samedi 25 septembre 2010

École, ça se joue au primaire et dans les familles soudées

Une étude du ministère compare le parcours de deux générations d'élèves entrés en sixième en 1989 et en 1995.

La dernière note statistique émanant du ministère de l'Éducation nationale risque fort de donner du grain à moudre à ceux qui ne cessent de dénoncer son inefficacité. Selon une étude de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) comparant le parcours de deux générations d'élèves entrés en sixième, les uns en 1989, les autres en 1995, les chances d'obtenir le bac [le diplôme d'études collégiales au Québec] restent plus que jamais liées au niveau acquis dès l'école primaire, au retard scolaire et à l'origine sociale.

En clair, l'institution n'est guère performante lorsqu'il s'agit de combler les retards des plus faibles : seul un quart des élèves ayant redoublé une fois dans l'enseignement primaire obtiennent le bac. Mieux, obtenir un bac scientifique, dès lors que l'élève a redoublé, ne serait-ce qu'une seule fois, au cours de sa scolarité primaire, constitue un événement rarissime. Seul 1 % des élèves du panel 1995 y sont parvenus !

Autre enseignement peu réjouissant à l'heure de la montée en flèche des divorces dans la société française : les élèves vivant en famille monoparentale ou décomposée ont moins de chances de devenir bacheliers que ceux qui vivent avec leurs deux parents. Seulement 51 % des premiers le deviennent contre 67 % des seconds. Ce n'est pas une bonne nouvelle dans une société où le nombre de familles décomposées et monoparentales croît sans aucune stigmatisation sociale.

Source : note sur l'étude (PDF, 6 pages)




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