante depuis 1957. Pendant les trois mois du troisième trimestre de 2023, la population avait explosé de près de 420 000. Ici encore, cela était principalement dû à l’entrée d’étudiants étrangers et de travailleurs étrangers temporaires.
Puis, au troisième trimestre de 2024, le nombre de résidents temporaires a atteint un pic de 7,6 % de la population générale et diminue lentement depuis.
À la fin de son règne, Justin Trudeau avait reconnu que le gouvernement avait perdu le contrôle et que cela avait exercé de la pression sur les services publics et sur le prix des loyers.
Son ministre de l’Immigration de l’époque, Marc Miller, avait adopté un plan de réduction progressive des seuils. L’objectif actuel est de ramener la proportion de résidents temporaires à 5 % de la population d’ici la fin de 2027.
Desjardins estime que ces nouveaux seuils mèneront à une hausse du PIB réel par habitant, mais que l’économie dans son ensemble ralentira.
Aujourd’hui, le gouvernement de Mark Carney se vante du virage effectué et affirme qu’il fallait continuer dans le même sens.
«Nous sommes d’accord, monsieur [François Legault] et moi [...], qu’il faut réduire le rythme d’immigration parce que les niveaux d’immigration sont plus grands que la capacité d’accueil et la capacité d’intégration à Montréal et au Québec», a déclaré Mark Carney en entrevue à LCN mardi.
Statistique Canada a dévoilé hier qu’entre janvier et octobre 2025, le Canada a accueilli 60% moins de nouveaux étudiants et 48% moins de travailleurs étrangers par rapport à la même période l’année dernière.
Au 1er octobre, la population du Canada était de 41 575 585, estime l’agence fédérale.
Le Canada vient d’enregistrer la plus forte baisse de population de son histoire, moins 76 000 personnes en trois mois, principalement en raison d’un resserrement brutal des permis temporaires. pic.twitter.com/dxS9Izk0Ws
— Dimitris Soudas 🇨🇦⚜️🇬🇷☦️ 13.12.1943 (@DimitrisSoudas) December 17, 2025
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