mercredi 3 mars 2010

Les méfaits de l'immigration en Europe : un danger de fragmentation pour la cohésion sociale

Gérard Bouchard dénonçait ce matin, à l'antenne de la radio d'État, les méfaits de l'immigration en Europe et du multiculturalisme qui fragiliseraient le corps social, tout en prétendant que son « interculturalisme » allait éviter les deux maux que seraient l'assimilation et le multiculturalisme (dont on se demande, en pratique, en quoi il se distingue de son interculturalisme).

« C’est assez extraordinaire de voir, par exemple, à quel point les Européens se sont approprié le rapport Bouchard-Taylor. Je parle de l’Union européenne, du Conseil de l’Europe : c’est 47 pays, ça, en passant…

[...]

Ils ont les mêmes problèmes que nous. Ils croient que le rapport propose quelque chose d’original autour de l’idée de l’interculturalisme. En Europe, pour résumer très brièvement : plusieurs ont été séduits par le multiculturalisme, et en sont revenus. Ils trouvent que c’est un danger de fragmentation pour la cohésion sociale. »

Gérard Bouchard chez Christiane Charette, le 3 mars 2010

Nous ne sommes pas sûrs qu'il faille se féliciter que des organismes aussi peu démocratiques que l'Union européenne et le Conseil de l'Europe s'approprient ce genre de rapport, si tel est vraiment le cas.

La France ne pratique pas le multiculturalisme, mais prône plutôt, en principe, une attitude assimilationniste. Elle connaît aussi des problèmes de cohésion sociale. On ne voit pas en quoi un interculturalisme qui serait, selon son concepteur, une voie médiane entre deux politiques qui auraient échoué, serait meilleure que ces deux solutions.

Si l'on comprend bien M. Bouchard, le Québec à l'immigration musulmane et africaine limitée et récente apporterait par le rapport de ce même M. Bouchard une solution miracle à l'Europe à l'immigration musulmane et africaine nettement plus nombreuse et ancienne ? Excusez du peu.

Enfin, sujet tabou, si l'immigration fragilise les pays pourquoi augmenter celle-ci comme le Québec l'a fait récemment ? On sait pourtant que l'immigration ne résoudra pas les problèmes de financement de nos programmes sociaux et qu'elle nuit globalement sur le plan économique au Canada. Pourquoi ne pas s'attaquer à la racine du problème ? Uniquement parce que les immigrants sont globalement de futurs électeurs du parti au pouvoir, le PLQ ? Ou parce qu'ils servent de prétexte pour imposer des politiques éducatives « urgentes » progressistes et privent ainsi de droits les parents québécois comme dans le cas du programme ECR, imposé sous le prétexte d'inculquer aux enfants des comportements « appropriés » face à la diversité ?






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