vendredi 30 mai 2008

Benoît XVI : contre le relativisme et pour la liberté scolaire soutenue par l'État

Benoît XVI, s’exprimait récemment devant la Conférence des évêques italiens (CEI) a déclaré que l’État devait apporter son soutien financier aux écoles d’enseignement catholique.

Le Pontife a insisté sur la priorité éducative, dont il a donné cette définition, très précise : « Il s’agit de transmettre la foi aux nouvelles générations et, pour cela, il faut réagir au relativisme d’une culture qui met Dieu entre parenthèses et l'écarte de toute décision et de tout débat, notamment en ce qui touche aux questions définitives, au profit d’affirmations et de solutions de l’instant. »

Le Pape a déclaré à ce propos : « Comment ne pas avoir, dans ce contexte, une parole en faveur de ces lieux spécifiques de formation que sont les écoles ? Dans un État démocratique, qui s’honore de promouvoir la libre initiative dans tous les domaines, l’exclusion d’un soutien adéquat aux efforts des institutions de l’Église dans le domaine de l’école ne semble pas se justifier. Il est bien légitime de se demander si la qualité de l’enseignement ne serait pas stimulée par la mise en présence de différents centres de formation suscités, dans le respect des programmes définis par le ministère et valables pour tous, grâce aux initiatives populaires multiples, ayant pour préoccupation de se faire les interprètes des choix éducatifs des familles elles-mêmes. Tout laisse penser qu’une telle confrontation ne manquerait pas de produire des effets bénéfiques. »

1 commentaire:

Christian Duchesne a dit…

Effectivement, le pape parle d’un soutient financier, matériel non imposé, ni facturé, mais donné, et non pas d’une soutient idéologique… et il y est mention de ceci : « ayant pour préoccupation de se faire les interprètes des choix éducatifs des familles elles-mêmes » c’est la phrase clef de conclusion qui confirme l’article 26 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme comme quoi « les familles ont par priorité le droit de choisir l’instruction que leur enfants recevront dans les institutions publiques ». (De mémoire)

Même si à première vue le texte peut sembler donner une part de raison au tenant d’un ministère de l’éducation tout puissant, par exemple dans la phrase suivante :
« Il est bien légitime de se demander si la qualité de l’enseignement ne serait pas stimulée par la mise en présence de différents centres de formation suscités, dans le respect des programmes définis par le ministère et valables pour tous, … »

… la suite du texte : « …ayant pour préoccupation de se faire les interprètes des choix éducatifs des familles elles-mêmes » confirme bien que les familles ont une priorité absolue de décision pour leurs enfants! Un « interprète » est une personne qui doit transmettre intégralement ce qu’il reçoit de l’interlocuteur, en l’occurrence ici, il s’agit des parents.
Merci!
Cordialement et fraternellement
Christian