jeudi 24 juillet 2025

Parents catholiques et leurs inquiétudes par rapport au nouveau cours obligatoire de Culture et citoyenneté (CCQ)

Sommaire

  • Comprendre la nature du cours CCQ
  • Témoignage de terrain : Le cas d'Élodie
  • Rapport du comité des sages
  • La question légale et la perte de l'autorité parentale
  • Souper bénéfice Théovox
  • Enjeux politiques : Instrumentalisation idéologique ?
  • Conclusion et mot de la fin de Jean-François

Liste des associations pour la mise en place d'enseignement à la maison :

Site web de L'association Ensemble Pour Protéger Nos Enfants (EPPNE)

Suivez Richard Décarie et Union Conservatrice

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mercredi 23 juillet 2025

24 juillet 1967, le Gal de Gaulle remonte la Chemin du Roy et prononce « Vive le Québec libre ! »

Il y a 50 ans aujourd’hui, lundi le 24 juillet 1967 décrété jour férié, le Président de la République française, le général Charles de Gaulle parcourrait le « Chemin du Roy » de Québec à Montréal en compagnie du Premier Ministre Daniel Johnson, père, et d’un long cortège. À 19 h 42, le président français apparaît au balcon de l’hôtel de ville de Montréal devant 15.000 Québécois. C'est là qu'il prononcera son célèbre « Vive le Québec libre ! »

Le général de Gaulle à Trois-Rivières le 24 juillet 1967

Extraits de l’article de Christian Rioux à cette occasion dans le Devoir :

C’était il y a 50 ans à peine. Le 23 juillet 1967, le général de Gaulle débarquait à l’Anse-au-Foulon pour une visite de trois jours qui allait changer la face du Québec. Entre Paris et Montréal, Le Devoir retrace la genèse de ce moment aujourd’hui inscrit dans tous les livres d’histoire. Premier article d’une série de trois.

Ce matin-là, Jean-Paul Bled était à Saint-Malo. On n’imagine pas un lieu plus symbolique pour apprendre que, la veille, le général de Gaulle a provoqué tout un branle-bas de combat diplomatique en lançant « Vive le Québec libre ! » du haut du balcon de l’hôtel de ville de Montréal, le 24 juillet 1967. « En plus, c’était le jour de mon mariage ! dit l’historien. Le moment resta gravé à jamais dans ma mémoire. »

Mais au fond, dit-il, ce geste n’avait rien de si étonnant. Il était dans le prolongement direct de ce qu’avait été le général de Gaulle depuis qu’il avait pris la direction de Londres et lancé l’appel du 18 juin 1940, devenant ainsi le symbole vivant de la Résistance française.

[...]

L’homme qui débarque au Québec en 1967 pour payer la dette de Louis XV n’est pas seulement le libérateur de la France. Il n’est pas seulement le président revenu au pouvoir en 1958 pour sortir le pays de la guerre d’Algérie. À cette date, il est devenu un véritable symbole de la lutte anticoloniale.




[...]


À partir de 1958, les événements vont se précipiter. Avant même la fin de la guerre d’Algérie, la France se dote de l’arme nucléaire, ce qui assure son indépendance militaire des États-Unis. En 1964, elle reconnaît la Chine populaire. La même année, de Gaulle enfreint la doctrine Monroe qui veut que, du nord au sud, l’Amérique demeure une chasse gardée des États-Unis. Le général fait un voyage triomphal en Amérique latine, où il est reçu et acclamé en « Libertador ». Un an seulement avant de fouler le sol québécois, la France se retire du commandement intégré de l’OTAN sans pour autant condamner l’alliance atlantique. Mais ce que de Gaulle rejette, c’est la domination militaire américaine. La même année, il prononce son célèbre discours de Phnom Penh contre la guerre du Vietnam. Un mois avant d’arriver à Québec, il condamne l’attaque israélienne en Palestine. Toujours au nom de l’autodétermination des peuples.




[...]


Car, chez les De Gaulle, on n’a pas oublié cette époque. Fils d’un professeur d’histoire, de Gaulle baigne depuis toujours dans l’histoire de son pays. « C’est quelqu’un qui assume toute l’histoire de France, celle de la monarchie comme celle de la Révolution », dit le professeur d’histoire Gaël Nofri, aujourd’hui conseiller municipal de la Ville de Nice. La preuve : en 1913, lorsqu’à 23 ans il prononce une conférence sur le patriotisme devant le 33e régiment d’infanterie, il l’illustre par les exemples de Jeanne d’Arc, Du Guesclin et… Montcalm ! La fin du XIXe siècle a d’ailleurs été marquée par la publication de nombreux ouvrages sur le malheureux combattant des plaines d’Abraham.

On sait par le témoignage de son fils, Philippe, que de Gaulle avait lu Maria Chapdelaine, le roman fétiche de Louis Hémon paru en 1921 qui raconte l’histoire malheureuse de ce peuple poussé à l’exil après avoir été abandonné par la France. Nofri est convaincu que la vision qu’a de Gaulle du Canada est marquée par l’œuvre de l’historien Jacques Bainville. Ce catholique monarchiste, mais qui n’était guère nationaliste, déplore que, « malgré une glorieuse résistance », la France n’ait plus manifesté d’intérêt pour le Canada après la Conquête. Avant de partir, le général confie d’ailleurs à son ministre Alain Peyrefitte que son voyage « est la dernière occasion de réparer la lâcheté de la France ».

« C’est cette dette que veut payer de Gaulle, dit Nofri. Pour lui, c’est la France qui a fondé le Canada. C’est pourquoi d’ailleurs il ne saurait être question d’aller fêter le centenaire de la Confédération. Dans sa vision, les Québécois sont une branche de l’arbre français. C’est pourquoi il parle toujours des Français du Canada. Il n’y a là aucune volonté hégémonique. Seulement une vision de la France comme une civilisation qui s’inscrit dans le temps long de l’Histoire. Comme quelque chose qui a existé, qui existe et qui a vocation à exister. »

Un combat culturel

De Gaulle ne cache pas que son combat contre l’hégémonie américaine est aussi un combat culturel contre l’hégémonie anglo-saxonne. C’est le message qu’il a livré à Phnom Penh et à Mexico, dit Nofri. « Au Québec, il cible évidemment les Anglo-Saxons. Pour lui, c’est un combat de civilisation. Il perçoit déjà le danger de cette hégémonie anglo-américaine et la menace qu’elle fait peser sur la culture et la langue. Et donc sur les libertés ! »

Car la liberté pour De Gaulle, précise l’historien, n’est pas celle des existentialistes ou de l’épanouissement personnel. « C’est la liberté des Classiques. Celle qui est donnée à chacun pour remplir son devoir. Celui de donner sens à ce qu’il a été, à ce qu’il est et ce qu’il devrait être. C’est un combat pour la civilisation. »

Pour Gaël Nofri, le message que livre de Gaulle à Montréal, à Mexico et à Phnom Penh demeure éminemment moderne et actuel. « Certes, le monde a beaucoup changé depuis, dit-il. Mais ce qu’il dit de la nation et des rapports entre les nations est d’une extrême modernité à l’époque de la lutte contre la mondialisation. »




Recension du roman La Traversée du Colbert par Mario Girard :

Quatre mots. C’est tout ce qu’il a fallu pour créer l’une des plus grandes commotions de l’histoire moderne du Québec. Ces quatre mots ont secoué, ont nourri le rêve, ont ravivé l’espoir. Mais ils ont aussi divisé, déçu et mis à mal le sacrosaint jeu diplomatique.

Quand, le 24 juillet 1967, à 19 h 42, le président français Charles de Gaulle apparaît sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal, la foule présente d’environ 15 000 personnes est en liesse. Toute la journée, de Québec jusqu’à la métropole, le général a reçu un accueil digne de la Libération (ce sont ses mots) tout au long de son parcours sur le chemin du Roy.

Quand, quelques minutes plus tard, il couronne son discours par le mythique et retentissant « Vive le Québec libre », la même foule ne se contrôle plus. Elle exulte de joie, de fierté. Elle attendait ses paroles, elle les espérait. Elle les a eues.

Autour du général, c’est la consternation. On croit halluciner. Du côté français, déjà on pense à la manière de limiter les dégâts. Dans le clan des fédéralistes, on encaisse durement le coup. Chez les nationalistes, l’émotion étreint tout.

Depuis maintenant 50 ans, on ne cesse d’analyser la nature et la portée de ces quatre mots. Ont-ils été improvisés, comme certains continuent de le croire ? Pour mon collègue André Duchesne, auteur de l’essai La traversée du Colbert, il ne fait aucun doute que de Gaulle savait exactement ce qu’il faisait et que tout dans ce discours avait été prémédité.

Le vieux général n’avait-il pas dit à son entourage, juste avant son départ, que, s’il venait au Québec, il allait faire des « vagues » ?

Et n’avait-il pas confié à son chef d’état-major, Jean Philippon, lors de sa traversée, qu’une fois rendu au Québec, il ferait un grand coup d’éclat ?

« Oui, je suis maintenant persuadé qu’il avait cela en tête avant son départ, dit André Duchesne. Et je crois que malgré la tempête que cela a causée, il n’a jamais regretté son geste. Son entourage, par contre, a dû faire des prouesses pour rattraper tout cela. »

Une traversée dans l’histoire

André Duchesne a décidé de faire graviter le récit de son livre, auquel il a travaillé pendant plus de trois ans, autour du navire Le Colbert, ce croiseur antiaérien de 11 300 tonnes qui amena de Gaulle et son épouse, Yvonne, en « Nouvelle-France ». « Cette traversée de l’Atlantique est aussi une traversée dans l’histoire, dit l’auteur. Et cette traversée représente la montée en puissance de toute une organisation. »

Le Colbert est en effet le symbole de ce périple. Le choix d’une arrivée par bateau, plutôt que par avion, témoigne de la ténacité du général de Gaulle à ne pas vouloir se plier aux volontés d’Ottawa. De Paris, le président français avait compris l’incroyable bras de fer que se livraient Québec et Ottawa afin de s’emparer du contrôle de sa visite dans le cadre d’Expo 67.

Si de Gaulle était venu par avion, il aurait dû d’abord atterrir à Ottawa, ce dont il n’avait pas du tout envie. La proposition du bateau l’a donc séduit. De plus, elle lui permettait de faire un arrêt, le premier d’un président de la République, dans l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon.

« Je savais qu’il y avait une terrible guerre entre les deux capitales, mais pas à ce point », ajoute André Duchesne. C’est en prenant connaissance des résumés des réunions que Lester B. Pearson a eues à deux reprises avec son cabinet dans les heures qui ont suivi la fracassante déclaration du général de Gaulle que l’auteur a saisi l’ampleur de ce gâchis diplomatique.

Mais revenons à l’arrivée du président français à Québec. Ottawa s’arrangea pour déléguer le gouverneur général Roland Michener afin d’accueillir le général de Gaulle. Ce dernier fut de glace avec cet hôte symbolisant la conquête des Anglais et a été au contraire très chaleureux avec le Premier ministre québécois Daniel Johnson, avec qui il a passé le plus clair de son voyage. Il fera notamment avec lui la fameuse balade sur le chemin du Roy, car de Gaulle avait fait part à ses conseillers de son envie de « voir des gens ».

Un véritable roman à sensation

L’essai d’André Duchesne, qui se lit comme un véritable suspense, fourmille de détails et d’anecdotes savoureuses. Cela nous permet de voir à quel point un grand stress régnait sur l’organisation de cette visite. On y apprend que la première voiture qui fut soumise aux organisateurs était une Cadillac bleu poudre dotée d’un intérieur blanc.

Devant ce véhicule jugé « quétaine » pour un chef d’État, on opta pour une Lincoln noire que Jean O’Keefe, un logisticien dans l’entourage de Daniel Johnson, surnommé Monsieur Urgence, dénicha à Oakville. Cela fait écrire à André Duchesne : « Donc, le président de la France, en voyage au Québec, se déplacera dans une voiture américaine dénichée en Ontario. C’est ça, le Canada. »

Pour tous les organisateurs, cette visite revêtait une importance grandiose. « Au fil de mes recherches, j’ai compris l’importance du rôle de la Société Saint-Jean-Baptiste dans cette opération », explique André Duchesne.

C’est en effet cette organisation qui s’est assurée que, partout sur le passage de Charles de Gaulle, de Donnacona à Montréal, en passant par Trois-Rivières, des Québécois puissent exprimer leur admiration au général et à la France en agitant des drapeaux québécois et français.

Le fameux micro

Quant à savoir si le fameux discours du président français sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal avait été prévu ou pas, un flou continue de persister. Un micro avait été installé, en tous les cas. Dans l’après-midi, Jean Drapeau, voyant aux derniers détails, avait demandé qu’on le retire, précisant que de Gaulle allait parler aux dignitaires sur la terrasse arrière de l’hôtel de ville, mais pas à la foule.

Le responsable se contenta de le débrancher tout simplement. Si bien que, lorsque le général monta sur le balcon et vit le micro, il demanda de s’en servir. Un technicien de Radio-Canada, également organisateur politique du député libéral Jean-Paul Lefebvre, qui était sur place, s’empressa de s’acquitter de cette tâche.

« Il n’y avait pas seulement un micro, il y avait des enceintes acoustiques, explique André Duchesne. Que faisaient-elles là ? Il est très difficile de faire le tri dans les notes provenant de la Ville de Montréal, du gouvernement du Québec et de celui de la France. Certaines font allusion à une allocution et d’autres pas. »

Quoi qu’il en soit, de Gaulle avait un but précis en venant ici. Nous n’avons qu’à écouter le discours qu’il a fait à Québec, au Château Frontenac, lors de son arrivée, et celui qu’il a prononcé lors du déjeuner à l’hôtel de ville de Montréal, le jour de son départ. Il voit dans le Québec un peuple qui doit devenir « maître de lui » et aller « au fond des choses ». Et il passe ce message clairement.

Comme on le sait, la visite de Charles de Gaulle s’est terminée plus tôt que prévu, car Ottawa a pris la décision de ne pas l’accueillir comme cela devait se faire. Le président est donc reparti le 26 juillet à bord d’un avion.

Sur le tarmac, pendant qu’une fanfare jouait Vive la Canadienne, un conseiller du Quai d’Orsay glissa à l’oreille du président : « Mon général, vous avez payé la dette de Louis XV. »

Quant au Colbert, il s’engagea dans le Saint-Laurent le 30 juillet pour regagner la mer et retourner à Brest avec son équipage. Après avoir été transformé en musée maritime à Bordeaux pendant une quinzaine d’années à partir du milieu des années 90, il a été remorqué au cimetière des navires de Landévennec.

Le Colbert vit actuellement ses derniers jours. Il repose à Bassens en attendant d’être découpé en morceaux (si j’étais le Musée de la civilisation ou celui de Pointe-à-Callière, je m’empresserais de faire une demande à la France afin d’obtenir un fragment de ce bateau).

Le Colbert n’a pas eu la même chance que ce discours, celle de passer à la postérité. Mais il a eu le privilège de transporter le rêve qui était également du voyage.


La traversée du Colbert
par André Duchesne,
paru chez Boréal,
en juin 2017,
320 pages
ISBN Papier 9782764624807
ISBN PDF 9782764634806

Extrait en ligne

L'usage de certains services s'effondre devant la concurrence des nouvelles IA

Quel avenir pour les sites internet, devant le succès de l'Intelligence Artificielle ?

L'usage de certains services s'effondre devant la concurrence des nouvelles IA.


L’intelligence artificielle, notamment les modèles comme ceux développés par chatGPT, Mistral, Deepseek, Gemini ou xAI (ex. Grok), transforme la manière dont les utilisateurs accèdent à l’information et interagissent avec les services numériques. Ces IA offrent des réponses rapides, personnalisées et souvent plus directes à des requêtes complexes, ce qui peut concurrencer les sites internet traditionnels, comme les moteurs de recherche, les forums, ou les sites de contenu informatif.



Des plateformes comme les moteurs de recherche (ex. Google) ou les sites de questions-réponses (ex. Stack Overflow, Quora) voient leur trafic diminuer, car les utilisateurs se tournent vers des IA capables de fournir des réponses immédiates sans nécessiter de navigation. Par exemple, pourquoi consulter un site de tutoriels si une IA peut expliquer un concept ou générer du code directement ?  

Les IA conversationnelles, accessibles via des interfaces simples (comme chatGPT.com, grok.com, x.com, ou des applications mobiles), offrent une alternative souvent plus rapide et intuitive à la recherche traditionnelle sur des sites internet. Cela menace les modèles économiques basés sur le trafic web, comme la publicité ou les abonnements à des contenus.
  
Pour survivre, les sites internet devront intégrer des fonctionnalités basées sur l’IA, comme des agents conversationnels avancés, des recommandations intelligentes, ou du contenu généré dynamiquement.  

Les sites offrant une valeur unique (communautés, contenus spécialisés, ou expériences interactives non reproductibles par l’IA) pourraient conserver leur pertinence.  

Les sites internet traditionnels pourraient évoluer vers des plateformes centrées sur l’interaction sociale, le commerce, ou des expériences immersives (ex. réalité virtuelle), où l’IA joue un rôle complémentaire plutôt que concurrent.

Un site comme Wikipédia pourrait perdre du trafic si les utilisateurs interrogent directement des IA pour des informations factuelles. Cependant, Wikipédia pourrait contre-attaquer en intégrant une IA pour offrir des résumés instantanés ou des réponses conversationnelles basées sur son contenu.

Grâce à L’IA, la recherche sur Google tient tête à ChatGPT

Si L’IA tire les revenus de Google, elle reste un lourd centre de coûts, avec pas moins de 85 milliards de dollars investis en 2025.

Le moteur de recherche Google traite 14 milliards de requêtes par jour, un chiffre encore largement supérieur aux 2,5 milliards revendiqués quotidiennement par l’assistant d’OpenAI.

Google fait de la résistance. Bousculé par la révolution de l’intelligence artificielle et l’essor des assistants conversationnels, le géant de Mountain View affiche une insolente santé. Sa maison mère, Alphabet, a dépassé les attentes des analystes au deuxième trimestre en enregistrant une croissance à deux chiffres de ses profits et de son chiffre d’affaires. Son bénéfice net a atteint 28,2 milliards de dollars (+ 19 %) tandis que ses recettes ont frôlé la barre des 100 milliards (+14%). « Nous constatons une demande importante pour notre portefeuille complet de produits à base d’intelligence artificielle, s’est félicité Sundar Pichai, PDG de Google. Bien sûr, tout cela est possible grâce aux investissements à long terme que nous avons réalisés dans notre approche différenciée de L’IA (…). L’IA a un impact positif sur tous les aspects de l’entreprise. »

Attendu au tournant, Google - qui ouvre le bal des résultats semestriels des Big Tech - s’est même réjoui que ses nouvelles fonctionnalités dopées à L’IA aient favorisé l’utilisation de son moteur de recherche. « Les utilisateurs font davantage de recherches à mesure qu’ils apprennent que L’IA peut répondre à un plus grand nombre de leurs besoins. C’est particulièrement vrai pour les jeunes utilisateurs », a constaté Sundar Pichai.

S’il a d’abord été pris par surprise par l’explosion de ChatGPT fin 2022, Google a réagi en lançant plusieurs fonctionnalités nourries à L’IA dont l’utilisation a vite décollé. Lancé au printemps 2024, AI Overviews - qui affiche un résumé des résultats de la recherche au-dessus de la traditionnelle liste de liens - compte désormais 2 milliards d’utilisateurs mensuels dans 200 pays, contre 1,5 milliard en mai. Cette fonctionnalité aurait même augmenté les volumes totaux de recherche de 10 %… Un an plus tard, Google a été plus loin en déployant son « mode IA », présenté en mai dernier comme la plus grande révolution de l’histoire de son moteur de recherche. Cette fonctionnalité est déjà utilisée par 100 millions de personnes chaque mois aux États-unis et en Inde, les deux seuls pays où elle a été lancée à ce stade. L’expérience devrait bientôt être enrichie de possibilités de recherche approfondie (« deep search ») et de réponses davantage personnalisées.

Son assistant IA Gemini, qui a également été lancé sous la forme d’une appli autonome en concurrence frontale avec celles de ChatGPT, Claude (Anthropic) ou Perplexity, compte désormais 450 millions d’utilisateurs mensuels (contre 350 millions en mars dernier), encore loin des 600 millions de ChatGPT. « Nous continuons à voir une croissance forte et un engagement soutenu avec un nombre de requêtes quotidiennes en hausse de plus de 50 % par rapport au trimestre suivant », a indiqué Sundar Pichai.

De quoi rassurer ceux qui annonçaient le déclin de son moteur de recherche. « Jusqu’à présent, le groupe est parvenu à préserver ses revenus issus de la recherche en ligne, malgré la concurrence de ChatGPT, a commenté Yory Wurmser, analyste chez Emarketer. Il a également réussi à monétiser ses nouvelles fonctionnalités d’IA, un signe positif pour l’avenir ». Car ChatGPT vient désormais marcher sur les plates-bandes de Google en facilitant à ses utilisateurs l’expérience d'achat. Tous deux devraient bientôt ouvrir ces nouvelles fonctionnalités aux annonceurs.

« Nous constatons une demande importante pour notre portefeuille complet de produits à base d’intelligence artificielle »

Sundar Pichai PDG de Google


L’assistant d’OpenAI affiche une progression fulgurante. En début de semaine, il revendiquait 2,5 milliards de requêtes par jour (dont 330 millions venant des États-unis), contre seulement 1 milliard en décembre dernier. Mais il reste encore très loin des 14 milliards de demandes quotidiennes reçues par le moteur de recherche de Google.

Outre le « search », qui reste sa principale vache à lait en raison des revenus publicitaires qu’il génère, Google peut toujours compter sur l'info-nuagique, l’activité qui rassemble les serveurs de stockage des données et les services de traitement de ces données grâce à l’IA. Cette division est parvenue à plus que doubler son résultat sur un an à 2,8 milliards de dollars. « Quasiment toutes les licornes de l’IA générative utilisent Google Cloud », s’est félicité Sundar Pichai. « La demande en services liés à l’IA et à la capacité de calcul » de Google porte la croissance de cette branche, selon l’analyste d’Emarketer qui signale notamment un contrat majeur signé au 2e trimestre avec OpenAI. Mais si la division est bien partie pour atteindre cette année les 50 milliards de dollars de revenus, elle reste un lointain prétendant face aux deux chefs de file, Microsoft Azure et AWS.

Reste que cet appétit pour l’intelligence artificielle a un coût énorme. Engagé dans une course à l’IA avec les autres géants du secteur qui injectent des dizaines de milliards de dollars dans leurs infrastructures, Google a annoncé que ses investissements seraient revus à la hausse de 10 milliards cette année. Ils devraient atteindre 85 milliards, contre 53 milliards dépensés en 2024. « Nous sommes enthousiastes à l’idée des perspectives à venir », a assuré Sundar Pichai, qui fêtera le 10 août ses dix ans à la tête de Google.

Les analystes de Morgan Stanley estiment que les GAFAM devraient investir cette année 325 milliards de dollars et 392 milliards l’an prochain… Des montants pharaoniques qui laissent certains analystes sceptiques, les retours étant encore difficilement quantifiables et le coût environnemental énorme. Ces dépenses sont désormais renchéries par la guerre des talents que se livrent depuis quelques mois Google, Meta, Microsoft et Openai à coups de centaines de millions de dollars d'offres d'emploi (de ponts d'or) pour attirer les meilleurs cerveaux de la Silicon Valley.

Seule ombre au tableau, la menace de démantèlement qui plane sur l’avenir de Google. Le géant américain devrait connaître cet été les remèdes proposés par la justice de son pays dans un dossier historique d’antitrust où il est accusé de pratiques anticoncurrentielles dans la recherche en ligne. Cela « pourrait fondamentalement transformer son activité », rappelle l’analyste. Fin 2024, le département américain de la Justice avait réclamé la cession du navigateur Chrome par Google ainsi que l’interdiction de passer des accords d’exclusivité avec des fabricants de smartphones pour installer son moteur de recherche par défaut.  (Source : Le Figaro)


mardi 22 juillet 2025

«La revanche des “ploucs ” sur les diplômés qui ne trouvent pas de travail aux États-Unis»

Les difficultés des jeunes «graduates» (diplômés) donnent du grain à moudre à tous ceux qui dénoncent « la surproduction d’élites » quand celles-ci ne trouvent pas à employer leurs compétences.


Les cérémonies de  remise des diplômes  ont été moins festives qu’à l’accoutumée pour clôturer l’année 2024-2025 outre-Atlantique. Traditionnellement, les nouveaux « graduates » , affublés de leur toge noire, se trémoussent joyeusement, lançant en l’air leur « mortier », cette toque à fond plat. Or, non seulement l’Administration Trump cherche noise aux universités les plus prestigieuses, Harvard en tête, mais le marché de l’emploi s’est assombri pour les nouveaux diplômés. Les « bachelors » ayant accompli quatre années de « college » doivent désormais se battre pour se faire une place au soleil qui leur semblait acquise.

Une enquête de la Banque de la Réserve fédérale de New York vient de révéler que les « graduates » de 22 à 27 ans, titulaires au minimum d’un bachelor, d’un master, voire d’un  doctorat (PhD), ont subi un taux de chômage de 5,8 % au premier trimestre 2025, bien supérieur à celui de la population américaine dans son ensemble (4 %). Cela va à l’encontre de la norme qui prévalait depuis 1945, donnant un avantage d’emploi aux diplômés. Le croisement des courbes s’est amorcé avec la pandémie de Covid de 2020, qui avait détraqué le marché du travail, propulsant brièvement le chômage total à plus de 16 %. Et depuis, l’écart ne cesse de se creuser en défaveur des jeunes ayant terminé leurs études.

Les « graduates » des anciennes générations paraissent pour le moment épargnés et leur niveau de chômage n’est que de 2,7 %. Mais le dividende salarial dont ils bénéficiaient en raison de leur formation tend à s’effriter. Selon les données de la Réserve fédérale de New York, les « graduates », tous âges confondus, gagnaient en moyenne 69 % de plus qu’un simple diplômé du secondaire en 2015 et cet avantage n’est plus que de 50 % aujourd’hui.

Déboire des jeunes «graduates»

L’heure de la revanche a-t-elle sonné pour les sans-grade, les « ploucs » («hillbillies», en anglais) comme aime à les appeler JD Vance, le vice président américain, qui estime en être issu et a intitulé son autobiographie Hillbilly Élégie ? « Je veux tout mettreà bas, et détruire nos élites actue lles », a pu dire de son côté l’idéologue populiste trumpiste Steve Bannon, très remonté contre le « wokisme universitaire ».

Les déboires des jeunes « graduates » tiennent d’abord à leur nombre semble-t-il excessif par rapport aux besoins effectifs de l’économie. La baisse des standards universitaires est également incriminée ; selon une enquête de l’université d’État de Pittsburg (Kansas), même les étudiants en lettres ne parviennent plus à lire Charles Dickens ! Et l’intelligence artificielle (IA), qui vient concurrencer en priorité les professions intellectuelles, y compris scientifiques, n’arrange pas les choses.

Durant les deux premières décennies de ce millénaire, et jusqu’à la pandémie de Covid de 2020, la transformation numérique à marche forcée des entreprises américaines a provoqué une très forte demande de services informatiques et scientifiques. Et dans la foulée, les formations de Stem («science, technology , engeenering, mathematics ») ont explosé dans les universités. Or la marée montante de la numérisation s’est stabilisée, observe Matthews Martin, économiste d’Oxford Economics, et les nouveaux entrants sur le marché du travail en font les frais. « Alors que l’emploi pour les qualifications informatiques et mathématiques a progressé d’à peine 0,5 % depuis 2022 pour les “graduates” de plus de 27 ans, il a reculé de 8 % pour les 22-27 ans », a-t-il calculé, dans son étude intitulée « Educated but unemployed ».

Surproduction d’élites

De son côté, l’IA n’est plus une menace sur les emplois mais une réalité qui prend corps à grande vitesse, à en croire les déclarations récentes récurrentes des CEO (patrons) américains. «  L’IA remplacera la moitié des postes de cols blancs dans un avenir proche » , pronostiquait fin juin Jim Farley, le CEO de Ford. Stéphane Bancel, le patron des vaccins Moderna, explique de son côté que sa société « n’aura besoin que de quelques milliers d’employés » grâce à l’IA. Les dirigeants de la tech s’accordent à penser que celle-ci supprimera en priorité les emplois de « matière grise » - programmeurs, « data scientists », juristes, analystes financiers, etc. – et plus leurs qualifications sont techniquement pointues, plus ils seront concernés au premier chef. À l’inverse du titan Cronos dévorant ses enfants (dont le dieu Zeus), l’IA est-elle amenée à avaler ses propres géniteurs ?

Le paradoxe de Moravec - du nom du chercheur en robotique -, qui remonte aux années 1980, nous a appris que les raisonnements intellectuels de haut niveau sont plus aisés à reproduire par un logiciel d’IA que les aptitudes sensorimotrices les plus basiques. C’est en train de se réaliser à grande échelle. La robotique et l’IA remplaceront plus difficilement un plombier réparant une baignoire qu’un chercheur en mathématiques.

Ces tendances de fond, certes difficilement quantifiables, donnent du grain à moudre à tous ceux qui dénoncent « la surproduction d’élites » quand celles-ci ne trouvent pas à employer leurs compétences. Alors que 15 % des Américains étudiaient dans l’enseignement supérieur durant les années 1950 et qu’ils sont 60 % aujourd’hui, l’anthropologue Peter Turchin, de l’université du Connecticut, explique cette envolée des effectifs de l’enseignement supérieur par le passage d’une société industrielle à une économie de la connaissance. Mais il met en garde contre les phénomènes de déclassement et la formation de « contre-élites » plus ou moins violentes. (Le Chaos qui vient, Éditions Le Cherche midi).

À cet égard, l’hebdomadaire The Economist cite le cas de  Luigi Mangione , 27 ans, bachelor of Science in Engineering de l’université de Pennsylvanie, qui a assassiné par balle en décembre 2024 le CEO de UnitedHealthcare, compagnie américaine d’assurances santé. Plus stupéfiant encore, Mangione a suscité un courant de sympathie et de ressentiments anti-élites à la fois au sein de la population, permettant de collecter plus de 1 million de dollars en sa faveur. Fait divers ou fait de société ?

Source : Le Figaro
 
Voir aussi
 
 
 

 

23 juillet 1840 — Sanction royale de l’Acte d’union du Haut-Canada et du Bas-Canada

Après les insurrections patriotes de 1837-1838, le pouvoir colonial et les grands milieux financiers souhaitent régler définitivement le « problème » des affaires canadiennes. En mars 1838, la constitution parlementaire de 1791 est suspendue au Bas-Canada et un conseil spécial administre le pays. Le gouverneur Durham présente, en 1839, un rapport visant l’union des deux Canadas et l’assimilation graduelle de l’élément francophone.

Au pays, une opposition s’organise contre cette union perçue comme une menace pour l’avenir national. Une pétition contre le projet, signée par 87 000 personnes, est envoyée à Londres. La nouvelle constitution, appelée « Acte d’Union », est néanmoins votée au Parlement de Londres par une très forte majorité. Elle reçoit la sanction royale le 23 juillet 1840 et entre officiellement en vigueur le 10 février 1841. Rappelons que la Province de Québec (1763-1791) avait été divisée en Haut et Bas-Canada pour garantir une majorité anglophone dans le Haut-Canada.

Province de Québec en 1774

La représentation parlementaire du Bas-Canada passe de 90 à 42 députés, le même nombre que le Haut-Canada, pourtant moins peuplé. La langue française est proscrite des institutions, mais on traduira encore les lois en français. La lourde dette publique du Haut-Canada est reportée sur la nouvelle colonie unie. Or, le Bas-Canada avait une dette de 375 000 $, alors que le Haut-Canada avait dû contracter d'énormes emprunts (soit cinq millions de dollars, avec des intérêts annuels de 224 000 $) notamment pour l’aménagement de son territoire (routes et canaux). Le Bas-Canada épongera donc le prix du développement du futur Ontario.

Le Parlement n’obtient qu’un contrôle limité des finances publiques. La responsabilité ministérielle devient possible, mais ne se concrétisera qu’en 1848. De plus, en 1841, le nouveau gouverneur Sydenham choisira Kingston (ancien Fort-Frontenac au Haut-Canada) comme nouvelle capitale, ce qui fera perdre ce statut à la ville de Québec. Elle prendra alors le surnom de Vieille Capitale...

Sous l’Union, les Canadiens francophones seront désormais minoritaires au Parlement. Pourtant, le régime fonctionne comme une simple addition des deux anciennes colonies et les gouvernements auront toujours deux chefs à leur tête.

Haut et Bas-Canada de 1791 à 1840

L’Union devait annoncer la fin du Canada français, mais le jeu des alliances et des politiques, ainsi que les réalités démographiques (« la revanche des berceaux ») feront mentir cette volonté de sceller le destin d’un peuple que le conquérant jugeait « sans histoire et sans littérature ».

L’Acte d’Union sera la principale source de l’instabilité politique qui régnera dans le Canada-Uni jusqu’en 1867. En effet, certains membres de l’élite politique, tant francophone qu’anglophone, réclameront à hauts cris la représentation au parlement en fonction de l’importance de la population. Cette situation deviendra intenable. Elle mènera à la création de la Grande Coalition en 1864 et, finalement, à la Confédération en 1867.

Note : avant 1867, la Rivière-Rouge est peuplée à majorité de francophones

lundi 21 juillet 2025

L'immigration massive comme forme de subvention déguisée pour un patronat peu imaginatif

Des travailleurs étrangers temporaires (TET) colombiens sur les nerfs craignent de devoir retourner dans leur pays à cause des nouvelles règles d’Ottawa.

Pourquoi? Parce que nos PME n’ont plus le droit d’avoir 20% d’employés à bas salaire, mais bien 10%.

Cela a des répercussions sur le plancher de l’usine de Durabac de La Haute-Yamaska. L’entreprise fait partie d’un groupe qui demande réparation au gouvernement, comme le révèle Le Journal de Montréal.

Diego Fernando Gomez Urrea redoute de devoir retourner travailler en Colombie parce qu’il est fier de ses conditions de travail ici. 

«Mes enfants pleurent tout le temps, raconte-t-il. J’ai laissé mon garçon de 7 ans là-bas. Il a 10 ans aujourd’hui. Il me pose toujours la même question: “Papa, quand on va être avec toi?”»

En pointant ses travailleurs, Patrick Charbonneau, PDG de Durabac, se désole de la tournure des événements.

L’homme d’affaires québécois vient d’investir 10 M$. Il s’attendait à avoir ses travailleurs étrangers temporaires (TET). «Mes infrastructures sont trop importantes pour perdre 20% [Note du carnet: ou plutôt 10%, voir ci-dessus] de mes employés», souffle-t-il.

Il ne comprend pas que le fédéral ne comprenne pas que l’argent finira par manquer dans les coffres de retraite si les travailleurs étrangers sont renvoyés chez eux. «Il y a des travailleurs qui pourraient très bien peut-être se diriger vers l’Ouest canadien ou l’Ontario», laisse-t-il tomber. [Uniquement alors parce que ces entreprises utilisent moins de TET pour l'instant.]

«Si on n’est pas capable de trouver des gens, évidemment, va falloir trouver d’autres solutions et celle de s’exporter en est une aussi», conclut Patrick Charbonneau. [Et automatiser, innover, rationaliser ?]

Cet article du Journal de Montréal a fait réagir Mathieu Bock-Côté : 


Trudeau n'est peut-être plus là, mais la folie du genre continue

Carney est moins ostentatoire dans son soutien à l'idéologie du genre, mais n'a rien fait pour mettre fin à cette folie

Le Premier ministre Carney était présent lors du lever du drapeau Progress Pride sur la Colline du Parlement au début de son mandat en 2025.. 


(Voir Mark Carney (PM du Canada) hisse officiellement le drapeau de la fierté 2SLGBTQIAA+ au parlement d'Ottawa)


Contrairement à son prédécesseur, Justin Trudeau, le premier ministre Mark Carney n'est pas connu pour ses déclarations flamboyantes d'allégeance à la communauté 2SLGBTQIA+ du Canada. Mais, selon Amy Hamm, chroniqueuse au National Post, ne vous y trompez pas : notre fidélité nationale à l'idéologie du genre reste la même que pendant les années Trudeau. Le Canada n'est pas moins « woke » sous Carney.

Certains pourraient croire que le départ de Trudeau, associé aux coups portés à l'échelle internationale aux excès de cette idéologie, a marqué la fin de la lutte du Canada contre les aspects les plus absurdes et anti-réalistes du militantisme transgenre. Malheureusement, cela est faux, selon Amy Hamm.

La lutte contre l'idéologie du genre au Canada est une guerre d'usure. Et plus que jamais, ceux qui sont en première ligne ont besoin d'armes et de ravitaillement.

Vous vous souvenez de l'affaire Jessica Yaniv ? Yaniv, qui s'identifie comme transgenre, a déposé de nombreuses plaintes pour violation des droits de la personne contre des esthéticiennes immigrées qui refusaient de s'occuper de l'épilation des parties génitales masculines. Yaniv a perdu ses procès devant le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique (pour une question de détail) et a largement disparu de la scène publique. Jusqu'à présent.

Yaniv, qui se fait désormais appeler Jessica Simpson, est en procès contre Canada Galaxy Pageants devant le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario. Depuis 2019, Simpson réclame des dommages-intérêts à la société organisatrice du concours pour avoir refusé de la laisser participer à un concours de beauté.

Le concours est ouvert aux filles dès l'âge de six ans et les participantes se déshabillent ensemble dans les coulisses. La politique de Canada Galaxy Pageants interdit à juste titre aux personnes ayant des organes génitaux masculins intacts de participer au concours.

Le Justice Centre for Constitutional Freedoms (JCCF) représente la société dans ce qu'il décrit comme « une affaire relative aux droits de la personne [...] qui porte sur la question de savoir si la sécurité émotionnelle, mentale et physique des enfants doit primer sur le désir d'une femme transgenre d'accéder à un vestiaire féminin ».

Le JCCF a récemment demandé au tribunal de rejeter l'affaire et attend une décision dans les prochaines semaines.

Parallèlement, le JCCF représente deux enseignants de l'Ontario, un couple marié qui a été licencié pour ne pas avoir adhéré aux opinions approuvées sur l'idéologie du genre ou le drapeau arc-en-ciel.

Selon la JCCF, le fils adolescent de Matt et Nicole Alexander a commencé à s'opposer ouvertement à la politique d'auto-identification du genre de son école. Ses parents n'enseignaient pas dans son école, ni même dans son district scolaire. Cependant, ils ont rapidement été la cible d'attaques directes de la part de militants pour l'égalité des genres.

Tout d'abord, Matt Alexander a été suspendu de son poste d'enseignant en avril 2023, à la suite de publications sur les réseaux sociaux concernant sa personne. Un mois plus tard, Nicole Alexander a retiré un drapeau arc-en-ciel progressiste que quelqu'un avait collé sur la porte de sa classe de maternelle. Elle a été suspendue le jour même.

Le couple a été licencié en octobre 2023. Pour aggraver les choses, leur syndicat a refusé de les représenter.

Ailleurs, la législation progressiste – au sens propre du terme – de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, visant à interdire les « soins affirmant le genre » pour les mineurs a été (au moins temporairement) contrecarrée par une injonction judiciaire. Ainsi, un scandale médical évident et mondialement reconnu se poursuit, nuisant à d'autres jeunes Canadiens.

Dans le National Post de cette semaine, Terry Newman a expliqué en détail comment Hockey Canada a récemment menacé de retirer leur certification aux membres qui ne se conforment pas à la ligne politique et ne suivent pas un cours sur l'identité et l'expression de genre.

L'organisation autorise les joueurs à concourir en fonction de leur identité de genre plutôt que de leur sexe biologique, ce qui expose les femmes à un risque accru de blessures.

CaWsbar, une organisation à but non lucratif que j'ai cofondée, a également engagé une procédure judiciaire contre le gouvernement canadien afin de retirer les hommes biologiques des prisons pour femmes à travers le pays.

Depuis des années, les détenues sont enfermées dans des cages avec des délinquants sexuels dangereux, notamment à l'établissement Fraser Valley en Colombie-Britannique, où elles cohabitent avec un violeur, un meurtrier et un pédophile connu sous le nom de Tara Desousa.

La prison gère également un programme mère-enfant. Relisez bien : un pédophile, violeur et meurtrier condamné se trouve dans une prison pour femmes où vivent également des bébés et des enfants.

Il est clair que la guerre contre l'idéologie du genre se poursuit au Canada. Carney n'a rien dit ni fait pour remédier aux injustices juridiques flagrantes, aux atteintes à la liberté d'expression et de croyance, à la perte des droits des femmes fondés sur le sexe ou aux menaces de préjudice auxquelles sont confrontées les femmes et les enfants en raison de l'emprise de l'idéologie du genre sur ce pays.

Carney est suffisamment sophistiqué pour comprendre qu'il rebuterait l'électeur moyen en tentant de reproduire le « soutien » moralisateur ou ostentatoire de Trudeau. Mais ne vous laissez pas bercer par un faux sentiment de modération. Trudeau est parti. Mais l'idéologie radicale du genre est toujours là.

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Le Premier ministre canadien Mark Carney a invité à son conseil un confondateur de l'Initiative du Siècle

Sondage (n=1500) — Près des 2/3 des Canadiens contre le triplement de la population du Canada d'ici 2100 (le plan de l'Initiative du Siècle)

Le chef libéral Mark Carney a été accusé de s'approprier les idées des autres au cours de la campagne électorale fédérale (en anglais, Globe and Mail)

Les Britanniques avertissent que le nouveau premier ministre canadien a une « touche Midas inversée ». La réputation de Mark Carney en tant que gouverneur de la Banque d'Angleterre est plus entachée qu'il ne le laisse entendre (en anglais, National Post)

Tenir compte des avertissements sévères de la Grande-Bretagne à l'égard de Mark Carney. La presse britannique tant de gauche que de droit s'est montrée beaucoup plus critique à l'égard de notre nouveau premier ministre que la nôtre.  (en anglais, National Post)

Pourquoi les libéraux fédéraux de Carney veulent autant dépenser («Le banquier Carney semble adhérer aux principes de la comptabilité créative. Il n’est pas différent en cela de cette caste d’oligarques et de technocrates mondialistes qui ont conduit l’Occident dans le mur en trente ans.»)


dimanche 20 juillet 2025

Le parti « Les Japonais d'abord » émerge comme une force électorale avec un discours musclé sur l'immigration

Le parti devrait remporter entre 10 et 22 sièges à la chambre haute, selon la NHK. 14 selon les dernières prévisions (lundi à 4 heures du matin, heure de Tokyo). La Coalition au pouvoir (PLD+Komeito) serait désormais légèrement minoritaire au Sénat (100 pour le PLD et 21 pour le Komeito).

Le chef du Sanseito, Sohei Kamiya, explique ses promesses de campagne à Tokyo le 30 juin pour les élections à la Chambre haute.

Le parti de droite matginale Sanseito,, est sorti grand vainqueur des élections à la chambre haute japonaise dimanche, remportant le soutien des électeurs grâce à ses avertissements contre une « invasion silencieuse » d'immigrants et à ses promesses de réductions d'impôts et de dépenses sociales.

Né sur YouTube pendant la pandémie de COVID-19 en s'insurgeant sur l'obligation des vaccins ARNm, le parti a fait son entrée dans la politique traditionnelle avec sa campagne « Les Japonais d'abord ».

S'exprimant devant le Club des correspondants étrangers du Japon le 3 juillet, Kamiya a déclaré que son parti n'était favorable ni à un nationalisme extrême ni à un protectionnisme, et visait « l'harmonie mondiale et des relations économiques internationales mutuellement bénéfiques, mais pas un libre-échange excessif ni un mépris de la souveraineté nationale ».

Kamiya, qui a remporté le premier siège du parti en 2022 après s'être fait connaître pour avoir semblé appeler l'empereur du Japon à prendre des concubines, a essuyé une vive réaction en début de campagne cette année, qualifiant les politiques d'égalité des sexes d'erreurs, car elles encouragent les femmes à travailler et les empêchent d'avoir des enfants.

Il a depuis semblé atténuer certaines idées controversées autrefois défendues par le parti. Son programme électoral, par exemple, prévoit des réductions d'impôts et une augmentation des allocations familiales – des mesures promues par de nombreux partis d'opposition qui ont suscité des inquiétudes chez les investisseurs quant à la santé budgétaire et à l'énorme dette du Japon.

La chaîne publique NHK prévoit que le parti remportera jusqu'à 22 sièges, s'ajoutant au seul siège qu'il avait obtenu il y a trois ans dans cette chambre de 248 sièges. Il ne dispose que de trois sièges à la chambre basse, plus puissante.

« L'expression « Les Japonais d'abord » visait à exprimer la volonté de reconstruire les moyens de subsistance du peuple japonais en résistant à la mondialisation. Je ne dis pas qu'il faut interdire complètement les étrangers ou que tous les étrangers doivent quitter le Japon », a déclaré Sohei Kamiya, le leader du parti âgé de 47 ans, dans une interview accordée à la chaîne de télévision locale Nippon Television après les élections.

Le Parti libéral-démocrate du Premier ministre Shigeru Ishiba et son partenaire de coalition, le Komeito, risquent de perdre leur majorité à la chambre haute, ce qui les rendra encore plus dépendants du soutien de l'opposition après leur défaite à la chambre basse en octobre.

Dans un sondage réalisé avant les élections de dimanche, 29 % des électeurs ont déclaré à la NHK que la sécurité sociale et la baisse du taux de natalité étaient leurs principales préoccupations. Au total, 28 % ont déclaré s'inquiéter de la hausse du prix du riz, qui a doublé au cours de l'année dernière. L'immigration arrivait en cinquième position, avec 7 % des personnes interrogées qui la citaient.

« Nous avons été critiqués pour notre xénophobie et notre discrimination. Le public a fini par comprendre que les médias avaient tort et que Sanseito avait raison », a déclaré M. Kamiya.

Le message de M. Kamiya a séduit les électeurs frustrés par la faiblesse de l'économie et la monnaie, qui a attiré un nombre record de touristes ces dernières années, faisant encore grimper les prix que les Japonais ont du mal à supporter, selon les analystes politiques.

La société japonaise, qui vieillit rapidement, a également vu le nombre de résidents nés à l'étranger atteindre un record d'environ 3,8 millions l'année dernière, même si cela ne représente que 3 % de la population totale, soit une fraction de la proportion correspondante aux États-Unis et en Europe.

Émule de Trump ?

Kamiya, ancien directeur de supermarché et professeur d'anglais, a déclaré à Reuters avant les élections qu'il s'était inspiré du « style politique audacieux » du président américain Donald Trump.

Il a également été comparé à l'AfD allemande et à Reform UK, bien que les politiques populistes de droite n'aient pas encore pris racine au Japon comme elles l'ont fait en Europe et aux États-Unis.

Après les élections, Kamiya a déclaré qu'il comptait suivre l'exemple des partis populistes émergents en Europe en nouant des alliances avec d'autres petits partis plutôt qu'en collaborant avec le PLD, qui a gouverné le Japon pendant la majeure partie de son histoire depuis la fin de la guerre.

L'accent mis par le Sanseito sur l'immigration a déjà fait basculer la politique japonaise vers la droite. Quelques jours avant le scrutin, l'administration Ishiba a annoncé la création d'un nouveau groupe de travail gouvernemental chargé de lutter contre les « crimes et les troubles à l'ordre public » commis par des ressortissants étrangers, et son parti a promis de viser l'objectif « zéro étranger en situation irrégulière ».

Kamiya, qui a remporté le premier siège du parti en 202,  a tenté d'atténuer certaines idées controversées autrefois défendues par le parti.

Afin d'adoucir son image « fougueuse » et d'élargir son soutien au-delà des hommes de 20 à 30 ans qui constituent le noyau dur du Sanseito, Kamiya a présenté dimanche une série de candidates féminines.

Parmi elles figurait la chanteuse Saya, qui a remporté un siège à Tokyo.

À l'instar des autres partis d'opposition, le Sanseito a appelé à des réductions d'impôts et à une augmentation des allocations familiales, des mesures qui ont inquiété les investisseurs quant à la santé financière du Japon et à son énorme dette publique. Mais contrairement à eux, il bénéficie d'une présence en ligne beaucoup plus importante, qui lui permet d'attaquer l'establishment politique japonais.

Sa chaîne YouTube compte 400 000 abonnés, soit plus que tout autre parti sur la plateforme et trois fois plus que le PLD, selon socialcounts.org.

Selon M. Kamiya, la percée du Sanseito à la chambre haute n'est qu'un début.

« Nous augmentons progressivement nos effectifs et répondons aux attentes de la population. En mettant en place une organisation solide et en obtenant 50 ou 60 sièges, je pense que nos politiques finiront par devenir réalité », a-t-il déclaré.


Au moins 580 millions de personnes éligibles à l'asile en France

La décision rendue par la Cour nationale [française] du droit d’asile le 11 juillet dernier, ayant établi que les Palestiniens pouvaient « bénéficier du statut de réfugié » en France, est une nouvelle preuve de l’avancée du programme « d’accueil inconditionnel » souhaitée par les associations, pointe le directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, Nicolas Pouvreau-Monti.


Stupeur et inquiétude. La décision rendue par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) le vendredi 11 juillet, ayant établi que les « ressortissants palestiniens originaires de la bande de Gaza » pouvaient « bénéficier du statut de réfugié » en France, apparaît avoir suscité ces deux sentiments conjoints, dans un pays où l’importation du conflit proche-oriental est un spectre qui plane depuis plus de deux décennies.

Comme toujours en pareille circonstance, la CNDA a fondé cette nouvelle jurisprudence à l’occasion d’un cas particulier : une femme et son fils venus du nord de la bande de Gaza, qu’ils ont fuie dans la foulée des attaques terroristes du 7 Octobre et de l’offensive menée par Israël. Ayant atteint l’Égypte, les deux Gazaouis ont été pris en charge par l’ambassade de France au Caire et ont reçu deux laissez-passer consulaires pour rejoindre le territoire français.

Cette mère a alors déposé une demande d’asile auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), l’établissement public chargé d’instruire les dossiers d’asile en première instance, qui leur a accordé un statut de « protection subsidiaire ». Il s’agit de l’une des formes du droit d’asile dans l’union européenne, dédiée aux personnes qui ne remplissent pas les critères de la convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés (car ne faisant pas l’objet d’actes de « persécution » ciblée), mais qui seraient néanmoins en danger en cas de retour dans leur pays. Par exemple, car ils s’y trouveraient exposés à « situation de violence aveugle d’intensité exceptionnelle». Depuis une précédente décision de la CNDA rendue le 12 février 2024, le système français d’asile considère que Gaza se trouve dans un tel contexte.

Cependant, la requérante palestinienne n’a pas voulu s’en contenter. Elle a fait appel auprès de la CNDA, afin de se voir reconnaître un statut de réfugié plein et entier. Il est permis de s’interroger devant une telle insistance procédurale, dans un contexte personnel que l’on présume bouleversé. Des réponses surgissent à la vue des associations qui ont « accompagné » cette Gazaouie dans son recours. Celui-ci a été lancé par le Collectif des Avocat·es France-Palestine, et appuyé par un ensemble d’organisations qui se sont portées «intervenantes volontaires » à cette occasion : la Ligue des droits de l’homme, la Cimade, le Gisti… De toute évidence, le sujet principal n’était pas le destin personnel de cette femme et son fils - déjà assurés d’un statut de protection sur le territoire français. Il s’agissait, pour ces associations, de saisir une occasion d’étendre plus largement encore les critères d’éligibilité des Palestiniens à l’asile en France, tout en faisant jeter un opprobre juridictionnel sur la politique militaire du gouvernement israélien.

Cette stratégie s’est avérée payante. La CNDA a accordé le statut de réfugiés aux requérants et décidé, ce faisant, que «les ressortissants palestiniens originaires de la bande de Gaza non protégés par L’ONU peuvent se voir accorder le statut de réfugié ». En effet, depuis un précédent jugement de la même Cour rendu le 13 septembre dernier, les 70 % de Gazaouis placés sous mandat de L’UNRWA (l’office spécial des Nations unies pour les réfugiés de Palestine), car descendants des Palestiniens déplacés de 1948, étaient déjà éligibles à l’octroi de ce statut en France. Pour rattacher son nouveau choix d’élargissement aux critères formels de la convention de Genève, la CNDA a estimé que les « méthodes de guerre utilisées par les forces israéliennes » s’apparentaient à une « persécution » fondée sur la « nationalité ».

Cette décision du 11 juillet n’est donc pas exactement la rupture majeure qui est parfois présentée. Elle marque au contraire une continuité, un aboutissement : les deux millions d’habitants de la bande de Gaza peuvent prétendre à la forme la plus protectrice du droit d’asile en France - matérialisée par l’octroi d’un titre de séjour de dix ans, le droit à la « réunification familiale », à la Sécurité sociale et à l’ensemble des aides prévues pour les Français. L’on mesure à quel point cette mécanique du droit d’asile est désormais hors de contrôle. Gérée en autonomie par des institutions spécialisées cultivant une certaine proximité avec le monde associatif, qui les utilise comme un levier permettant de faire avancer son programme «d’accueil inconditionnel», elle prend la forme d’un véritable droit opposable à l’immigration - qui ne connaît aucune limite quantitative, ni aucune délibération démocratique.

Ses bases d’attribution se sont élargies de manière spectaculaire au cours des dernières décennies, en s’appuyant notamment sur la notion de « groupe social ». Celle-ci permet de rendre éligible à l’asile des populations entières pour des motifs sociétaux : les femmes à risque d’excision au Soudan ou en Égypte, les homosexuels birmans, kosovars ou congolais, les anciens esclaves de Mauritanie, les personnes atteintes d’albinisme au Nigeria… En intégrant l’ensemble des critères qui permettent d’obtenir l’un ou l’autre des statuts de protection, au moins 580 millions de personnes à travers le monde sont aujourd’hui éligibles à l’asile en France, si elles se trouvent en mesure de déposer une demande sur le territoire.

Le droit d’asile constitue, de loin, le canal d’immigration en plus forte croissance : 1 habitant sur 100 en France est désormais un étranger bénéficiaire de l’asile ; ils étaient 663 000 à disposer d’une protection au 31 décembre dernier, soit une multiplication par trois en dix ans à peine. Durant les quatre premiers mois de l’année 2025, notre pays a reçu le plus de demandes de protection dans toute l’union européenne - dépassant désormais l’Allemagne.

Quel sera l’effet de cette nouvelle décision de la CNDA, qui s’ajoute à d’autres, sur l’asile des Gazaouis en France? Il est difficile de le prévoir. Seules 250 demandes émanant des Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie ont été enregistrées l’an dernier et il reste, à ce jour, très compliqué de quitter concrètement la bande de Gaza. Mais qu’adviendra-t-il demain, si le gouvernement israélien mène à son terme un plan d’évacuation totale du territoire ? L’Égypte et la Jordanie voisines ont déjà indiqué qu’elles refuseraient d’accueillir sa population.

Comme l’a souligné Didier Leschi, directeur général de l’office français de l’immigration et de l’intégration, dans un rapport publié le mois dernier par L’OID et la Fondapol, la France compte désormais plus de 100 000 Afghans sur son sol - un nombre multiplié par 60 en deux décennies. Personne n’a vraiment souhaité, ni anticipé un tel afflux en provenance d’Afghanistan. L’actuel régime du droit d’asile présente la faculté singulière de faire émerger des diasporas imprévues sur le sol des sociétés d’accueil.

Source : Le Figaro
 
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jeudi 17 juillet 2025

Persuasion, manipulation de masse et propagande

Depuis plus d’un siècle, des communicants, propagandistes politiques, cinéastes ou publicitaires bouleversent les règles du jeu politique, font et défont des élections, fabriquent le consentement, défendent les intérêts d’industries polluantes, influencent à leur insu le comportement de millions d’individus. 

Souvent méconnus, agissant pour la plupart dans l’ombre, ils conçoivent et déploient leurs techniques de persuasion en tirant profit des progrès constants des sciences et des techniques. Qui sont ces maîtres de la manipulation de masse ? Dans quel pays commence la révolution de l’art de la persuasion ? 

L'invité dans l'émission ci-dessus : David Colon professeur agrégé d’histoire à l’IEP de Paris. Il est l'auteur du livre Les maîtres de la Manipulation paru chez Tallandier (362 pages, 21,50€; poche : 368pp, 10,43€)

Présentation de l'éditeur

On les appelle doreurs d'image, génies du faire croire, persuadeurs clandestins ou ingénieurs des âmes. Publicitaires, cinéastes ou propagandistes politiques, ces hommes sont passés maîtres dans l’art de la manipulation de masse.

Ils bouleversent les règles du jeu politique, fabriquent le consentement, infl uencent le comportement de millions d’individus. Souvent méconnus, ils déploient leurs techniques de persuasion en tirant profit des progrès constants des sciences et des techniques.

David Colon réunit dans ce livre les portraits de vingt des plus grands maîtres de la manipulation des XXe et XXIe siècles. De Goebbels à Walt Disney, sans oublier Lin Biao, Steve Bannon ou encore Mark
Zuckerberg, l’auteur nous raconte une histoire inédite de l’art de la persuasion.

Les maîtres de la manipulation: 
Un siècle de persuasion de masse,
par David Colon,
publié le 5 janvier 2023,
chez Tallandier
à Paris,
368 pp,
ISBN-13 : 979-102105616