jeudi 14 septembre 2023

Gynécologue : « Je ne suis pas transphobe ni homophobe », « je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes »

En se déclarant incompétent pour examiner un homme « en transition » pour devenir femme, un gynécologue de Pau a été accusé de transphobie.

La semaine dernière, un homme et sa compagne se sont présentés au cabinet du Dr Acharian après avoir pris rendez-vous sur La dame m’a expliqué qu’elle était en transition » explique la secrétaire qui a alors contacté le médecin . « Je ne m’occupe pas de ça ; il y a des spécialistes à Bordeaux ou à Toulouse » lui a alors répondu le praticien, ce qu’elle leur a expliqué. Furieux « ils sont devenus très agressifs, et m’ont traitée de transphobe » souligne la secrétaire (cf. Transition de genre : une étude documente la « contagion sociale »).

En réponse au mauvais avis laissé, le gynécologue répond qu’il n’examine que de « vraies femmes ». « Je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes » explique-t-il.

Des « propos transphobes et discriminatoires du gynécologue » selon l’association Théorie du genre : un ancien transgenre dénonce « un prosélytisme général »).

De son côté, le couple, qui souhaite rester anonyme, dit avoir voulu « juste relayer l’info à une association ». Ils se disent « un peu dépassés par les proportions énormes que prend cette affaire » (cf. Transitions de genre : vers une directive mondiale militante ?).

« La prise en charge des personnes trans nécessite de s’y former »

Le Dr Acharian « regrette » que sa réponse « à l’avis dénigrant » qui avait été posté « ait pu blesser une personne ». « Je ne suis pas transphobe ni homophobe » se défend-il, « je suis totalement incompétent ». « Ces personnes sont sous traitements hormonaux, prescrits par des services spécialisés. Je leur laisse le soin de les contrôler » ajoute le praticien (cf. Transgenres : un besoin de surveillance médicale renforcée).

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) constate « une augmentation des personnes trans en demande de suivi médical » (cf. Genre : 6% des Suisses se considèrent transgenres ou non-binaires). « Un travail spécifique sur la question de la transidentité et du suivi médical est en cours, et on a déjà édité un livre sur le sujet » souligne son secrétaire général, le Pr Philippe Deruelle, également gynécologue obstétricien au CHU de Montpellier.  Je « comprends la réponse de ce praticien » ajoute-t-il, tout en admettant qu’ « il y a peut-être un problème de forme ».

Le professeur s’étonne « qu’une personne trans aille voir un praticien comme ça sans s’enquérir de ses compétences ». « La prise en charge des personnes trans nécessite de s’y former » souligne-t-il (cf. Dysphorie de genre : un risque d’accident cardio-vasculaire multiplié par près de 7). Selon lui, « il serait mieux qu’au sein de chaque région il y ait des praticiens, sensibles à cette question, qui choisissent de se surspécialiser ».

Source : Le Figaro, Stéphanie Kovacs, 11/IX/2023

Voir aussi

L'avis de Mathieu Bock-Côté sur l'affaire: 

Vous avez beau être biologiquement et physiquement un homme, vous avez quand même droit de consulter un spécialiste des organes génitaux féminins. 

Le caprice crée le droit. Je cite l’association Espace santé trans pour qu’on ne m’accuse pas de mentir.

«Les gynécologues ont vocation à suivre des femmes trans. Même sans opération de réassignation génitale, et même sans hormones».

Mais il ne suffit pas de consulter un gynécologue pour devenir une femme, même si on comprend que pour certains trans, il s’agit du stade ultime de reconnaissance de leur nouvelle identité de genre.

En d’autres mots, on nous invite, aujourd’hui, au nom du ressenti fantasmé des uns et des autres, à congédier la science.

Un urologue n’a pas pour vocation de soigner un cancer du poumon.

Un chirurgien cardiaque n’est pas un spécialiste des problèmes dentaires.

Un ophtalmologue n’est pas un spécialiste des problèmes de digestion.

De même, un gynécologue n’est pas un spécialiste des organes génitaux masculins, c’est comme ça.

Antiscience

Qu’on me permette d’aller plus loin: jamais un homme ne sera enceint. Jamais. Si un homme se dit enceint, c’est tout simplement parce qu’il s’agit d’une femme biologique qui s’identifie désormais comme homme.

Il est temps de faire barrage à l’idéologie trans radicale, qui nous fait basculer dans un monde parallèle, et qui crée de vrais problèmes chez les enfants.

Il est temps que la réalité reprenne ses droits.

 

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