samedi 13 juillet 2019

Le Québec prend un coup de vieux, aucune mesure d'aide à la naissance malgré un désir d'enfants ?

Selon les prévisions démographiques de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), le Québec va prendre un solide coup de vieux au cours des prochaines décennies. Voir « Perspectives démographiques du Québec et des régions, 2016-2066 ».

En 2036, soit dans à peine 17 ans, les 65 ans et plus représenteront 26 % de la population québécoise. Pour vous montrer à quel point cette proportion est élevée, sachez qu’en 2001, ils comptaient pour seulement 13 % de la population du Québec. C’est donc dire que le poids démographique des 65 ans et plus au Québec aura ainsi plus que doublé en l’espace de 35 années.


Le vieillissement de la population entraîne une panoplie de conséquences directes :

  • Comme leurs revenus baissent, les 65 ans et plus paieront moins d’impôt
  • Le coût gouvernemental des soins de santé augmentera
  • Le coût des autres services publics offerts aux gens âgés grimpera
  • Hausse des crédits d’impôt pour les aînés
  • Hausse également des versements de prestations de vieillesse
  • La main-d’œuvre au service des gens âgés deviendra plus difficile à trouver

Gageons qu’aucune mesure nataliste ne sera annoncée pour contrer ce vieillissement, des mesures qui aideront financièrement les familles à avoir le nombre d’enfants qu’elles déclarent vouloir avoir (fiscalité, calcul de la pension). Actuellement, une énorme partie de la politique familiale ne vise en réalité qu’à renvoyer les femmes au bureau le plus tôt possible. Cela n’a aucun effet démographique positif puisque les sommes consacrées à cette politique sont énormes, mais l’indice conjoncturel de fécondité continue de baisser au Québec pour atteindre 1,59 enfant par femme.


Rappelons que les familles occidentales veulent en moyenne, cela varie d’un pays à l’autre, un peu moins d’un enfant de plus qu’elles n’auront. On parle en termes techniques de « déficit important entre descendance idéale déclarée et descendance réelle ». C’est ainsi que les Françaises ont moins d’enfants que ce qu’elles souhaiteraient idéalement et ça fait plusieurs décennies que ça dure. À l’heure actuelle, si elles avaient le nombre d’enfants qu’elles disent vouloir idéalement, l’indice conjoncturel de fécondité serait de ~2,4 enfants par femme au lieu de ~1,9 enfant par femme. Voir https://ifstudies.org/blog/the-global-fertility-gap. Une des raisons de cet écart entre le nombre idéal d’enfants voulu et le nombre obtenu : le coût lié à l’accueil d’un enfant supplémentaire.













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