mardi 22 novembre 2011

France — La proportion des plus faibles lecteurs augmentent, principalement dans les zones prioritaires

Pour certains la baisse du niveau des élèves est une évidence, pour d’autres c’est un fantasme, mais la proportion des plus faibles augmente et leurs difficultés s’aggravent.

Selon une enquête de l'INSEE, depuis une dizaine d’années, le pourcentage d’élèves en difficulté face à l’écrit a augmenté de manière significative et près d’un élève sur cinq est aujourd’hui concerné en début de 6e.

Si le niveau de compréhension de l’écrit des élèves moyens n’a pas évolué, la plupart des  évaluations témoignent d’une aggravation des difficultés parmi les élèves les plus faibles.

Alors que la maîtrise des mécanismes de base de la lecture reste stable, les compétences langagières (orthographe, vocabulaire, syntaxe) sont en baisse, ce qui explique l’aggravation du déficit de compréhension des textes écrits, parmi les élèves les plus faibles. En moyenne, les filles ont de meilleures performances que les garçons dans le domaine de la compréhension de l’écrit ; cet écart s’accroît dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE depuis une dizaine d’années. En France, le statut  économique, social et culturel des parents explique aujourd’hui une plus grande part de la variation des scores des élèves qu’en moyenne dans l’ensemble des pays de l’OCDE. C’est dans les collèges en zones d'éducation prioritaire des banlieues à forte immigration que l’augmentation des difficultés est la plus marquée : près d’un tiers de ces collégiens éprouvent des difficultés face à l’écrit, contre un quart il y a dix ans.
Erreurs grammaticales : En 1987 ils étaient 87 % à ne pas en faire, 20 ans plus tard ils ne sont plus que 63 %.
« La plus grande difficulté est qu’il y a des « non-lecteurs » qui sont mélangés à d’autres qui lisent très bien et on a du mal à remédier aux difficultés de ces lecteurs-là car il nous manque des clés. » 

Ces difficultés persistent au collège (secondaire).  En fin de collège, en 3e , (14-15 ans, secondaire IV au Québec), la comparaison des résultats de l’évaluation entre 2003 et 2009 montre que la situation des collèges dans les banlieues difficiles et zones dites prioritaires s'y détériore plus qu'ailleurs en France: le score moyen des élèves qui y sont inscrits a baissé de 12 points sur la période observée, contre une baisse de 5 points dans l’ensemble de la population des élèves de 3e. La proportion d’élèves dans les niveaux de performances les plus faibles (inférieurs au niveau 2) dans le secteur de l’éducation prioritaire a augmenté de 7,7 points entre les deux cycles d’évaluation, passant de 24,9 % en 2003 à 32,6 % en 2009. En comparaison, la part des élèves faibles n’a augmenté que de 2,9 points dans les collèges du secteur public hors éducation prioritaire et elle est restée stable dans le secteur privé. En 2009, près d’un tiers des élèves de fin de 3e sont ainsi en difficulté dans le secteur de l’éducation prioritaire, contre 17,7 % dans les collèges publics hors éducation prioritaire et 8,5 % dans les établissements privés.




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Syndicats et gouvernement pour interdire la religion dans les garderies familiales

Il était une époque où les parents payaient eux-mêmes pour la garde de leurs tout-petits et quand les garderies familiales et privées n'étaient ni syndiquées ni financées par les impôts.

Aujourd'hui, le passage des impôts des parents par le gouvernement et la syndicalisation de ce secteur de la garde, signifie que les parents n'auraient plus la possibilité de choisir une garderie familiale où l'on chante des chants religieux, l'on fait une petite prière avant de manger ou l'on explique certains rites ou images religieuses, même si les parents et les gardiennes d'enfants voudraient le faire !

Michael Coren & Brian Liley et l'influence grandissante de l'État monopole dans les garderies


Jointes au téléphone, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représenteraient des milliers de responsables des services de garde en milieu familial, se sont dites d'accord avec le principe  d'interdire la religion dans les services de garde en milieu familial.


Le quotidien La Presse indique, dans son édition de vendredi, que le ministère de la Famille envisage d'émettre une directive interdisant la religion dans les services de garde familial, comme il a fait pour les Centres de la petite enfance (CPE) et les garderies privées subventionnées.

« L'instruction religieuse, ça se fait avec les Églises, pas dans les CPE et pas dans les garderies », a affirmé en entrevue Jeff Begley, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN.

La religion serait donc bannie des familles, puisque ces garderies sont en milieu familial ?

« C'est tout à fait dans ce qui est raisonnable. Il y a une place pour l'instruction religieuse, mais ce n'est pas dans les affaires financées par l'État. Et même si c'est un milieu familial, c'est financé par l'État », a rappelé M. Begley. L'État ne favorise donc dans les faits que les athées et les agnostiques et non les parents croyants.

À la CSQ, le projet de directive du ministère est aussi très bien accueilli. La première vice-présidente, Louise Chabot, admet cependant que « ça pose des questions particulières » qui doivent être étudiées soigneusement.



« On a un groupe de travail avec le ministère, actuellement, pour étudier la question. En milieu familial, on se retrouve en situation de travailleuses autonomes, où leur milieu de travail est leur domicile, donc un milieu privé, contrairement à une école ou à un Centre de la petite enfance. Donc, avec les questions de liberté de religion qu'on retrouve dans les chartes, il y a des questions plus juridiques à regarder pour ne pas que les directives du ministère contreviennent aux chartes des droits et libertés de la personne », a expliqué Mme Chabot. Parions que des juristes payés à même les impôts de tous les Québécois seront employés pour tenter de trouver des arguments juridiques pour réduire la liberté de ces travailleuses et des parents. Alors qu'il suffirait de laisser les parents choisir !

Selon Mme Chabot, le ministère viserait le mois de février pour émettre sa directive touchant les services de garde en milieu familial.

La CSQ dit représenter 13 900 responsables de service de garde en milieu familial et la CSN environ 1 500. Environ 90 000 enfants fréquentent ces services de garde en milieu familial dans l'ensemble du Québec.

Voir aussi

Économiques, les garderies à 7 $ ?

CPE s'arment pour une bataille juridique contre le gouvernement

Répression religieuse plus sévère dans les garderies que dans les écoles

Garderies discriminatoires : elles privilégient les athées et agnostiques



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Californie — Clivage ethnique important au sujet du financement public des études des illégaux

La loi californienne DREAM (Développement, assistance et éducation pour les étrangers mineurs) ratifiée le 8 octobre permettra à partir de 2013 aux jeunes immigrés qui sont arrivés aux États-Unis illégalement avant l'âge de 16 ans de bénéficier de bourses et autres aides financières afin de suivre un enseignement universitaire.

L'étudiante Yesenia Capellino de l'Université de Californie à Los Angeles soutient énergiquement
la loi DREAM qui va permettre aux immigrés illégaux diplômés d'une école
 californienne de recevoir des subventions et bourses pour leur permettre de suivre leurs études
 dans une université ou un collège californien à partir de 2013.

On apprend aujourd'hui que cette mesure controversée divise la population californienne en fonction de l'ethnie des personnes interrogées. Parmi les Latinos, 79 % des personnes interrogées appuient l'aide gouvernementale accordées aux immigrants illégaux inscrits dans les universités de l'État, alors que seuls 30 % des blancs de Californie partagent cet avis.

L'enquête menée par l'Université du Sud de la Californie (USC) a constaté qu'une faible majorité de démocrates inscrits (à savoir 53 %) soutient cette nouvelle politique ratifiée le mois dernier par le gouverneur démocrate Jerry Brown. Mais seuls 23 % des Républicains sont dans ce cas.

« Je ne pense pas que les étrangers illégaux devraient avoir accès à tous les avantages de ce pays » de déclaré un des sondés, Lois Hartman, 64 ans, un républicain.




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Université contre la discrimination à l'encontre des handicapés mentaux...

Étrange règle de l'Université Victoria qui interdit toute discrimination à l'encontre des handicapés mentaux....




Est-ce que les universités ne discriminent pas en permanence contre les minus habens ? Est-ce qu'elles ne favorisent pas les plus intelligents sans cesse ? Hmmm. Tout compte fait, quand on considère l'inflation des notes dans les universités nord-américaines...


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lundi 21 novembre 2011

Québec francophone : serions-nous cocus ?

Joseph Facal revient sur les derniers événements qui semblent indiquer un recul du français au Québec et au Canada.
Il faudrait être lâche ou de mauvaise foi pour ne pas admettre que le Québec français recule sur tous les fronts.

Des anglophones unilingues sont nommés à des postes de juge, de vérificateur, de cadre à la Caisse de dépôt [et l'anglais est la langue de travail dans la fonction public à Québec pour 14 % des postes]. L’affichage illégal est partout. Notre poids parlementaire chute à Ottawa.

Mais tout cela n’est que la pointe de l’iceberg. Les serveurs de restaurant sont maintenant insultés dans leur dignité quand le client exige d’être servi en français. 

Peu de français au centre-ville de Montréal... Cliquer sur l'image pour l'agrandir.


Chez ceux que cela préoccupe encore, le réflexe premier sera de blâmer nos dirigeants. Et il est vrai qu’il y a beaucoup de blâmes à distribuer.

Jean Charest est génétiquement indifférent à cette question. Christine St-Pierre est la ministre affectée au dossier linguistique la plus avachie et peureuse depuis le pathétique Guy Rivard en 1985.

L’Office de la langue française devrait être rebaptisé Orifice de la langue française tellement il consent à subir les derniers outrages avec placidité. Et si vous comptiez sur Stephen Harper ou les poteaux québécois du NPD pour défendre le français, votre naïveté est une maladie incurable.

Tout cela est aussi possible en raison de la complicité active ou passive de la population. Mais si nous sommes tous des cocus dans cette histoire, il y a quand même différentes façons de l’être.

Il y a d’abord le cocu innocent, qui ne se rend compte de rien, qui croit que sa femme est réellement partie se faire masser.  La grande majorité de la population entre dans cette catégorie.

Il y a ensuite le cocu content, qui a totalement intégré le logiciel du multiculturalisme et de la mondialisation. Pour lui, l’anglicisation du Québec vient avec la modernité et l’ouverture. Elle permet d’accéder à un stade supérieur de sophistication et seuls des dinosaures pourraient penser autrement.

Il y a aussi le cocu dépressif. Dans une récente chronique («Du Canadien à la Caisse», 16 novembre) qui ne risque pas de figurer dans ses 1000 meilleures, Patrick Lagacé, habituellement si perçant et que j’aime tant, incarnait cette attitude invertébrée. C’est celle du cocu qui va se soûler au bistrot en pleurnichant.

Il y a également le cocu pervers, qui participe avec délectation à sa propre humiliation. C’est le gars qui aime regarder sa femme se faire baiser par un autre. Cynique et manipulateur, il justifie tous les reculs au nom de la bonne entente parce qu’il craint qu’une crise linguistique ranime la flamme nationaliste.

Il y a enfin le cocu enragé, qui veut que ça cesse, qui se retient pour ne pas commettre l’irréparable, qui se bat pour retrouver sa dignité perdue. Combien en reste-t-il de ceux-là au Québec ?

Au cœur du recul actuel, il y a notre refus de voir et de nommer l’éléphant dans le salon. Cet éléphant est la dimension PO-LI-TI-QUE et collective de la question linguistique.

Si un peuple dort au gaz, s’il vote contre ses propres intérêts, s’il rate tous ses grands rendez-vous avec l’Histoire, s’il pense que fuir ses responsabilités n’a jamais de conséquences, tous ceux qui se fichent de lui en prendront bonne note.

Et cela donnera ce qu’on voit en ce moment.

Et pendant ce temps, le PLQ a augmenté le temps que les écoliers francophones apprennent l'anglais, leur a imposé un programme de multiculturalisme 101 avec la complicité du PQ, édulcoré l'histoire du Québec d'une conscience nationale mal venue. Quant à l'ADQ, elle voulait l'année passée encore plus d'anglais au primaire...




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Révolution tranquille, « un héritage épuisé et paralysant »

Extrait d'un article de Monique Jérôme-Forget, ex-ministre des Finances du Québec, tiré de l'ouvrage collectif La Révolution tranquille en héritage paru chez Boréal en octobre 2011.

« [...] est-il normal que la convention collective [des enseignants] contienne plus de 500 articles, comporte 274 pages, et que certains articles se déclinent sur 8 pages ? Il faut se demander si la mainmise des syndicats sur le réseau n’expliquerait pas le désintéressement de nombreux parents. Dans les années qui ont suivi le rapport Parent, sous le gouvernement Lesage, l’éducation fut l’objet principal des débats publics, alors que l’emprise syndicale sur le fonctionnement des écoles ne s’était pas encore manifestée. C’est à cette époque où l’éducation apparaissait à tous comme un enjeu vital et prioritaire que notre système d’éducation a donné ses meilleurs résultats. Est-ce un hasard ? Je ne crois pas.

Pour stimuler la réussite de tous ses élèves, une école doit se forger son propre ethos, une âme et une personnalité qui lui soit propre, et assez forte pour générer un sentiment d’appartenance et de fierté chez tous ceux qui la fréquentent. La passion des enseignants, leur implication, leur contrôle sur l’école constituent la clé du succès de celle-ci. [Mme Jérôme-Forget parlera plus loin de l'implication des parents et du fait qu'ils doivent sentir que l'école leur apparteint aussi] C’est ce que toute la littérature sur le sujet nous apprend, et ce qu’illustrent à merveille les quelques établissements, privés ou publics, qui en ont le secret. Hélas, il est pour une école extrêmement difficile, et donc exceptionnel, de se forger une telle personnalité dans un système aussi outrageusement centralisé et codifié.

[...]

Bien que plus rarement, j’ai quand même entendu alors que j’étais ministre des Finances la recommandation suivante : « Que les entreprises ou les riches payent. » Or, il y a de moins en moins de riches au Québec, beaucoup moins qu’ailleurs au Canada. Les ménages à faible revenu sont proportionnellement plus nombreux que dans le reste du pays, alors que c’est l’inverse pour les très grandes fortunes et même pour les revenus dépassant 100 000 $ par année. Comme aime à le dire Pierre Fortin, « le Québec est riche en pauvres, mais pauvre en riches ». Pensons par ailleurs à notre régime de service de garde à contribution réduite. Alors que j’étais présidente de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP), une étude faite par un chercheur de l’UQAM, Pierre Lefebvre, démontrait que les plus grands bénéficiaires des garderies à cinq dollars étaient les familles les plus fortunées. J’endosse totalement un programme de garderies qui favorise le développement social et intellectuel des enfants [malheureusement plusieurs études prouvent que ce n'est pas du tout le cas : voir ici, ici et là.] Un tel programme permet à des parents, et surtout aux femmes, de pouvoir travailler avec un minimum d’appui de la société. Mais son financement et son fonctionnement sont-ils adéquats pour une société comme la nôtre ? Avons-nous les moyens de subventionner à raison de plus de 40 $ par jour tous les enfants en garderie dès la première année de leur existence, quelque soit le revenu des parents ? Même si ce programme fait l’envie de plusieurs parents dans le monde, ne devrions-nous pas le réexaminer et revoir son financement sans en compromettre l’esprit et l’accès ?

[...]

Du point de vue des parents, l’école québécoise se conjugue au singulier. C’est celle de leur quartier, que fréquente leur enfant. S’ils ne sont pas motivés, s’ils ne sont pas outillés pour s’approprier leur école et contribuer à son succès, ou si leur contribution n’est pas la bienvenue, l’apport inestimable des parents est gaspillé. Ni le réseau dans son ensemble ni même les commissions scolaires ne sont — on le constate maintenant — des institutions où l’implication des parents et de la communauté peut fonctionner. Notre système confère très peu d’autonomie à l’école, qui n’est pas libre d’employer les enseignants qu’elle souhaite ni d’organiser leur tâche à sa façon. Comment pourrait-elle, alors, être imputable aux parents ? Les bulletins, les évaluations et les méthodes d’apprentissage changent fréquemment sans que les parents soient mis dans le coup. Comment ces derniers peuvent-ils alors soutenir l’apprentissage de leurs propres enfants ? Il faut conférer aux écoles plus d’autonomie, à leurs dirigeants plus de responsabilité et d’imputabilité, et aux parents un rôle plus déterminant que la vente de chocolat.

[...]

Par exemple, l’accroissement des coûts de la santé ne peut être soutenu exclusivement par les impôts comme c’est le cas actuellement. La poursuite du statu quo nous condamne à un réveil brutal dans un avenir pas trop lointain, ou à des années de rationnement des services d’ici là. Ainsi, pendant longtemps, on a maintenu sous contrôle les dépenses en diminuant le nombre de médecins qui, faute de se trouver un emploi dans un environnement de leur choix, quittent la province. Le Québec les a éduqués pendant sept à dix ans, parfois plus, et il se permet de les laisser partir. C’est une approche qui coûte cher à la société. C’est une approche viciée car elle s’appuie sur cette idée de centraliser à outrance les décisions. Plusieurs pays ont reconnu et corrigé cette erreur. Le Québec tarde à le faire. J’ai toujours trouvé aberrant que le ministre de la Santé soit tenu personnellement imputable en chambre pour chacune des situations navrantes résultant des erreurs d’un professionnel dans un si vaste réseau. Il faudra décentraliser certaines décisions et la gestion du réseau pour permettre au citoyen de dicter ses besoins[.]

[...]

De décennie en décennie, la médecine repousse les limites de sa capacité d’intervenir pour soulager la douleur et limiter les handicaps sans pour autant guérir durablement ses patients. Or l’effet net, qui n’a rien à voir avec une explosion du nombre de personnes âgées — qui n’a pas encore eu lieu —, est que les coûts de la santé augmentent de 5 à 6 % par année, alors que notre économie ne s’accroît que de 2 à 3 % par année. La conclusion qu’il faut en tirer est aussi simple et brutale que l’arithmétique que je viens d’évoquer: seule une augmentation notable de notre productivité, capable d’impulser une croissance plus rapide de toute l’économie, saura nous éviter un rationnement toujours plus strict des soins disponibles.

Quatrièmement, la productivité est l’aspect le moins  reluisant de la performance économique du Québec depuis la Révolution tranquille. Les statistiques sur la productivité du travail indiquent qu’au Québec elle a progressé au rythme moyen de 1 % par année au cours des cinq dernières décennies. Le Canada dans son ensemble a progressé deux fois plus vite, les États-Unis, trois fois.

Cinquièmement, si le financement des garderies doit être revu, celui des universités mérite que l’on regarde la situation bien en face. Qui bénéficie d’une formation universitaire et qui doit en payer la facture ? Plusieurs études ont été menées sur le sujet. Il faut penser maintenant à inclure toutes les parties dans cette discussion et à dépolitiser le débat. Il s’agit d’un débat vital pour l’avenir du Québec, et la partisannerie n’y a pas sa place.

Au-delà des politiques publiques et des débats entre politiciens, les attitudes populaires face au rôle de l’État sont appelées à se modifier, sans quoi nos institutions continueront de s’éparpiller sans cesse jusqu’à ce que la dette nous explose au visage ou que tous les contribuables se soient exilés. »
Voir aussi

Épidémie de détresse chez les enfants en CPE et chez les enfants nantis

Les CPE ont échoué sur le plan pédagogique... comportemental et démographique

Une étude de Cambridge conclut que les enfants de cinq ans sont trop jeunes pour commencer l’école

« Le système de garderie universel en Suède forme des enfants moins instruits »

Deuxième baisse successive de la fécondité au Québec, les coûts de la politique dite familiale ne font qu'augmenter

Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire





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vendredi 18 novembre 2011

La liberté scolaire n'existe que lorsque l’État n’a pas le monopole de l’enseignement ni celui de la délivrance des diplômes

Jean de Viguerie, professeur émérite des universités, nous donne ici une interview sur l’histoire de la liberté scolaire en France. Historien spécialiste des XVIIe et XVIIIe siècles, il a consacré plusieurs livres de référence sur les éducateurs de cette période. Il vient de publier aux éditions du Cerf « Les Pédagogues ; essai historique sur l’utopie pédagogique ». Ses analyses des fondateurs de l’éducation nouvelle et de leurs épigones se distinguent brillamment de celles des chercheurs en « sciences de l’éducation », dont la pertinence est trop souvent amoindrie par un jargon abscons et un prisme court-termiste idolâtrant par principe les ruptures. Or l’enseignement est une affaire de tradition plus encore que d’innovation ; une affaire d’observation et d’humilité, avant que d’être une matière à révolution et à système.

Question — Qu’entendez-vous par liberté scolaire ?

Jean de Viguerie — La liberté scolaire existe vraiment dans un pays quand l’État de ce pays n’a pas le monopole de l’enseignement ni celui de la collation des grades (ndlr : la délivrance des diplômes).
Toutefois une telle liberté ne peut avoir son plein effet que si le gouvernement du pays et les collectivités locales aident les familles à payer les frais de scolarité des écoles de leur choix. Si l’aide est suffisante, si la rémunération des maîtres leur permet de faire vivre convenablement leurs familles, la liberté scolaire est pleinement réalisée. Ce n’est pas le cas aujourd’hui en France et dans la plupart des pays. Le but est d’obtenir partout cette pleine liberté. Le meilleur moyen de l’obtenir est de prendre dans toute la mesure du possible la liberté qui nous est laissée.

« La vérité vous rendra libres. » La liberté scolaire est inséparable de la vérité et dela compétence. Lesmaîtres des écoles libres doivent réunir savoir et compétence. « Un enseignement libre, écrivait le philosophe catholique Étienne Gilson, suppose un personnel qualifié pour le donner. » Et le même philosophe disait encore : « Si nous ne préparons pas ce personnel, qui donc enseignera dans nos écoles ? »

Enfin la liberté scolaire ne signifie pas isolement et repliement sur soi. Une école vraiment libre n’a aucune peine à entretenir des relations amicales et de bon voisinage non seulement avec les familles de ses élèves, mais aussi avec la population et les autorités locales. Elle se fait connaître à tous. J’ai vu une école indépendante inviter à dîner pour le dixième anniversaire de sa fondation les maires de l’arrondissement, le conseiller général et le sous-préfet. Tous sont venus, et tous ont assisté ensuite au concert donné par les élèves.

Question — Pouvez-vous nous présenter quelques grands défenseurs de la liberté scolaire ?

La défense de la liberté scolaire date du moment où cette liberté a été contestée par l’État et parfois supprimée. A partir de la Révolution française la plupart des États ont revendiqué le monopole de l’instruction publique, ou, dans les meilleurs des cas, la surveillance étroite des écoles. Il a fallu se battre pour la liberté scolaire, se battre contre l’État.


Les défenseurs de la liberté scolaire sont très nombreux aux XIXe, XXe et XXIe siècles. J’en ai cité plusieurs dans mon livre L’Église et l’éducation. Je voudrais ici en présenter trois de façon plus complète et plus détaillée que je n’ai pu le faire dans ce petit ouvrage.

Mon premier exemple est celui de Charles de Montalembert (1810-1870).

Le combat de Montalembert est également le combat de ses amis, les abbés Henri Lacordaire et Félicité de Lamennais, et de leur journal L’Avenir. Les trois hommes dénoncent à la fois le concordat de 1801 et le monopole de l’Université. Ils s’attaquent en somme au système instauré par Napoléon. Ils demandent la séparation de l’Église et de l’État, la renonciation de l’Église au budget des cultes, et la liberté pour l’Église de créer des écoles sans l’autorisation de l’État. « L’Église libre dans un État libre », cette formule de Montalembert est le résumé de leur pensée.

La Monarchie de Juillet [note du carnet : 1830-1848] n’est pas favorable à l’école libre. C’est le moins que l’on puisse dire. La Charte de 1830 signée par le roi Louis-Philippe prévoit, dans son article 69, de pourvoir « dans le plus court délai possible » à plusieurs objets dont la « liberté d’enseignement ». Mais ni le gouvernement, ni les chambres ne semblent pressés de légiférer à ce sujet. Montalembert et ses amis décident d’agir.

jeudi 17 novembre 2011

Projet de loi fédérale C-304 visant à abroger des sections liberticides de la Loi

Un projet de loi, C-304, a été introduit pour modifier la Loi canadienne sur les droits de la personne en abrogeant les articles 13 et 54 afin d’assurer qu’il ne soit pas porté atteinte à la liberté d’expression protégée par la Charte canadienne des droits et libertés. Ces articles de loi ont servi à poursuivre Maclean's et des journalistes comme Ezra Levant (pour avoir publié des dessins de Mahomet!), Mark Steyn (pour un article sur l'islamisation de l'Occident) et plusieurs pasteurs et commentateurs conservateurs chrétiens (sur des sujets liés le plus souvent à l'homosexualité).

C'est ainsi qu'en février 2007, le père de Valk éditeur de Catholic Insight (3 500 abonnés) reçut une lettre de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP). L'enquêtrice Sandy Kozak l'informait que son magazine « était mis en examen pour textes haineux » envers des homosexuels. Le crime du père de Valk : avoir défendu l’enseignement de l’Église sur le mariage au cours du débat sur le mariage homosexuel au Canada, en citant largement la Bible, le catéchisme de l’Église catholique, et les encycliques du Pape Jean-Paul II. Dans d'autres articles, le père de Valk s'opposait au programme des activistes homosexuels en matières sociales, mais, selon le prêtre catholique, « sans s'attaquer aux personnes ».

Ce projet de loi a reçu l'assentiment du gouvernement conservateur.

L'article 13.(1) est celui qui attire toutes les foudres des critiques.
13. (1) Constitue un acte discriminatoire le fait, pour une personne ou un groupe de personnes agissant d’un commun accord, d’utiliser ou de faire utiliser un téléphone de façon répétée en recourant ou en faisant recourir aux services d’une entreprise de télécommunication relevant de la compétence du Parlement pour aborder ou faire aborder des questions susceptibles d’exposer à la haine ou au mépris des personnes appartenant à un groupe identifiable sur la base des critères énoncés à l’article 3.

Il est important de noter qu'il ne s'agit pas de punir des propos haineux ici, mais la possibilité que des propos puissent être interprétés par un quidam de telle sorte qu'il conçoive un certain mépris envers un groupe fondé sur la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l’âge, le sexe, l’orientation sexuelle, l’état matrimonial, la situation de famille, l’état de personne graciée ou la déficience.

La liste des griefs à l'encontre de cet article et de son traitement par des quasi-tribunaux, qui délivre « un simulacre de justice » selon ses critiques, est longue :

Non seulement les critères de sélection des commissions des droits de l'homme sont-ils à géométrie variable selon le groupe de plaignants et le groupe visé (les chrétiens étant une cible facile), mais les règles de procédure et la structure des commissions pour les droits de la personne ne respectent pas les règles traditionnelles de procédure équitable :
  1. des tiers étrangers aux présumés délits peuvent malgré tout se joindre à la requête et se plaindre.
  2. Les commissions ont parfois permis aux plaignants d'accéder aux dossiers de celles-ci et de diriger les travaux d'enquête.
  3. La vérité n'est pas une défense.
  4. Les accusés ne peuvent pas toujours confronter leurs accusateurs.
  5. Les normes habituelles pour s'assurer de la validité d'une preuve n'ont pas cours.
  6. La preuve par ouï-dire est permise.
  7. Le gouvernement finance les accusateurs, l'accusé doit se défendre à ses propres frais.
  8. Les accusateurs ne peuvent être condamnés aux dépens s'ils perdent.
Hier lors de la période des questions, le député conservateur Brian Storseth (Alberta) a déclaré :
« Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui afin de parler de mon projet de loi sur la protection des libertés, intitulé Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne. Ce projet de loi vise à abroger l'article 13 de la Loi, car il va à l'encontre des fondements sur lesquels repose la société canadienne. Il ne s'agit pas uniquement des libertés qui sont extrêmement chères à tous les Canadiens, mais également de celles dont dépend notre société pour s'épanouir et devenir mature.

    George Washington a un jour dit ceci : « Si nous sommes privés de la liberté d'expression, alors, muets et silencieux, nous pouvons être menés, comme des moutons, à l'abattoir. » La liberté d'expression est à la base même de toutes les autres libertés. Sans liberté de parole et d'expression, à quoi servent la liberté de réunion ou la liberté de religion ? La liberté d'expression est le seul véritable moyen dont disposent les sociétés libres et démocratiques pour lutter contre le sectarisme et l'ignorance.

    Il faut veiller à protéger et à accroître nos libertés fondamentales. Il ne s'agit pas simplement d'une question idéologique. Il s'agit d'une question qui touche tous les Canadiens également. C'est pour cette raison que j'exhorte tous les députés à prendre position et à appuyer le projet de loi C-304, mon projet de loi sur la protection des libertés. »


Le ministre fédéral de la Justice et procureur général du Canada, Rob Nicholson, a répondu à Brian Storseth en ces termes :
« Monsieur le Président, j'aimerais tout d'abord féliciter le député de Westlock—St. Paul d'avoir présenté cette mesure législative et de montrer sa détermination à promouvoir et à protéger la liberté d'expression de tous les Canadiens.

    Le gouvernement croit que l'article 13 n'est pas un moyen approprié ou efficace de combattre la propagande haineuse. Nous pensons que le Code criminel est le meilleur outil pour poursuivre les auteurs de ces crimes.

    Je demande donc à tous les députés d'appuyer le projet de loi C-304 et les modifications que le gouvernement proposera pour renforcer les dispositions du Code criminel relatives à la propagande haineuse. Les députés de l'opposition devraient écouter ce que disent les médias. En effet, le magazine Maclean's, le National Post, et même le Toronto Star, pensent que cet article devrait être abrogé. »

Il reste cependant à voir quels renforcements du Code criminel le gouvernement conservateur compte imposer contre la « propagande haineuse ».


Ezra Levant et Brian Storseth sur C-304 (en anglais)

Voir aussi

Extirper l'hérésie et le blasphème ?

Faut-il continuer à réprimer les propos qui peuvent exposer à la haine ou au mépris, des « pré-crimes » ?



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Théorie du genre : les Français désavouent leur ministre de l'Éducation

Le magazine français Valeurs actuelles consacre un dossier à l'idéologie du genre, sous le titre « Luc Chatel désavoué » et publie un sondage :


Le ministre français de l'Éducation nationale, Luc Chatel, ne peut plus faire semblant d'ignorer les problèmes que pose l’enseignement de la « théorie du genre » au lycée (fin du secondaire et cégep). C’est la principale conclusion du sondage réalisé par l’Ifop pour Valeurs actuelles. Ses résultats sont clairs : 55 % des Français contestent le caractère « non scientifique » de cette théorie, 54 % jugent que l’intitulé du chapitre de biologie concerné est « source de confusion pour des adolescents », 61 % estiment que députés et sénateurs sont fondés à demander une mission d’information parlementaire. Enfin, 55 % souhaitent que l’épreuve de biologie du baccalauréat ne porte pas sur ce sujet controversé.

Plus embarrassant encore pour la majorité de centre droite, ses électeurs, dont les suffrages seront si précieux l’an prochain, sont à chaque fois plus sévères que l’ensemble des Français : 57 % des sympathisants du parti au pouvoir, l'UMP, jugent qu’une approche sociologique de l’identité sexuelle n’a pas sa place dans un cours de biologie de première, alors que 51 % des Français n’y sont pas hostiles.

Quoi qu’on en pense, une nette majorité se dégage pour demander au ministre de réagir, soit en intervenant auprès des éditeurs pour qu’ils retirent ou corrigent les manuels contestés, soit en transmettant une circulaire corrective aux enseignants. En un mot, les Français donnent raison à tous ceux qui déplorent que l’Éducation nationale ait cédé sur ce sujet aux revendications d’une minorité militante.

Théorisée aux États-Unis dans les milieux féministes extrémistes, la théorie du genre, s’inspire des écrits de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient. » Nourris des travaux des philosophes Michel Foucault et Jacques Derrida, ses épigones américains en sont venus à dissocier le genre (masculin ou féminin) du sexe (homme ou femme). Ils professent que « les genres masculin et féminin sont exclusivement le produit de préjugés socio-culturels sans rapport avec la dimension [biologique et] sexuelle de la personne », résume Pierre-Olivier Arduin, directeur de la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon.

En dissociant radicalement les comportements sexuel ou social d’une réalité biologique, « cette idéologie consiste à nier l’influence du corps sexué sur la construction de l’identité », poursuit Elizabeth Montfort, juriste et philosophe, dans un livre synthétique et complet : Le Genre démasqué (Peuple libre, 2011).

C’est cette théorie qu’enseignent désormais les manuels scolaires de sciences de la vie et de la Terre (SVT) aux lycéens de première [première année de cégep] ES [économie] et L [littéraire]. « L’identité sexuelle est la perception subjective que l’on a de son propre sexe et de son orientation sexuelle », lit-on dans le manuel Hachette. Chez Bordas : « L’identité sexuelle dépend d’une part du genre conféré à la naissance, d’autre part du conditionnement social […]. Si, dans un groupe social, il existe une très forte valorisation du couple hétérosexuel et une forte homophobie, la probabilité est grande que la majorité des jeunes apprennent des scénarios hétérosexuels.  »

Les conséquences dans l’ordre social de ce révisionnisme anthropologique sont à proprement parler révolutionnaires : « Toutes les sociétés humaines ont pris acte des deux genres pour distribuer les rôles, certaines matriarcales, d’autres patriarcales. Toutes ont perçu que l’animus se distingue de l’anima, et que les deux font une paire complexe au sein de la même psyché. La dépréciation de cette évidence vise à diaboliser la notion même d’altérité », soulignait récemment Denis Tillinac dans Valeurs actuelles.

Dans son livre, Elizabeth Montfort dresse la liste des revendications des théoriciens du genre : « Les gender feminists proposent de déconstruire la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, parce que la femme y est maintenue dans un état de domination et soumet ainsi les enfants à un déterminisme “naturel”. La nouvelle famille doit être polymorphe (recomposée, monoparentale, homoparentale…), bref ! choisie. La reproduction doit également être déconstruite pour être choisie : l’enfant ne se reçoit pas, il se désire, il se programme. »

Les partisans du genre réclament donc le droit pour les couples homosexuels de se marier et d’accéder à la procréation médicalement assistée ainsi qu’à la “gestation pour autrui” en attendant, ultime fantasme des gender feminists, que soit mis au point l’utérus artificiel censé libérer la femme des servitudes de la grossesse (le généticien britannique John Haldane a forgé dès 1923 le terme “ectogénèse” pour désigner la reproduction humaine hors de l’utérus féminin).

Bien qu’il s’en défende, Luc Chatel a mis le doigt dans un engrenage. Il vient d’ailleurs de concéder une autre victoire aux théoriciens du genre : à la rentrée prochaine, les élèves de terminale L étudieront « la notion d’homoparentalité » dans le cadre d’un nouvel enseignement, “Droit et grands enjeux du monde contemporain”. « Après avoir constaté l’absence de définition de la famille, on montrera par une analyse juridique et historique qu’elle a profondément évolué et qu’elle est devenue multiforme (famille biologique, adoptive, monoparentale, homoparentale, recomposée, nucléaire élargie) et on proposera aux élèves d’en rechercher une définition », précise le Bulletin officiel de l’Éducation nationale du 13 octobre.

Cette innovation est revendiquée par l’Association des familles homoparentales (ADFH). Constatant que la première mouture de ce programme excluait toute référence aux “familles” homoparentales, l’ADFH est intervenue auprès de la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco), dirigée par Jean-Michel Blanquer. Bien qu’elle ne compte que 600 adhérents, son lobbying a payé : « Les experts de la Dgesco ont finalement accédé à notre demande », se réjouit l’ADFH, qui « veillera à ce que le thème de l’homoparentalité soit traité de manière correcte et approfondie dans les manuels ».

Et tout cela avec un Sarkozy qui promettait de rompre avec l'esprit des soixante-huitards...

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Essai historique sur l'utopie pédagogiste

On déplore aujourd'hui en France et dans bien d'autres pays la faillite de l'éducation officielle. 

Jean de Viguerie, dans cet essai, éclaire parents et professeurs sur les origines du désastre. Les principaux responsables sont les pédagogues.

Les innombrables réformes de l'enseignement, accomplies par les pouvoirs publics depuis un demi-siècle, ne représentent que la cause immédiate.

Les pédagogues contemporains bien connus, Freinet, Ferrière, Piaget, Meirieu, se réfèrent toujours à ceux des siècles passés, comme Érasme, Comenius et Jean-Jacques Rousseau. Le système utopiste, mis au point au cours du temps, est devenu aujourd'hui doctrine d'État et réglemente l'enseignement dans une grande partie du monde. On doit en démasquer le mensonge.

L'utopie pédagogique annonce la « réussite de tous » mais, en même temps, elle proscrit les véritables moyens d'apprendre et dévalue le savoir. Elle se targue de placer l'enfant au cœur du système scolaire — l'enfant « sujet » et non « objet » — mais en même temps elle lui refuse l'intelligence innée, la mémoire et l'appétit de savoir. Elle s'empare de lui, le façonne et le manipule. Toute la faillite vient de là. Libérons l'enfant de sa tutelle oppressive en en dénonçant l'utopie.

Table des matières
Introduction
1. Érasme
2. Coménius
3. Les pessimistes
4. Locke
5. Jean-Jacques Rousseau
6. Condorcet
7. Victor Considérant, disciple de Charles Fourier
8. Les pédagogues de l'« éducation nouvelle »
9. Philippe Meirieu
Conclusion
Bibliographie

Les pédagogues
Essai sur l'utopie pédagogique
par Jean de Viguerie
paru aux édition du Cerf
Paris, octobre 2011
160 pages

L'auteur

Jean de Viguerie est professeur émérite des universités françaises. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'Ancien Régime et la période révolutionnaire.





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