mercredi 23 janvier 2013

L'euthanasie sera source d'angoisse pour les plus vulnérables

Communiqué de l'Association des parents catholiques du Québec.

Montréal, le 23 janvier 2013. Le rapport du comité présidé par Me Jean-Pierre Ménard sur la question de la mort provoquée et assistée au Québec affirme (au résumé) : « Ce n'est plus la vie pour la vie qui mérite d'être maintenue, mais la vie dotée d'une certaine dignité. »

Un peuple qui accepte une telle position bascule dans la déshumanisation de sa nation, selon Jean Morse-Chevrier, présidente de l'Association des parents catholiques du Québec (APCQ). Donner à d'autres le pouvoir d'infliger la mort mettra éventuellement dans l'angoisse toute personne vulnérable, à cause de l'érosion de la valeur de la vie que cela entraînerait, selon l'APCQ. Aussi, fait-elle appel à tous les députés québécois soucieux de protéger les personnes vulnérables de voter contre « l'aide médicale à mourir ».

Les experts justifient l'euthanasie en disant que le droit à la vie est égal à celui de la sécurité de la personne et de la liberté; mais, selon la présidente de l'APCQ, ni la sécurité de la personne ni la liberté ne peuvent exister sans la vie. Les auteurs du rapport balayent le caractère sacré de la vie en affirmant qu'il est d'inspiration religieuse. Mais le précepte de ne pas tuer son prochain est l'un des principes fondateurs de la civilisation, que ce précepte s'appuie sur des motifs religieux ou autres.

La Déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU, qui reconnaît le droit à la vie, la liberté et la sûreté de la personne (art.3), se termine comme suit : « Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés. » Il doit en être de même pour la Charte canadienne, selon l'APCQ, et, comme nation, nous devons protéger la vie sans laquelle aucun autre droit ne peut être revendiqué ni exercé même partiellement.

L'APCQ rejette aussi la justification de l'euthanasie par l'avortement, car, à ce jour, déplore-t-elle, la Cour suprême n'a pas reconnu à l'enfant à naître le statut juridique de « personne » ou « d'être humain » ce qui n'est clairement pas en cause dans l'euthanasie.

Exiger qu'une vie soit « digne » pour être « maintenue », comme le fait ce rapport, mène à la « déshumanisation de nos valeurs et ultimement de nos pratiques mettant tous et chacun en danger » souligne la présidente de l'APCQ. Soigner les malades et les mourants, alléger leurs souffrances demeure la voie préconisée par l'APCQ pour sauvegarder la vie, l'humanité, la confiance et la dignité à la fois des soignants et de ceux qui sont soignés.

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Contact : Jean Morse-Chevrier : 514-276-8068 (APCQ); 819-661-7140 (cellulaire).





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