samedi 26 août 2023

Arabie séoudite — Deux cours de chinois par semaine au secondaire

Des supporters de football séoudiens apprennent à écrire des caractères chinois à l’extérieur du stade Lusail au Qatar, le 22 novembre 2022
 
Les autorités éducatives d’Arabie séoudite auraient demandé à toutes les écoles secondaires publiques et privées d’assurer deux cours de chinois par semaine. Des experts ont déclaré jeudi que cette mesure aurait des « conséquences importantes » en offrant aux élèves la possibilité d’apprendre le chinois et de découvrir une culture différente. Elle témoigne également de l’intensification de la collaboration entre les deux pays dans le domaine de l’éducation.

La quatrième période de chaque dimanche et de chaque lundi sera consacrée à l’enseignement du chinois, a rapporté mardi la Saudi Gazette. 

Il s’agit d’une nouvelle « positive » pour l’enseignement du chinois en Arabie séoudite, car les écoles ont accueilli plus de 7 millions d’étudiants au cours du nouveau semestre, a déclaré Chen Ming, un professeur qui enseigne le chinois à l’Université du Roi Séoud, au Global Times jeudi.

Selon les médias, plus de 7 millions d’étudiants séoudiens ont repris le chemin des écoles et des universités le 20 août, premier jour de la nouvelle année académique. 

Le plan d’enseignement a des « répercussions importantes » et constitue également une autre « initiative majeure » depuis que l’Arabie saoudite a accepté d’inclure la langue chinoise dans le programme des écoles et universités séoudiennes en 2019, a déclaré jeudi au Global Times Li Bowen, professeur de langue chinoise à l’Université du roi Abdoulaziz et directeur adjoint du Centre de test de compétence en chinois à Riyad.

 
 En 2019, les deux pays ont convenu d’inclure la langue chinoise dans le programme d’études à tous les stades de l’éducation dans les écoles et les universités d’Arabie saoudite, afin d’enrichir la palette culturelle des étudiants.

La popularisation des cours de chinois dans les écoles primaires et secondaires peut « offrir davantage de débouchés » aux étudiants qui se spécialisent en chinois, et encourager davantage de personnes à apprendre le chinois, selon M. Li.

Bien que l’enseignement du chinois en Arabie séoudite soit entré dans une période de développement accéléré, il demeure inégal dans les différentes régions du pays. Par exemple, dans les 13 régions d’Arabie saoudite, la population étant principalement concentrée à Riyad et à Djeddah, les cours de chinois sont aussi principalement offerts dans ces deux villes, a expliqué M. Li.

À la fin de l’année 2022, 11 universités séoudiennes au total auront mis en place des cours de chinois. Parallèlement, le nombre d’établissements d’enseignement et de formation en chinois augmente rapidement, a ajouté M. Li.  

L’apprentissage du chinois connaît actuellement un engouement de la part des Séoudiens, car beaucoup d’entre eux pensent qu’ils auront plus de perspectives à l’avenir s’ils parlent chinois, a noté Chen. Entre-temps, de nombreux enseignants comme Chen travaillent dans ce domaine pour promouvoir l’enseignement du chinois en Arabie séoudite et faciliter la coopération entre les deux pays. 
 
La Chine et l’Arabie séoudite ont convenu de continuer à faire de leurs relations bilatérales une priorité et de construire un modèle de solidarité et de coopération mutuellement bénéfique pour les pays en développement, selon une déclaration commune publiée par les deux pays en décembre 2022.
 
L’Arabie saoudite intéressée par les centrales nucléaires chinoises
 
L’information est sortie juste au lendemain de l’annonce de l’entrée de l’Arabie saoudite dans le club des BRICS ( (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Riyad évaluerait une offre chinoise pour la construction d’une centrale nucléaire, selon le Wall Street Journal.
 
La portée de cette éventuelle collaboration industrielle dépasse de loin le seul domaine de l’énergie atomique, car si elle se concrétisait, elle aurait une longue portée géopolitique. On peut y voir l’importance que l’alliance des Brics, renforcée par six nouveaux pays accueillis jeudi au sommet de Johannesburg, veut se donner, comme un bloc anti-G7. La construction de réacteurs chinois en Arabie saoudite confirmerait aussi, puissamment, la prise de distance de Riyad par rapport à Washington, son protecteur historique. Enfin, elle alimenterait, via le royaume wahhabite, l’affrontement politico-commercial qui oppose depuis 2018 la Chine et les États-Unis.

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