
Selon un journal juridique officiel, Pékin va mettre un terme à quarante ans de planification familiale avec un code civil qui ne fait plus référence à la limitation du nombre d’enfants par couples. La législation avait déjà été assouplie en octobre 2015.
Mais en dépit des efforts de Pékin, le taux de natalité reste désespérément bas. En 2017, la Chine a dénombré 1,6 enfant par femme — le même chiffre que le Québec où personne ne semble parler de natalité malgré des impacts linguistiques et culturels évidents liés à cet effondrement démographique —, bien au-dessous des 2,1 nécessaires au renouvellement de la population. Beaucoup de couples refusent encore aujourd’hui de donner naissance en raison du coût élevé de l’éducation ainsi que du sacrifice qu’enfanter constitue pour les travailleurs chinois.
Or, le vieillissement de sa population devient un enjeu de plus en plus pressant pour le géant asiatique. Depuis 1965, le nombre de seniors a grimpé de 4 à 10 %. Le nombre d’adultes en âge de travailler a baissé de près de 5,5 millions en 2017. Et la tendance va s’aggraver avec le temps : selon les estimations du gouvernement, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans devrait tutoyer les 487 millions en 2050, pour atteindre près de 35 % de la population totale.
![]() |
Dans de nombreuses familles, il y a un seul petit-enfant pour quatre grand-parents. Résultat : une pyramide des âges déséquilibrée. |
Pour rééquilibrer sa démographie, Pékin compte donc sur ses familles, mais elles sont souvent réticentes. Ce jeune Chinois de 4 ans est fils unique. Comme la plupart des Chinois de la classe moyenne, ses parents n’envisagent pas de profiter de cette mesure. Signe de l’inquiétude des autorités : pour pousser ces familles à s’agrandir, des chercheurs proposent de taxer les couples de moins de 40 ans jusqu’à ce qu’ils aient au moins deux enfants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire