vendredi 19 mars 2021

Université d'Ottawa : hypersensible face au « racisme » sauf quand il cible les Québécois francophones ?

Philippe Léger dans les pages du Journal de Montréal fait remarquer.

La ligne semble floue sur ce qu’il est acceptable de dire ou non à l’Université d’Ottawa.

Il y a quelques mois, cette université était au milieu d’une tempête médiatique après qu’une professeure avait été suspendue pour avoir prononcé le mot-en-n [ « nègre »].

La position de celle-ci, expliquée par son recteur, voulait que « les membres des groupes dominants n’ont pas la légitimité pour décider ce qui constitue une microagression ».

Par contre, à répétition, un professeur anglophone de cette même université, Amir Attaran, se plaît à jeter tout son venin francophobe sur le Québec.

Quelques-uns de ses tweets :

« Les hôpitaux québécois semblent tuer ces patients noirs et autochtones [...] L’Alabama du Nord #Assassins ».

Le Québec « suit la voie immorale et non scientifique de Donald Trump [...] leur seule réussite fut d’envoyer ses compatriotes à l’abattoir ».

« La nation québécoise est encore un échec. »

 

Réaction

Ironiquement, ce professeur, si prodigieusement proactif pour dénoncer toutes les formes de racisme, reproduit le racisme qu’il déplore dans un mélange de haine et d’incompréhension pour le Québec.

Même si l’agressivité varie, ces propos demeurent révélateurs d’une vieille tradition canadienne de hauteur morale [de morgue] vis-à-vis du Québec.

Le professeur et d’autres ressassent le réflexe du colonisateur pris par une mission civilisatrice envers les sociétés colonisées.

Le Québec n’est pas vu comme une nation distincte, mais comme une tribu arriérée, à juger à loisir pour la purger de sa barbarie.

Aujourd’hui, cette coutume canadienne se déploie sur les questions de racisme, auxquelles notre modèle d’inté­gration, qu’on nomme l’interculturalisme, nierait la dignité élémentaire des minorités.

Quelle est la réaction à l’Université d’Ottawa­­­ devant cette haine exacerbée ?

Un silence radio, qui laisse croire que l’Université d’Ottawa acquiesce quand l’un des siens attaque un groupe linguistique précis, en toute impunité.

Ce qui se dévoile ici, c’est qu’encore une fois, la seule phobie acceptable est celle qui concerne les francophones.

Source : Le Journal de Montréal


Aucun commentaire: