mardi 5 janvier 2021

Québec — Les pédiatres réclament la réouverture des écoles le 11 janvier

L’Association des pédiatres du Québec presse le gouvernement Legault de rouvrir les écoles le 11 janvier et même de réévaluer la possibilité d’autoriser les activités sportives chez les jeunes, chez lesquels on observe « une augmentation alarmante » de la détresse psychologique et des problèmes de santé mentale.

C’est ce qu’on peut lire dans une lettre transmise lundi en fin de journée au Premier ministre, François Legault, au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, et au directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, dont Le Journal a obtenu copie.

« Nous demandons au Premier ministre de maintenir la date du 11 janvier 2021 pour le retour à l’école de nos jeunes, en prenant par ailleurs toutes les mesures nécessaires pour dépister et prévenir la propagation du virus dans les milieux scolaires ainsi que les autres secteurs de la société », peut-on lire dans cette missive signée notamment par le président de l’Association, le Dr Marc Lebel.

Les pédiatres font valoir que les écoles ne constituent pas les principaux foyers de contamination, puisque la grande majorité des éclosions en milieu scolaire comptent cinq cas et moins de COVID-19.

Les cas recensés dans les écoles sont plutôt le reflet de la transmission communautaire, affirment-ils.

Ces médecins sont aussi particulièrement inquiets des « conséquences actuellement dramatiques sur la santé mentale, la motivation et la réussite scolaire des adolescents », en plus des impacts particulièrement néfastes pour certains de l’absence de sport et de socialisation, combinée à une surutilisation des écrans.

Ils affirment par ailleurs « qu’une prolongation de la fermeture des écoles pour une courte période signifie probablement une fermeture indéfinie qui pourrait se maintenir durant des semaines, voire des mois, puisqu’une diminution significative et rapide des cas de COVID-19 à ce stade-ci est improbable ».

« La lutte primordiale et acharnée contre la COVID-19 ne doit pas se faire au détriment de toute une génération de jeunes », ajoutent-ils.

Une conférence de presse du Premier ministre François Legault est prévue mercredi. Plusieurs experts réclament un confinement plus strict afin de freiner la propagation de la COVID-19 au Québec. La réouverture des écoles, d’abord annoncée pour le 11 janvier, est loin d’être assurée.

Source : Journal de Québec

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« Il y a une augmentation de l’anxiété [chez les jeunes] dans nos cabinets, on voit que le recours à la médication augmente. La toxicomanie bat des records et on ne parle pas de l’usage pathologique de l’Internet », a fait savoir lundi le Dr Jean-François Chicoine, pédiatre au CHU Sainte-Justine et porte-parole de l’Association des pédiatres du Québec. Or, selon celle-ci dernier, les jeunes sont devenus des cibles faciles pour rassurer la population, inquiétée par le discours gouvernemental sur la résurgence des infections.

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Le coronavirus affecte peu les jeunes de moins de 20 ans. Selon le CDC, le taux de survie des jeunes infectés est de 99 997 % (scénario 5). Il est de 99,98 pour les moins de 50 ans (dans le même ordre que celui de la grippe saisonnière établi à 0,01 %).

Rappelons que l’Islande comme la Suède n’ont jamais fermé ni leurs garderies ni leurs écoles jusqu’à 16 ans. Une étude conjointe entre les autorités de santé publique en Suède et celles en Finlande, où presque tous les élèves ont été tenus à l’écart de l’école pendant deux mois, a révélé que les approches différentes adoptées par ces deux pays (absence ou présence à l’école) n’avaient entraîné aucune différence mesurable sur les taux de contagion dans la population.  En Islande, les autorités qui ont testé dix pour cent de la population n’ont trouvé (fin avril) aucun cas d’un enfant ayant infecté un adulte.

Cela signifie que — que les écoles soient ouvertes ou non — les enfants sont moins à risque de la Covid-19 que de la grippe, qui tue à titre d’exemple en moyenne 40 à 50 enfants en Angleterre et au Pays de Galles chaque année. Contrairement à la grippe, les écoles ne sont pas des foyers de contagion de Covid-19, et en Suède, les enseignants présentaient le même risque d’attraper la Covid-19 que les membres d’autres professions.

La pandémie de COVID-19 a eu un « impact brutal » sur la santé mentale des jeunes adultes au Québec, alors que plus d’un tiers d’entre eux souffrent de symptômes d’anxiété et même de dépression.

Selon un rapport européen, Là où le COVID-19 chez les enfants a été détecté et les contacts suivis, aucun contact adulte dans le cadre scolaire n’a été détecté comme positif au SRAS-CoV-2 pendant la période de suivi. La conclusion de ces enquêtes est que les enfants ne sont pas les principaux moteurs de la transmission du SRAS-CoV-2 aux adultes en milieu scolaire.

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