samedi 13 juillet 2019

Insister sur Pythagore et π perpétuerait le « privilège immérité » des Blancs (rediff estivale)

Une professeure d’éducation mathématique à l’Université de l’Illinois a soutenu dans un livre paru récemment que les compétences algébriques et géométriques perpétuent le « privilège immérité » parmi les blancs.

Dans cet ouvrage collectif intitulé Soutenir des pratiques scientifiques en méthodes mathématiques, Mme Gutierrez soutient que l’accent en mathématiques mis sur le théorème de Pythagore et le nombre pi (π) alimente l’idée que les mathématiques ont été inventées par les Grecs et les Européens.

Rochelle Gutierrez, professeure à l’Université de l’Illinois, a fait cette demande dans une nouvelle anthologie pour les professeurs de mathématiques, affirmant que les enseignants doivent être conscients de la « politique que les mathématiques apportent » dans la société.

« À de nombreux niveaux, les mathématiques fonctionnent comme la blancheur. Ceux à qui revient le mérite d’avoir inventé et développé les mathématiques, ceux qui ont la bosse des maths et qui sont considérés comme faisant partie de la communauté mathématique sont généralement considérés comme blancs », de soutenir Gutierrez.

Les mathématiques aident également à perpétuer activement le privilège blanc, puisque la façon dont notre économie accorde une grande importance aux compétences en mathématiques confère aux maths une forme de « privilège immérité » pour les professeurs de mathématiques, qui sont d’un blanc disproportionné.

« Sommes-nous vraiment si intelligents parce que nous faisons des mathématiques ? » Demande-t-elle, se demandant en outre pourquoi les professeurs de mathématiques obtiennent plus de bourses de recherche que les professeurs de « sciences sociales ou d’anglais ».

En outre, elle s’inquiète aussi que les évaluations des compétences en mathématiques puissent perpétuer la discrimination contre les minorités, surtout si elles font pire que leurs homologues blancs.

« Si l’on n’est pas considéré comme mathématique, il y aura toujours un sentiment d’infériorité qui peut être invoqué », dit-elle, ajoutant qu’il y a tellement de minorités qui « ont vécu des microagressions en participant à des cours de maths… par si elles peuvent raisonner abstraitement. »

Pour lutter contre cela, Gutierrez encourage les futurs enseignants de mathématiques à développer un sens de « conocimiento politique », une expression espagnole voulant dire « connaissance politique ».

Gutierrez souligne que toute connaissance est « relationnelle », affirmant que « les choses ne peuvent pas être connues objectivement ; ils doivent être connus subjectivement. »

Campus Reform et The Independent ont contacté Gutierrez pour commentaire, mais n’ont pas reçu de réponse selon leurs articles.


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