mercredi 20 mai 2015

Québec — Radicalisation d'enfants d'immigrés éduqués à l'école du « dialogue » et du « vivre ensemble »

Une demi-douzaine de jeunes de la région de Montréal soupçonnés de vouloir grossir les rangs des djihadistes à l’étranger ont été arrêtés la semaine dernière dans le cadre d’une nouvelle opération policière menée par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). On en sait désormais un peu plus sur les dix jeunes arrêtés.

Sur les dix jeunes arrêtés la fin de semaine dernière à l’aéroport Montréal-Trudeau, quatre étaient des étudiants du Collège de Maisonneuve. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu quitter le pays, probablement pour aller grossir les rangs des djihadistes islamistes. Cela porte à onze le nombre d’élèves du cégep de Maisonneuve ayant quitté le pays ou ayant été arrêtés en raison de craintes liées au terrorisme. Les six autres jeunes arrêtés vendredi et samedi dernier fréquentaient deux autres cégeps montréalais et des écoles secondaires. Ils ont été longuement interrogés, puis relâchés sans faire l’objet d’aucune accusation. Leur passeport a toutefois été saisi, et la GRC affirme que son enquête n’est pas terminée.

Arrestation de l'un des jeunes par la GRC

Le cégep montre du doigt les médias sociaux

Devant ces nouveaux faits, le Collège de Maisonneuve a publié un communiqué en fin d’après-midi. La direction affirme que le phénomène d’endoctrinement des jeunes a pris une tournure qu’elle ne soupçonnait pas.

« À titre de communauté éducative, nous devons continuer d’agir dans les limites que notre sphère d’activités nous impose, car, faut-il le rappeler, nos étudiants évoluent dans un monde qui va bien au-delà de nos murs », explique la porte-parole du cégep.

Cette dernière estime par ailleurs qu’il est « de plus en plus évident que le recrutement de jeunes passe particulièrement par les médias sociaux ». La direction affirme sinon ne pas en savoir davantage sur les événements et n’émettra pour l’instant aucun commentaire.

Aucune autocritique de l’école québécoise

Bizarrement, personne ne semble se demander si l’école québécoise dont une des missions est la « socialisation » des élèves a bien rempli son rôle d’intégrateur, d’émousseur des « intégrismes ». Ce n’est pas l’école ou les professeurs qui auraient dénoncé ces élèves radicalisés, mais leurs parents.

Que penser notamment des cours d’éthique et de culture religieuse (ECR) obligatoires et imposés à tous les élèves pour favoriser la reconnaissance de l’autre (♩♮ musique de violons ♫ langoureuse ♬♭), le dialogue ♩♬, le vivre ♩♯ ensemble ♪♪, le tissage d’une riche courtepointe ♫♪ bigarrée et plurielle ♩♮ et tout le tintouin. À ce sujet, quand va-t-on avoir une évaluation sérieuse de ces classes idéologiques (ECR, univers social et tous les sujets politiques, écologistes et sociétaux comme la lutte contre les X-phobies abordés dans les écoles québécoises) ? Quels sont les effets véritables, par exemple, du cours d’ECR qui commence dès la première année du primaire jusqu’à la fin du secondaire ? Qu’y apprennent vraiment les enfants ? Des faits ? Des attitudes ? De façade ? Que n’apprennent-ils pas pendant ces longues années passées à étudier à répétition l’« éthique et la culture religieuse » ?

Notons qu’il y a peu de chance que l’école québécoise fasse changer d’avis les jeunes musulmans en voie de radicalisation : d’une part, les professeurs marchent sur des œufs (il ne faut pas être intolérant, raciste, islamophobe, etc.), d’autre part les manuels évitent toute critique de l’islam et si certains manuels approuvés sont ouvertement critiques du christianisme (voir liens ci-dessous), l’islam y est présenté sous un jour favorable...

Des parents inquiets, des élèves issus de l’immigration, mais nés ici...

La ministre de la Sécurité publique du Québec, Lise Thériault, a par ailleurs insisté, à son arrivée au caucus libéral mercredi matin, sur le fait que l’approche du gouvernement fonctionnait, malgré l’augmentation du nombre de cas.

« Depuis le début, j’ai toujours fait appel à la collaboration des gens en leur disant : “soyez à l’affût de ce que vos enfants font, si vous voyez que des jeunes se radicalisent, que leurs comportements changent, signalez-les”, a fait valoir la ministre. On voit que ça marche puisqu’il y a des parents qui l’ont fait. »

« Ce que je trouve encore plus inquiétant, c’est que ce soient des jeunes de deuxième génération, a ajouté la ministre Thériault. Quand leurs parents ont choisi de venir vivre ici, c’est parce qu’ils voulaient que leurs enfants aient un avenir meilleur. »

« C’est difficile de concevoir qu’un jeune qui a grandi ici, qui réussit bien, qui va à l’école, qui est bien intégré [dans quel sens ?], veuille aller faire la guerre. »

Le Premier ministre Philippe Couillard s’est de son côté félicité que « les forces de sécurité, heureusement, jouent leur rôle », se disant sinon lui aussi inquiet que le goût du djihadisme ait pu prendre naissance chez des jeunes nés et éduqués au Québec.

D’autres jeunes issus de l’immigration dans la ligne de mire

À la mi-janvier, un autre groupe de quatre garçons et deux filles de Montréal et Laval avaient été rapportés disparus après avoir quitté le pays. Les autorités croient qu’ils sont partis dans l’espoir de rejoindre des combattants islamistes en Syrie. Après un long silence, le profil Twitter de l’un d’eux a été mis à jour avec la description « soldat du califat ».

Puis, le mois dernier, deux élèves du Collège Maisonneuve, Mahdi El Jamali et Sabrine Djermane, 18 ans, ont été accusés d’avoir tenté de quitter le Canada en vue de commettre un acte terroriste à l’étranger, mais aussi d’avoir eu en leur possession des substances explosives dans un but criminel. Ils ont plaidé non coupables.

Deux autres Montréalais, Daniel Minta Darko et Merouane Galmi, s’étaient par ailleurs fait imposer de sévères conditions en vertu de l’article 810.01 du Code criminel, dont le port d’un bracelet GPS, parce que les autorités craignaient qu’ils commettent un acte terroriste.

Par ailleurs, en parallèle, l’Équipe intégrée de la sécurité nationale coordonnée par la GRC a mené d’autres opérations relativement à la radicalisation de jeunes Québécois au cours des derniers jours. Vendredi dernier, La Presse a été témoin d’une de ces interventions dans l’arrondissement de Saint-Léonard, à Montréal.

Un adolescent est alors sorti d’une maison du quartier, escorté à l’extérieur par plusieurs agents en civil, jusque dans une voiture banalisée. À la fin de l’opération, La Presse a tenté en vain d’obtenir une réaction de la famille. Le père de l’adolescent a refusé à nouveau, hier, de nous accorder une entrevue. Un proche de la famille nous a confié que ce n’était pas la première fois que des policiers intervenaient au domicile.


Voir aussi

Manuel d’histoire (1) — chrétiens intolérants, Saint-Louis précurseur des nazis, pas de critique de l’islam tolérant pour sa part

Manuel d’histoire — Chrétiens tuent les hérétiques, musulmans apportent culture raffinée, pacifique et prospère en Espagne

« Un Dieu, trois religions » (la thèse musulmane des gens du livre comme vérité vrai dans du matériel ECR)

Mahomet et l'ange Gabriel à l'indicatif, la résurrection du Christ au conditionnel

Les manuels scolaires québécois d’histoire... (Attaque en règle par Christian Rioux et Magali Favre)

ECR — Père mis en demeure par la Commission scolaire à cause de son opinion sur l’islam

Islamiste controversée comme personne-ressource pour évaluer le programme éthique et culture religieuse ?

En marge du cours ECR — il n’est pas bon de trop comparer les religions

Zut ! Malgré le cours ECR, les élèves reproduisent les stéréotypes non accommodants de leurs aînés

« L’arrivée de Muhammad [Mahomet], au 7e siècle, améliore la situation de la femme. » (matériel ECR)

Un Québec de plus en plus divers, est-ce vraiment une bonne chose ?

ECR — Retour sur l’affaire du voile à Jonquière et l’évincement des parents

ÉCR — Une enseignante fait expérimenter le voile à ses élèves

France — Prégnance croissante de l’islam dans les banlieues et leurs écoles

Radio-Canada aurait embauché une militante musulmane favorable au cours ECR

Richard Martineau contre l’apprentissage de la culture musulmane à l’école ?

Islamiste controversée comme personne-ressource pour évaluer le programme éthique et culture religieuse ?

ECR — Marie s'est fait violer, elle a inventé l'histoire du Saint-Esprit, Joseph a gobé son histoire

mardi 19 mai 2015

Moins de décrochages en Ontario, mais les élèves ontariens réussissent-ils mieux pour autant ?


L’Ontario a mené vers la réussite un nombre grandissant de ses élèves au cours des 10 dernières années. Mais de quelle réussite est-il question?

Au cours des 10 dernières années, l’Ontario a réussi à faire passer le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires de ses jeunes citoyens de 68% à 84%. Aujourd’hui, au Québec, le même taux n’est que de 71%.

Ce sont là des faits rapportés dans un reportage de Daphnée Dion-Viens, paru récemment dans Le Journal de Montréal. Il semble que l’Ontario ait mis en place depuis 2003 une recette qui fonctionne et qui a fait de son système d’éducation un des 20 meilleurs au monde, selon la firme McKinsey.

Cette recette, selon le reportage, consiste en une série de mesures dont le Québec pourrait s’inspirer. Ainsi, toutes les écoles secondaires ontariennes possèdent une équipe d’intervention auprès des jeunes à risque de décrochage, qui aide ceux-ci à rattraper leur retard. Les élèves ne peuvent quitter l’école avant l’âge de 18 ans, à moins d’avoir obtenu un diplôme, alors qu’au Québec, un jeune de 16 ans sans diplôme peut facilement quitter l’école. Si un jeune Ontarien décroche sans diplôme, un travailleur social lui est assigné. Les autres mesures incluent l’apprentissage précoce de la lecture, l’ajout de stages en entreprise au secondaire et un programme de formation continue pour les enseignants.

Les résultats obtenus par les Ontariens [sur le plan du décrochage] sont tout à fait encourageants, et leur recette mérite qu’on s’y attarde. Mais un autre reportage tout récent, paru cette fois dans le magazine Affaires universitaires, montre que tout n’est pas parfait chez nos voisins ontariens. Selon le professeur Alan Slavin, de l’Université Trent, ces mêmes élèves qui avaient si bien réussi au secondaire ont pourtant de sérieuses difficultés une fois à l’université. [On observe la même chose en Finlande si souvent donné en exemple...] En effet, les taux d’échec et d’abandon des étudiants universitaires de première année ont fortement augmenté au cours des 10 dernières années, particulièrement dans les cours de physique et de mathématiques. La plupart des professeurs interrogés par M. Slavin remarquent que la préparation des nouveaux étudiants à ces études est souvent déficiente.

Toujours selon le professeur, les jeunes étudiants n’ont pas acquis les habiletés conceptuelles essentielles à la réussite de ces cours, dont le raisonnement, l’analyse et la synthèse. Au lieu d’enseigner ces habiletés, l’école secondaire ontarienne a mis l’accent sur la mémorisation de faits depuis la fin des années 1990. Les étudiants sont donc désemparés lorsqu’ils doivent soudainement utiliser ces compétences dans un cours universitaire. Ils ne savent que restituer les faits qu’on leur a transmis et sont incapables de les intégrer dans une démarche plus complexe.

Malheureusement, un jeune du secondaire qui, pour obtenir son diplôme, répète comme un perroquet des faits entendus en classe semblera sur la voie du succès, aux yeux de ses professeurs et de ses parents. Mais cette réussite est un leurre. Un jeune diplômé qui ne peut que restituer de l’information, plutôt que de la raisonner, ne réussira ni à l’université ni sur le marché du travail du XXIe siècle.

Source

Voir aussi

Big drop in math skills of entering students (2010)

Has Ontario taught its high-school students not to think? (2007)

Les traits du système finlandais que copie l'étranger n'expliquent pas le succès finlandais, ils sont au contraire source de problèmes (Bons résultats aux tests PISA, insuffisance à l'arrivée à l'université)

dimanche 17 mai 2015

17 mai 1642 : Fondation de Montréal


Même si la foi de servir le Christ semble animer les intentions des premiers fondateurs de Montréal, la ville connaîtra surtout un essor en devenant progressivement le centre de la traite des fourrures en Amérique septentrionale.

La fondation de Ville-Marie sur l’île de Montréal est l’œuvre notamment de deux illustres personnages : Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance. Mais d’autres grandes figures joueront aussi un rôle considérable comme Marguerite D’Youville (fondatrice des Sœurs Grises) ou Marguerite Bourgeoys (notamment connue pour être, entre autres, la première enseignante de Montréal). Mais il y eut aussi tous ces pionniers plus ou moins « anonymes » comme Jacques Archambault, ancêtre de tous les Archambault d’Amérique, et à qui l’on doit le tout premier puits de Montréal.

Montréal se situait à l’origine sur l’ancien village amérindien d’Hochelaga et s’appelait Ville-Marie, Montréal faisant référence à l’époque à toute l’île. Progressivement, l’appellation de Montréal pour évoquer la ville prendra le pas sur celle de Ville-Marie et deviendra définitive au cours du XVIIIe siècle.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

vendredi 15 mai 2015

France — « Au nom de la lutte antiterroriste», Najat Belkacem veut surveiller davantage les écoles libres (catholiques)

Billet d’Anne Dolhein, nos commentaires et liens entre crochets.

C’était à prévoir. Tout comme les attentats de janvier et la lutte antiterroriste ont servi de prétexte [à une meilleure intégration de l’immigration, à la lutte contre les amalgames, à l’invocation mal placée de Voltaire et] à la loi sur le renseignement qui instaure la surveillance généralisée, la lutte contre la radicalisation djihadiste sert à justifier la mise en place d’un contrôle resserré sur les écoles hors contrat. Najat Vallaud Belkacem (ci-contre), ministre de l’Éducation nationale [française], l’a annoncé hier : elle entend déployer un « pôle » de surveillance au sein de l’Inspection générale qui sera chargé de ce contrôle renforcé. Premières cibles – au moins par le nombre – les établissements de confession catholique qui forment l’immense majorité de ces écoles vraiment libres [ainsi que les parents qui instruisent leurs enfants à la maison, voir l’article reproduit ci-dessous.]

Les nouvelles écoles hors contrat sont déjà soumises à une obligation de déclaration préalable auprès des services du maire, du procureur de la République (!), du préfet et du recteur d’académie. Un lourd parcours qui multiplie les embûches et les possibilités de refus. Chargées de contrôler « l’hygiène » et les « bonnes mœurs », ces autorités n’ont pas un droit de regard direct sur les contenus de l’enseignement. Mais, dans la pratique, on sait combien ces exigences matérielles, de plus en plus tatillonnes, pèsent sur l’enseignement hors contrat, offrant la possibilité d’un contrôle idéologique déguisé.

Antiterroriste ? Le contrôle des écoles hors contrat ne se bornera pas à la traque des djihadistes…

[Notons que les 530 signalements d’« élèves radicalisés » le sont, bien sûr, très majoritairement ceux d’élèves à l’école de publique de la « République ». La poutre et la paille.]

« La jurisprudence est plus claire aujourd’hui et permet de vérifier qu’on n’y prêche pas des choses contraires aux valeurs de la République », a déclaré le ministre en réponse à une question de Jacques Myard (UMP), député des Yvelines.

L’information est rapportée par Caroline Beyer, du Figaro, qui axe son article autour de la réalité des (rares) écoles hors contrat islamiques.
L’article du Figaro, 8 mai 2015, page 6

C’était d’ailleurs le sens de la question de Jacques Myard, qui interrogeait Najat Belkacem sur une autorisation accordée à un chef d’établissement « qui n’avait pas la nationalité française », qu’il qualifiait de « problématique ». Sans cette question, on n’aurait peut-être pas su que le ministre entendait déployer ce nouveau « pôle » pour permettre la mise en coupe réglée des écoles hors contrat.

Mais c’est l’ensemble des écoles hors contrat qui sont visées, et à n’en pas douter c’est tout le sens de cette nouvelle réforme qui est bien moins « antiterroriste » qu’idéologique, parfait déploiement du plan de refondation de l’école décidé par Vincent Peillon. [Sur les réformes Peillon, prédécesseur de Belkacem au ministère de la rééducation, et ses lubies : « c’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin » et Ministre socialiste français veut museler l’école dite catholique : elle doit être « neutre »]

Najat Vallaud-Belkacem s’engage dans la prévention des « dérives sectaires » : les écoles catholiques hors contrat dans le viseur


Mme Vallaud-Belkacem a annoncé que depuis décembre 2014, dans le cadre de la prévention des « dérives sectaires », quatre inspecteurs généraux ont reçu mission spéciale pour travailler sur le « hors contrat ».

Caroline Beyer cite l’« entourage » du ministre qui a donné cette précision supplémentaire : « Le but est de systématiser les inspections. La liberté d’enseignement ne connaît qu’une limite : le respect des valeurs de la République. »

Excusez du peu ! C’est en réalité une limite de taille qui étend son champ de… nuisance à partir du moment où l’on fait respecter l’intégralité du contenu des « valeurs républicaines ». Il s’agit de la forme de l’État, du gouvernement et de la désignation du pouvoir. Du principe de souveraineté : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. » Et du principe démocratique : « la loi est l’expression de la volonté générale ». C’est ce qui fonde la supériorité de la loi civile sur la loi morale dans le régime ou nous vivons : il n’y aura plus qu’à s’aligner.

Il faut y ajouter les « valeurs [dites] républicaines », maintes fois affirmées contre les convictions religieuses, depuis la proclamation de la République, et encore plus nettement affirmées depuis les attentats de janvier. Laïcité, droit au blasphème, liberté d’expression absolue – dans l’exacte mesure de la conformité aux principes susdits.

Le contrôle des écoles hors contrat portera sur les « valeurs de la République »

Tout cela peut aller encore beaucoup plus loin : habillement, mixité obligatoire, cours de religion surveillés, traque de l’« homophobie » dans l’enseignement moral… Le champ est vaste et les outils sont en place pour l’étendre.

Bien que sa hiérarchie ne l’affirme plus guère en France, les valeurs ou plus exactement l’enseignement, la vérité et le bien proclamés par l’Église catholique ne peuvent être en conformité avec ces « valeurs de la République » puisqu’ils ne dépendent pas de la volonté du plus grand nombre… affirmée de la manière tyrannique et trompeuse que l’on sait par les détenteurs du pouvoir politique.

Un tel contrôle des écoles hors contrat est nécessaire à la « dictature du relativisme » dénoncée par Benoît XVI, il en serait une forme d’aboutissement et marque une volonté d’emprise absolue de l’idéologie maçonnique de la laïcité de révolte contre Dieu.

Que le contenu des enseignements donnés au sein des écoles hors contrat doive être soumis à un contrôle de l’inspection académique n’est pas nouveau : cela fait plusieurs années que les gouvernements de droite comme de gauche, de Xavier Darcos à Vincent Peillon et, aujourd’hui, Najat Vallaud-Belkacem insistent sur la nécessité d’exposer tous les enfants au « socle commun », sinon aux programmes et aux modes de progression mis en place par l’Éducation nationale.

La nouveauté, c’est que ce socle commun devient de plus en plus idéologique [il fallait s’y attendre...], et que les moyens se multiplient pour en vérifier le respect, au détriment des – coûteux – espaces de liberté choisis par les parents dans l’enseignement hors contrat ou à domicile, lui aussi soumis à des règles de plus en plus strictes et à un contrôle qui se renforce au fil des ans.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

France — Les vieilles lunes des pédagogistes

Le projet de réforme des programmes scolaires est un pur produit des pédagogistes qui règnent sur l’Éducation nationale depuis des décennies. Une caste à l’idéologie aussi folle que leur vocabulaire.

Le Conseil supérieur des programmes (CSP), qui a élaboré le projet de réforme défendu par Najat Vallaud-Belkacem, créé en octobre 2013, est issu de la loi de refondation de l’école voulue par Vincent Peillon. Il a pris la place du Haut Conseil de l’éducation (2005-2013), lui-même successeur du Conseil national des programmes (1989-2005) : mais, tandis que ces deux instances ne faisaient que rendre des avis sur les programmes concoctés par la Direction de l’enseignement scolaire, le CSP a pour mission de les élaborer lui-même. Problème : comme l’a souligné le président que lui avait choisi Vincent Peillon, Alain Boissinot, qui a démissionné dès juin 2014, il ne compte « que dix-huit membres qui se réunissent une fois tous les quinze jours. C’est insuffisant au regard de la tâche ».

De ces dix-huit membres, un seul a enseigné au collège — autrefois, car il est aujourd’hui retraité ; les autres n’ont qu’une connaissance très lointaine du domaine éducatif, à l’exception du nouveau président, Michel Lussault (ci-dessus), directeur de l’Institut français de l’éducation, à qui l’on doit notamment la brillante idée de remplacer les notes par des pastilles de couleur...

Pour Jean-Paul Brighelli, le CSP est essentiellement composé de politiques (majorité oblige, les représentants de l’opposition y sont en minorité — mais ils sont là, et ils cautionnent le résultat final), des universitaires de haut rang, qui ne sont jamais allés dans un collège, sinon pour y emmener leurs enfants, et des spécialistes de ces « sciences de l’éducation » qui depuis trois décennies tentent de grignoter l’université française en s’efforçant de croire eux-mêmes à la scientificité des approximations qu’ils professent. Ajoutez à cela une sociologue (Agnès van Zanten) qui depuis des décennies œuvre, comme François Dubet dont elle est proche, à démanteler ce qui reste encore debout, et un représentant de la Ligue de l’enseignement, confédération d’associations qui jouent un rôle éminent dans le sport et les colonies de vacances. Il y a bien le neuroscientifique Stanislas Dehaene, qui depuis des années se bat pour que l’on enseigne convenablement le lire-écrire-compter. Il a dû se sentir bien seul. Quant à son président, Michel Lussault, Blanche Lochmann, présidente de la Société des agrégés, voit avec raison en lui « le triomphe des vieilles lunes déconnectées du terrain. » Le remplacement des notes par des pustules de couleur, c’est lui. Au total, essentiellement une armée mexicaine de grandes pointures incompétentes ou nocives — ou les deux.

Le CSP ne fait pas le plus important du travail. Ce sont donc les groupes d’experts consultés préalablement qui ont fait l’essentiel du travail, que le CSP s’est contenté de corriger à la marge.

Qui sont ces experts ? Généralement très marqués à gauche, enseignants dans les lycées et collèges ou les ex-IUFM où ils ont formé (ou plutôt déformé) des générations de professeurs, ils sont issus de cette caste de pédagogistes qui ont pris le pouvoir à l’Éducation nationale après 1968, et y ont appliqué sans ménagement les thèses du sociologue Pierre Bourdieu, dont François-Xavier Bellamy a magistralement analysé les racines philosophiques et dénoncé les conséquences dans son livre les Déshérités. Pour Bourdieu et ses héritiers, la transmission des savoirs est une violence faite à l’enfant, un simple moyen de reproduction des privilèges et de domination sociale. L’enseignant n’est donc plus là pour transmettre, mais pour aider l’enfant à « construire lui-même ses savoirs ». L’état catastrophique de l’école, soutient Bellamy, n’est donc pas l’échec d’une méthode, mais paradoxalement sa « réussite » : c’est le fruit d’un projet conscient — et dément — pour en finir avec la transmission, laquelle « est une aliénation parce que, en le soumettant à l’emprise d’une autorité qui se rêve créatrice, elle empêche [l’enfant] d’être l’auteur de lui-même ».

Se fixant pour objectifs que les élèves, « familiarisés avec une démarche de questionnement dans les différents champs du savoir », « acquièrent une autonomie qui leur permet de devenir acteurs de leurs apprentissages », « développent des capacités métacognitives qui leur permettent de choisir les méthodes de travail les plus appropriées », « proposent des explications et des solutions à des problèmes d’ordre scientifique et technique », et mettant en valeur « la créativité des élèves qui traverse tous les cycles », ce projet de réforme des programmes, jusqu’au jargon souvent délirant (lire notre encadré) dans lequel les traductions concrètes de ces grandes lignes pédagogiques s’incarnent, est typique de cette utopie d’un enfant éducateur de lui-même et des vieilles lunes pédagogistes qui métastasent les textes officiels de l’Éducation nationale depuis des décennies, mais qui prolifèrent toujours avec une audace plus décomplexée quand la gauche est au pouvoir.

Pour Brighelli, on retrouve parmi ces « experts » la pasionaria du site Aggiornamento, Laurence de Cock, qui fut l’une des chevilles ouvrières du titanesque travail d’éradication des programmes d’histoire. Elle est accompagnée du « plus pédago des pédagogistes », Jean-Michel Zakhartchouk, qui a « participé activement et de façon passionnante » à ces travaux.

Ces nouveaux programmes marquent-ils la puissance des pédagogistes ou, comme l’espère Jean-Paul Brighelli et comme semble le prouver le tollé général qui les a accueillis, constituent-ils, de leur part, une sorte de « baroud d’honneur » ? Il n’est pas interdit en tout cas de l’espérer et de tabler sur le bon sens des enseignants pour traiter ces nouvelles directives avec toute la réserve qu’elles méritent.

Source : Valeurs actuelles et Le Point




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

jeudi 14 mai 2015

Étude — La marijuana médicale ne soulage pas plus les symptômes de la démence qu'un placebo

Selon des chercheurs aux Pays-Bas, des pilules de marijuana médicale ne soulagent pas plus les symptômes de la démence que des placebos. Ils se refusent toutefois de tirer des conclusions sur l’efficacité du médicament jusqu’à ce que des doses plus élevées soient testées.

L’étude publiée dans la revue Neurology mercredi par des chercheurs du centre médical de l’Université Radboud conclut qu’il y avait peu d’avantages à soulager les symptômes de démence comme l’agitation, l’agression ou de l’errance en suivant un protocole de pilules contenant du tétrahydrocannabinol (THC). Le THC possède des propriétés psychoactives qui modifient l’état de conscience du consommateur, mais aurait également des vertus anti-inflammatoires et anti-métastatiques.

Pendant trois semaines, 50 patients atteints de démence et exempts d’autres maladies ont reçu quotidiennement des pilules. Vingt-six personnes de ce groupe ont reçu un placebo alors que le reste (24) recevait 4,5 mg de THC. L’étude a été menée à double insu, ainsi ni les chercheurs ni les patients ne savaient quel groupe recevait quelles pilules. Les aidants naturels ont consigné les symptômes des patients comme l’agitation et l’agressivité. L’étude a été répétée après deux semaines, et puis après trois semaines.

Les chercheurs ont analysé les résultats de l’étude pour conclure que les patients utilisant le THC et le groupe placebo ne se distinguaient pas statistiquement.

« L’amélioration dans le groupe placebo a été remarquable, car la démence est une maladie progressive », a déclaré le Dr Marcel Olde Rikkert, directeur du service de gériatrie au Centre Radboud Alzheimer et auteur principal de l’étude. « L’amélioration pourrait due au fait que les patients ont reçu beaucoup de soutien lors de l’étude ou à l’effet placebo. »

Voir aussi

Le cannabis facilite le décrochage scolaire et le développement de la schizophrénie

Les drogues et leurs effets

Les écoliers montagnais s'initient à la drogue à un âge moyen de 9,6 ans

Enquête sur le surpoids, la consommation de drogues, d'alcool et la sexualité des jeunes Québécois

Cannabis : les ravages du laisser-faire

Le cannabis, pas si cool !

Le cannabis affaiblirait les défenses immunitaires

Une étude souligne les effets néfastes du cannabis sur le cerveau des adolescents

Québec : 40 % des élèves du secondaire se droguent (2007)

Les femmes mariées moins sujettes à la dépression et à la violence conjugale

École : l'Asie excelle


Singapour figure en tête du récent classement de l’OCDE, devant le Hong Kong et la Corée du Sud.

Cinq pays asiatiques sont de nouveau en tête en matière de performances scolaires selon une étude annuelle de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), a annoncé la chaîne de télévision britannique BBC.

Singapour se trouve en tête du classement, devant Hong Kong et la Corée du Sud. Le Canada se retrouve à la 10e place, la Suisse en 8e position, la Belgique à la 16e place, la France à la 23e place.

Les dix premières places comprennent également le Japon, Taïwan, la Finlande, l’Estonie, les Pays-Bas, la Pologne et le Vietnam.

Selon la BBC, l’étude a de nouveau démontré la qualité insuffisante de l’enseignement dispensé par les écoles américaines. Les états-uniennes figurent au 28e rang derrière les pays européens et le Vietnam.

Les cinq pays qui clôturent la liste sont Oman, le Maroc, le Honduras, l’Afrique du Sud et le Ghana.

Les experts de l’OCDE ont étudié les résultats des examens scolaires de mathématiques, biologie, chimie et physique obtenus par des écoliers de 15 ans dans 76 pays. Selon eux, l’étude est appelée à établir si la qualité de l’enseignement scolaire dépend du niveau de vie et de la croissance économique.

L'étude

Voir aussi

Une fortune est enfouie dans les jeunes cerveaux

En Turquie et en Roumanie, les enfants seraient plus heureux

Écolières turques entre Van et Doğubeyazıt (Bazîd)
Le premier sondage mené à grande échelle auprès d’enfants révèlerait que les écoliers les plus heureux vivaient en Turquie et en Colombie — les plus malheureux étant en Corée du Sud et en Afrique du Sud. Les plus lettrés se trouvent en Estonie et les plus sportifs en Pologne.

Les enfants âgés de 10 à 12 ans seraient les plus heureux en Turquie et en Roumanie, tandis que ceux de Corée du Sud et d’Afrique du Sud seraient les moins satisfaits de leur sort, annonce une équipe de chercheurs qui a présenté le premier rapport du genre au Parlement européen. « Ce rapport est le résultat de plusieurs années d’un travail dans le cadre duquel nous avons tenté de comprendre comment les enfants voyaient leur vie et leur bien-être. Nous avons montré que de telles études pouvaient être menées et nous voudrions remercier 53.000 personnes de 16 pays du monde qui y ont participé. Les conclusions sont à prendre en compte par tous les politiciens préoccupés par l’avenir des futures générations », a déclaré Acher Ben-Arieh de l’université hébraïque de Jérusalem.

Avec plusieurs dizaines d’autres sociologues et assistants volontaires, il a participé à la collaboration internationale ISCWeB pour tenter de découvrir ce qui préoccupait les enfants et quels problèmes ils éprouvaient. Ce projet avait été commandé par la fondation Klaus Jacobs et le Parlement européen.

Les chercheurs ont interrogé des dizaines de milliers d’enfants et leurs parents en Europe, mais aussi en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et au Proche-Orient.

L’étude a révélé que dans l’ensemble les enfants avaient une vision positive de leur vie et ne voyaient pas de grands ou sérieux problèmes, cependant l’écart parmi les écoliers très heureux ou très malheureux s’est avéré très important.


Par exemple, plus de 70 % des enfants turcs, roumains et colombiens voient leur enfance très positive en lui donnant la note maximale – 10/10, tandis que seulement 40 % des écoliers sud-coréens ont donné cette note. La Corée du Sud et l’Afrique du Sud sont également « en tête » du classement négatif – plus de 7 % des enfants ont mis une note très basse à leur enfance, soit le double, voire le triple par rapport à d’autres pays.

Il est à noter que « l’angoisse » de l’adolescence touche uniquement les enfants des pays d’Europe – tous les autres écoliers des autres coins de la planète n’éprouvent pas de mécontentement croissant envers leur vie et l’avenir en grandissant. Autre particularité intéressante de l’Europe : un enfant sur dix, notamment dans les pays du Nord, vit dans une famille divorcée ou dans deux maisons à la fois. Environ 5-17 % d’entre eux sont nés en dehors de l’UE.

Hormis le bonheur des enfants, les auteurs du rapport ont cherché à savoir dans quels pays les enfants étaient les plus sportifs et les plus assidus à l’école. D’après les chercheurs, les écoliers polonais sont les plus nombreux à pratiquer le sport de rue et le sport professionnel, alors que les enfants estoniens sont ceux qui apprennent le plus, lisent le plus de livres et utilisent internet le plus activement.


Source


Voir aussi

L’école infantilise-t-elle les adolescents ? (la crise de l'adolescence, une spécificité occidentale?)

Les enfants religieux seraient plus heureux

Une étude souligne les effets néfastes du cannabis sur le cerveau des adolescents

Curiosité du jour : augmenter de 25 % les notes des finissants sud-africains ?

Afrique du Sud – Pour la sixième année de suite, le taux de réussite aux examens de fin d'études secondaires diminue

Corée du Sud — Les 5 prochaines années seront capitales pour résoudre la crise démographique

Corée du Sud : la surchauffe éducative, l'implosion démographique

Corée du Sud — les garderies en anglais sont du gaspillage et néfastes au développement de votre enfant

Corée du Sud — la course à la réussite

Suède : des résultats scolaires en baisse depuis dix ans

Il ressort d’un nouveau rapport de l’OCDE que la Suède ne parvient pas à améliorer son système scolaire malgré plusieurs réformes récentes.

Le rapport Améliorer les écoles en Suède indique que les résultats de la Suède à l’enquête PISA de l’OCDE, qui étaient dans la moyenne il y a dix ans, se situent désormais nettement en dessous. Aucun autre pays participant à l’enquête PISA n’enregistre un tel recul. Dans l’enquête la plus récente (2012), la Suède se classe 28e en mathématiques parmi les 34 pays membres de l’OCDE, 27e en compréhension de l’écrit et 27e en sciences.


La discipline à l’école s’est dégradée : les élèves suédois sont plus susceptibles d’arriver en retard en classe que dans n’importe quel autre pays membre, d’après le rapport. Et malgré un niveau de satisfaction professionnelle élevé, seuls 5 % des enseignants du premier cycle du secondaire estiment que le professorat jouit d’une bonne image auprès de la population, soit l’un des pourcentages les plus faibles de l’ensemble des pays ayant participé à l’enquête 2013 de l’OCDE sur l’enseignement et l’apprentissage (TALIS).

L’OCDE estime que la hausse de l’immigration n’a qu’une incidence limitée sur la baisse des résultats d’ensemble, mais l’écart entre les élèves issus de l’immigration et les autochtones reste problématique : près d’un élève issu de l’immigration sur deux (48 %) obtient des résultats inférieurs au niveau de référence en mathématiques, contre 22 % des élèves suédois de souche.

La Suède a augmenté de façon importante les dépenses en matière d'éducation au cours des dernières décennies, mais l'argent seul ne peut augmenter les résultats scolaires que jusqu'à un certain point. Parmi les pays de l'OCDE, il n'y a plus de relation entre les dépenses par étudiant et la qualité des résultats d'apprentissage. En d'autres termes, deux pays ayant des niveaux de dépenses égaux peuvent obtenir des résultats très différents. Pour la Suède, il ne s'agit donc plus de savoir combien il faut dépenser dans l'instruction de ses jeunes citoyens, mais comment dépenser cet argent.

Selon une étude de deux économistes suédois Anders Böhlmark et Mikael Lindahl à paraître dans la revue érudite Economica de la London School of Economics : « l'augmentation de la part des élèves issus des écoles indépendantes améliore les performances moyennes de scolarité à la fois à la fin de l'école obligatoire et, dans le long terme, en termes de notes au secondaire, de fréquentation universitaire et du nombre d'années de scolarité. Nous montrons, en outre, que ces effets sont très robustes par rapport à un certain nombre de problèmes potentiels, tels que l'inflation des notes et des tendances observées avant la réforme. Selon nos constatations, nos résultats ne sont pas dus aux effets d'autres réformes telles que l'introduction du choix parmi les écoles publiques ou la décentralisation de l'administration de l'école pour passer de l'État aux collectivités locales. Fait intéressant, il semble que ces effets positifs sont principalement dus aux retombées ou aux effets liés à la concurrence et non pas parce que les étudiants des écoles indépendantes s'améliorent [“gain”] nettement plus que les élèves des écoles publiques. [...] Nos résultats positifs peuvent apparaître surprenants, étant donné le déclin relatif de la Suède dans les classements internationaux tels que PISA et TIMSS depuis le milieu des années 1990. Toutefois, en effectuant une analyse séparée en utilisant des données centrées sur les élèves dans les tests TIMSS pour 1995, 2003 et 2007 ventilées au niveau des municipalités, nous pouvons concilier ces conclusions. Nous constatons que les résultats moyens aux tests se sont en effet détériorés entre 1995 et 2007 pour les étudiants suédois, mais qu'ils l'ont fait dans une moindre mesure dans les municipalités avec une part plus élevée d'élèves dans des écoles indépendantes. Par conséquent, nous ne trouvons aucun indice étayant l'idée selon laquelle l'augmentation du nombre d'élèves dans les écoles indépendantes explique le déclin relatif de la Suède. »

En 2014, les autorités suédoises ont demandé à l’OCDE d’examiner le système scolaire national. Pour préparer ce rapport, l’équipe d’examinateurs a eu des réunions et des échanges avec de multiples parties prenantes (responsables de l’action publique, communes, établissements scolaires, parents, élèves, enseignants, syndicats, organisations patronales et acteurs institutionnels clés du secteur éducatif).

Des enfants rois ?

Alors que le pays était considéré comme étant l’un des meilleurs modèles d’éducation au monde, il a toujours misé sur les enfants en politique. Déjà en 1974, le pays était le premier à instaurer un congé parental. Il est d’ailleurs aujourd’hui l’un des plus avantageux tant en ce qui concerne le temps accordé que la rémunération.

Pourtant, cette politique centrée sur les bambins et le manque de sévérité des parents a, selon le psychiatre David Eberhard, fait d’eux des enfants-rois instables, prétentieux, aux tendances dépressives. Dans son essai « Comment les enfants ont pris le pouvoir » publié en 2012, il explique comment les enfants suédois ont pris le contrôle sur la vie de leur famille : heure du coucher, menu des repas, lieu de vacances... C’est également le point de vue de Judith Woods, journaliste au Telegraph, qui pense que la Suède est en train de former « une génération de petits cons ».

Les louanges accordées au système éducatif suédois n’ont rien arrangé, selon l’hebdomadaire belge Le Vif. Les écoles du pays ont commencé à entrer en compétition entre elles. Il ne s’agit pas d’une concurrence au bénéfice de l’éducation, mais plutôt une bataille livrée entre institutions afin de déterminer laquelle fournira les bâtiments les plus clinquants, munis de la technologie la plus développée.


Voir aussi

« Le système de garderie universel en Suède forme des enfants moins instruits »

Suède — Cour d'appel retire les droits parentaux de parents coupables d'instruction à la maison

Comment la Suède a fait maigrir l'État (y compris l'école)

Suède – Père veut instruire son enfant à la maison : « un fanatique des droits de l'homme » selon les autorités

Garderie asexuée en Suède

Suède : la pédagogie y est relativement libre, il n'y a pas de réelle liberté de programme

Piéton viennois, joueur de rugby d'Oxford, vous n'échapperez pas à la rééducation !



Un petit pas pour l'homo, un grand bond pour l’« homoïté » ?

Quelques jours avant le Concours eurovision de la chanson à Vienne, près de 120 passages piétons de la capitale viennoise ont été équipés de feux assez originaux.

Des feux piétons arborant des couples homosexuels et hétérosexuels au lieu de l’habituel petit bonhomme solitaire. Vienne se met à l’heure de l’Eurovision, remporté l’an passé par l’autrichien(ne) Conchita Wurst, le/la travesti(e) à barbe dont personne ne se souvient de la chanson. La capitale autrichienne, qui accueille cette année ce concours de chanson, a annoncé avoir commencé à équiper quelque 120 passages piétons parmi les plus fréquentés de la ville (ouf !) avec des feux mettant en scène aussi bien des couples homosexuels, masculins ou féminins, que hétérosexuels, à chaque fois réunis par un cœur.



Si la tendance récente se maintient (voir ci-dessous), d’ici trente-cinq ans, un tiers de la population de l’Autriche pourrait être musulmane et près de 50 % des moins de 14 ans. Y aura-t-il encore des feux « conviviaux pour les homos » alors ?

Entretemps, le Daily Telegraph de Londres nous apprend que les étudiants de l’Université d’Oxford sont seulement autorisés à concourir dans les plus grands tournois de rugby de la saison s’ils acceptent de participer à des ateliers d’anti-misogynie, en vertu d’un nouveau règlement.

Les militants qui soutiennent cette obligation disent espérer que des conditions similaires seront imposées dans d’autres sports, comme le football (soccer), l’aviron, le hockey et le cricket. Les organisateurs sont en pourparlers avec d’autres universités dans le but d’introduire ces mêmes classes obligatoires à l’échelle nationale.

L’équipe de rugby de chaque collège de l’université d’Oxford a dû promettre d’assister aux ateliers d’une heure pour pouvoir participer au tournoi Cupper de cette année.

Les cours de « bon gars » participent d’un effort pour lutter contre la « culture de gars/de mecs » répandue sur le campus. L’atelier comprendra des discussions sur le harcèlement sexuel, le consentement, les « plaisanteries de gars » et les cérémonies d’initiation dans l’équipe. Reason.com pense qu’il s’agit là d’une volonté de rééducation, alors que Laura Rosen Cohen pense qu’il s’agit d’une étape de plus dans le processus de castration des jeunes mâles qui commence par le gavage de Ritalin dès le primaire.

Au Canada et au Québec, nous sommes cependant coutumiers de ces campagnes de lutte contre les stéréotypes masculins et virils. Depuis quelques années, les écoles et universités s’ornent d’affiches provocantes où l’ont voit deux joueurs de hockey (des « vrais gars ») qui s’embrassent et qui demandent pour qui cela est choquant. Apparemment, cela n’a pas été du goût de tous à l’Université de Saint-Boniface au Manitoba où une vingtaine d’affiches « contre l’homophobie » ont été déchirées en 2012 sur le campus à Winnipeg. (Ne pas aimer voir cela serait de l’homophobie donc.) Les vidéos de surveillance n’avaient pas permis d’identifier le ou les malfaiteurs. « On a eu de fortes réactions dès que l’on a placardé les affiches. On voyait des gens qui s’arrêtaient et qui faisaient des commentaires », explique Ornella Atangana, une étudiante qui croyait bon organiser, avec quatre collègues, une campagne « contre la discrimination envers les homosexuels ». Rappelons que la lutte à l’hétérosexisme dans les écoles et collèges québécois a coûté près de 5,7 millions de dollars aux contribuables québécois pour l’année scolaire 2012-2013 dans le cadre d’un plan intitulé Agir contre l’homophobie et l’intimidation. Voir la page d’accueil du site sur l’« intimidation » du Monopole de l'Éducation du Québec qui ne parle que de (homo)sexualité. Ces généreux budgets financent les activités des associations LGBT en milieu scolaire lors desquels « on discute de la sodomie, des stéréotypes reliés à l’homosexualité ».





Le tableau ci-dessous présente les différences de fécondité entre la Suisse et l‘Autriche. Dans les deux pays, les musulmans ont la plus forte fécondité avec un indice synthétique de fécondité (ISF) de 2,4 enfants par femme alors que les sans-religions ont elles la plus faible fécondité avec seulement 0,9 enfant en Autriche et 1,1 enfant/femme en Suisse. Les ISF des catholiques et des protestants sont également très bas et se situent entre 1,2 et 1,4 enfant/femme.



Depuis 2001, les recensements autrichiens ne peuvent plus se pencher sur l’appartenance religieuse des personnes recensées (voir page 10). Toutefois, certains chercheurs dont ceux de l’Institut des études islamiques de l’Université de Vienne ont calculé que la population musulmane en Autriche avait crû de 69,3 % en 11 ans pour atteindre 6,8 % de la population autrichienne. En 1961, il n’y avait presque aucun musulman en Autriche. À Vienne, la proportion de musulmans est passée de 0,4 % en 1981 à 12 % en 2011. Si ce taux de croissance devait se maintenir, il y aurait près de 2,8  millions de musulmans en Autriche en 2050 sur une population totale projetée de 9½ millions. Cette population musulmane dans 35 ans sera, toutefois, probablement jeune alors que plus de 34 % de la population totale devrait avoir plus de 60 ans.



Selon certains scénarios en 2051, une majorité des jeunes de moins de 15 ans (51,3 % pour être exact) pourraient être des musulmans. Ce n’est qu’un scénario qui présuppose que les différences de fécondité persisteront, que la sécularisation sera forte et que l’immigration autrichienne sera musulmane.


Voir aussi

RitalinMC — nouveaux records de consommation et de vente en 2013 au Québec