jeudi 28 novembre 2013

France — L’internat, un cadre de travail très recherché


De plus en plus de jeunes envisagent de suivre leur scolarité dans un internat pour bénéficier d’un cadre structuré, à l’écart des tentations ou des tensions familiales. Encore doivent-ils savoir ce qui les attend vraiment avant de s’engager.

Lucas1 est en classe de seconde à l’Ecole de Tersac, à Meilhan-sur-Garonne (Sud-Ouest de la France), un établissement privé non subventionnée où sont scolarisés 160 élèves, de la sixième à la terminale. En internat depuis la sixième, le jeune garçon, qui a perdu sa mère, ne voit son père que le dimanche.

« Ici, j’ai appris à vivre de façon autonome, à ranger, à travailler et à me débrouiller seul. Cela me permet de ne plus bâcler mes devoirs pour regarder la télé. » L’établissement est mixte, mais les élèves portent tous un uniforme, avec une cravate pour les garçons. Une tenue acceptée « sans problème » par Lucas.

Fini la mauvaise image des pensions d’autrefois.

Est-ce l’effet Harry Potter, se demande Maryline Baumard, auteure de Vive la pension aux éditions JC Lattès ? « Depuis dix ans, souligne-t-elle dans cet ouvrage paru en mars 2012, c’est un véritable phénomène de société auquel on assiste. Les parents, éberlués, n’en reviennent pas que leurs enfants les supplient d’aller en internat. » « Il y a encore dix ou quinze ans, l’établissement avait du mal à recruter. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui », confirme le père Boca, qui dirige l’établissement Saint-Joseph à Reims (Champagne, Nord-Est de la France), un internat de 340 lits, fréquenté à 50 % par des Parisiens. Aujourd’hui, l’internat concerne 6,5 % des lycéens du public et 8,4 % des lycéens du privé.


Une ambiance propice aux études

Mais qu’est-ce qui peut pousser des jeunes de 15 ans, voire de 11 ans pour certains, à quitter leur famille ? « Ils viennent d’abord nous voir avec leurs parents pour se remettre au travail, se tenir à l’écart de la télé ou de l’ordinateur », explique le père Boca. Les internats proposent en effet une étude surveillée pour les devoirs pendant une heure avant le dîner et une heure après. A Saint-Joseph, les élèves ont également une heure d’étude facultative jusqu’à 22 h 30.

Mieux que Facebook pour les amis

«Face aux amitiés virtuelles proposées par Facebook, l’internat apparaît aussi comme la vie en vrai », analyse Maryline Baumard. Et la pension permet de partager sa vie quotidienne avec d’autres jeunes. A Saint-Joseph, le projet pédagogique du lycée est de « former des responsables par la vie en équipes ». Logés dans des chambres de huit à dix lits, les élèves sont répartis en équipes non mixtes, chacune se consacrant à un projet, artistique, manuel ou de service.

Des activités communes sont également prévues : film sur grand écran le mercredi soir, conférences, tournois sportifs, dîners au restaurant par équipes. Bref, on ne s’ennuie pas en pension !




1 Le prénom a été changé.

Source: L'Express



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mardi 26 novembre 2013

What is the Loyola Supreme Court case and why is it important to Canadians?








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vendredi 22 novembre 2013

Histoire — les Français sous l’Ancien Régime payaient 18 jours de travail en impôts

Article initialement paru dans Laissons Faire, N° 5, Octobre 2013, pp. 18-22

Gravure satirique de la Révolution française :
le tiers état écrasé par la taille, les impôts et les corvées
On connaît tous l’abominable fiscalité de l’Ancien Régime, et l’image d’Épinal qui lui est associée : celle d’un paysan accablé sous le poids de l’impôt. En vérité, pourtant, le travailleur français moyen sous l’Ancien Régime payait l’équivalent de 18 jours de travail en impôts (gabelle, taille, vingtième, etc.) Aujourd’hui, il n’est quitte qu’après… 208 jours, soit dix fois plus. De quoi relativiser l’abomination de l’Ancien Régime, ou la supériorité de notre époque — ou les deux.

Projet de réforme fiscale de Vauban
La question fiscale n’a, semble-t-il, jamais cessée d’être actuelle. C’est elle qui remue les débats contemporains ; c’est elle aussi, qui les remuait par le passé. Au début du XVIIIe siècle, c’est en adressant cette problématique éminemment importante que l’économie politique française fut fondée et se développa. Un auteur comme le maréchal Vauban consacrait son œuvre à la réforme de l’impôt, et conseillait la création d’une dîme royale (qui est le titre de son livre, texte sur Wikisource), c’est-à-dire d’un impôt proportionnel sur le revenu des personnes (impôt uniforme ou à taux unique), en remplacement de l’imposante fiscalité de l’époque. Le grand Boisguilbert, à la même époque, proposa une réforme similaire.


Écrivant un demi-siècle plus tard, les physiocrates, réunis autour de François Quesnay, eurent aussi en vue l’arbitraire fiscal de l’Ancien Régime. Ils publièrent leurs œuvres traitant du produit net et autres bizarreries, afin d’analyser les maux de la fiscalité du temps, et de dessiner les contours d’une réforme intelligente.

Ces écrits et ces hommes, si glorieux pour l’histoire de notre science, masquent cependant une réalité : que la fiscalité de l’Ancien Régime avait moins de défauts que la nôtre aujourd’hui. Ce sera le thème de notre article. Confrontant la fiscalité de l’Ancien Régime avec les mythes et les légendes dans lesquels les historiens, consciemment ou inconsciemment, l’ont trop longtemps enfermé, il tâchera de la mettre en balance avec celle de notre époque contemporaine, en prenant des critères d’évaluation les plus objectifs possibles.

Disons d’abord que la complexité du paysage fiscal français n’est pas nouvelle, et elle était en effet une caractéristique de l’économie de l’Ancien Régime. Les économistes libéraux ont bien pointé du doigt ce fait, et même les partisans de l’intervention de l’État dans l’économie se sont bercés de peu d’illusions sous ce rapport. Necker, qui offre le double avantage d’avoir été confronté directement aux finances de la France en tant que ministre, et d’avoir plusieurs fois réclamé l’intervention étatique dans la vie économique, ne ménageait pas la fiscalité française, et écrivait :
« Elle est tellement embrouillée qu’à peine un ou deux hommes par générations viennent à bout d’en posséder la science et qu’on ne peut rien réformer en partant des détails ; il n’y a, si possible, qu’à tout détruire. »

Même habitués à l’arbitraire fiscal et à un montant considérable de prélèvements, nous ignorons souvent que pendant les siècles précédents, les impôts devaient systématiquement être légitimés, et expliqués, et qu’ils l’étaient en effet sous l’Ancien Régime. Chose étonnante pour nous, citoyens modernes, chaque nouvel impôt, durant l’Ancien Régime, était accompagné d’un édit royal qui en expliquait la finalité, souvent très précise (et souvent cette cause était une guerre).

Angleterre — école menace élèves qui n’iront pas s’initier à l’islam d’une mention de racisme dans leur dossier

Les parents d’une école primaire en Angleterre ont reçu l'ordre d'envoyer leurs enfants à un atelier sur l'islam ou les avoir étiquetés comme racistes pour le reste de leur carrière scolaire. Voici la lettre qu’ils ont reçue annonçant cette excursion et ces sanctions.
Cher parent/tuteur,

Dans le cadre du programme national d’éducation religieuse et de la communauté multiculturelle dans laquelle nous vivons, il est obligatoire pour les enfants à l’école primaire de découvrir différentes cultures.

L'atelier a lieu à l'Université du Staffordshire, il permettra à votre enfant d'explorer d'autres religions.

Les enfants se pencheront sur des objets religieux similaires à ceux exposés dans un musée. Ils ne participeront pas à des rites religieux.

Le refus de participation à cette excursion entraînera une sanction au motif de « discrimination raciale », elle restera au casier de votre enfant pour le reste de sa scolarité.

En conséquence, nous nous attendons à ce que tous les enfants de 4e et 6e année se rendent à l’école le mercredi 27 novembre pour prendre part à cette excursion.

Toute absence sera étudiée pour en vérifier la crédibilité et ne pourra être justifiée que par un certificat médical.

Si vous désirez approfondir la question, veuillez communiquer avec notre coordonnatrice en éducation religieuse, Mme Edmonds.

Devant les protestations des parents de l’école fulminants, un porte-parole pour le Conseil du comté [commission scolaire] du Staffordshire a déclaré qu'il était important pour les enfants d’en apprendre davantage sur les différentes cultures, mais que les parents ont le droit de retirer leurs enfants s’ils le souhaitaient.

Les parents de l'école Littleton accusent l'école de « chantage »
pour forcer tous les élèves à participer à une excursion sur l'islam

« Il est évident qu'il n'est pas approprié que l’on consigne une note appréciative sur le racisme de l’élève dans son dossier dans ces circonstances », a-t-il ajouté.

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jeudi 21 novembre 2013

Pour de meilleurs enseignants dans les écoles publiques

La qualité de l’éducation dispensée dans les écoles publiques préoccupe indubitablement les parents et les contribuables (Clifton, 2013; Zwaagstra, Clifton et Long, 2010). Les parents comprennent certainement que l’éducation de leurs enfants influe directement sur leur réussite professionnelle et financière future. Pour leur part, les contribuables ont vu augmenter le coût de l’éducation d’année en année apparemment sans amélioration vérifiable de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage.

Avoir d’excellents enseignants est sans doute le meilleur moyen d’assurer l’apprentissage des élèves. En fait, la recherche montre que les enseignants du premier quintile sont trois fois plus efficaces que ceux du quintile inférieur (Hanushek et coll., 2005). Cependant, leur mode de rémunération n’a pas garanti que les meilleurs continuent à exercer la profession et que les pires la quittent. Cela s’explique probablement par le fait que la rémunération des enseignants est fondée sur deux facteurs : leur formation postsecondaire et leur nombre d’années d’enseignement (Conseil des statistiques canadiennes de l’éducation, 2012, p. 89-94). Or aucun de ces deux facteurs ne tient compte de la réussite scolaire des élèves (Clifton, 2013). C’est pourquoi des chercheurs s’intéressant à l’efficacité des enseignants, surtout aux États- Unis, ont lié leur rémunération à la réussite scolaire de leurs élèves (voir Barlevy et Neal, 2012; Belfield et Heywood, 2008; Goldhaber et coll., 2008). La question est de savoir si cette approche promet d’améliorer la réussite des élèves.

L’hypothèse que la performance des enseignants s’améliore avec le nombre d’années de formation postsecondaire et d’enseignement n’a pas été examinée au Canada, mais elle l’a été aux États-Unis. Depuis au moins 1983, année de publication du rapport A Nation at Risk (National Commission on Excellence in Education, 1983), les études et les débats animés se sont multipliés sur les meilleures mesures pour améliorer les résultats scolaires des élèves d’écoles publiques, surtout ceux d’écoles pauvres (Chubb, 2012; Darling- Hammond et Baratz-Snowden, 2005, p. 5-28). Or toutes ces études se sont entendues sur un point : « Nous avons maintenant toutes les preuves nécessaires pour démontrer que le lien supposé entre la formation [des enseignants], leur expérience et leur efficacité n’existe pas » [traduction libre] (Winters, 2012, p. 71).

Un certain nombre d’États américains ont donc expérimenté avec la rémunération des enseignants en fonction de la réussite scolaire des élèves, méthode appelée rémunération au mérite ou reconnaissance de la valeur ajoutée (Barelevy et Neal, 2012; Podgursky, 2004). En général, on évaluait les apprentissages des élèves dans les matières obligatoires – soit l’anglais et les mathématiques – au début puis à la fin de l’année scolaire, notant les progrès réalisés. Seuls les enseignants dont les élèves avaient bien progressé touchaient une rémunération au mérite. Au bout de quelques années, les enseignants inefficaces étaient tenus de suivre des programmes de recyclage pour conserver leur brevet d’enseignement.

Ces expériences ont montré que les résultats scolaires s’améliorent lorsque la rémunération des enseignants dépend de la progression des élèves, mais de peu (Muralidharan et Sundararaman, 2011).

Néanmoins, on a mis fin à la plupart de ces systèmes de rémunération au mérite après la phase expérimentale (Belfield et Heywood, 2008; Winters, 2012, p. 86-90). En effet, contrairement à l’hypothèse des chercheurs, payer les enseignants en fonction des réalisations de leurs élèves pourrait ne pas être le moyen le plus efficace d’améliorer les résultats scolaires dans les écoles publiques, et ce, pour cinq raisons.

Premièrement, les collègues des enseignants récompensés dans le cadre du système concluaient que leur traitement était injuste (Belfield et Heywood, 2008; Winters, 2012, p. 46). L’éducation en milieu scolaire est un effort collectif auquel enseignants, directeurs et de nombreux autres professionnels participent pour aider les élèves à mieux réussir. Or certains systèmes de rémunération au mérite découragent la collaboration qui est nécessaire à l’efficacité des écoles.

Deuxièmement, les syndicats n’ont pas soutenu ces systèmes de rémunération justement à cause des tensions créées entre les enseignants, qui rendent la gestion des conventions collectives difficile (West et Mykerezi, 2011).

Troisièmement, certaines écoles ont de forts taux de roulement des élèves, et il est alors impossible d’attribuer les réussites ou plus probablement les échecs à un enseignant particulier.

Quatrièmement, l’administration des systèmes de rémunération au mérite a été très coûteuse. Ces systèmes coûtent de cinq à six pour cent de plus en raison des primes au mérite et des frais administratifs supplémentaires, et les réalisations des élèves dans leur cadre ont été assez modestes (Belfield et Heywood, 2008; Muralidharan et Sundararaman, 2011).

Enfin, certains enseignants et administrateurs ont trouvé des moyens de toucher une prime au mérite sans qu’il y ait eu amélioration des résultats scolaires de leurs élèves. Ces « professionnels » ont pu contourner le système à leur profit, aux dépens des élèves, des parents et des contribuables (Belfield et Heywood, 2008).

Ces difficultés expliquent en partie pourquoi les décideurs ont perdu de leur enthousiasme initial à l’égard des systèmes de rémunération au mérite dans l’enseignement public. Néanmoins, les études spécialisées laissent entendre qu’il existe des moyens d’améliorer les résultats scolaires des élèves en modifiant la responsabilité des commissions scolaires et les exigences de qualification des enseignants.

Il y a près de 15 ans, James Heckman, lauréat du Prix Nobel et professeur d’économie à l’Université de Chicago, a fait observer que les écoles publiques sont des monopoles locaux. Selon lui, le problème de l’enseignement public réside surtout dans le manque d’incitations, et non pas dans le manque de ressources (Heckman, 1999, p. 100 et 107). Récemment, un chercheur de la Friedman Foundation for Educational Choice a affirmé que ces monopoles permettent à un groupe mû par ses seuls intérêts (essentiellement composé des syndicats d’enseignants, des commissions scolaires et des facultés d’éducation) de résister à tous efforts d’amélioration des écoles (Forster, 2013, p. 28). Par conséquent, pour améliorer l’instruction dans les écoles publiques, il faut modifier la manière de recruter, de former, de certifier, d’embaucher et de retenir les enseignants.

L’étude, intitulée Obtaining Better Teachers for Canadian Public Schools (Clifton, 2013, [les tableaux sur les bons salaires des enseignants sont instructifs!]), propose un certain nombre de politiques qui permettront d’améliorer la réussite dans les écoles publiques. L’auteur recommande notamment d’éliminer certains pouvoirs décisionnels des syndicats d’enseignants, des facultés d’éducation, voire des ministères de l’Éducation des provinces, qui sont mus par l’intérêt personnel.

Il ressort de nombreuses données disponibles que les directeurs et directeurs adjoints savent très bien identifier les meilleurs enseignants (Chubb, 2012, p. 115; Podgursky, 2004, p. 260). C’est pourquoi ils devraient être autorisés à embaucher et à licencier les enseignants et les autres membres du personnel pour créer des équipes-écoles qui collaborent à l’amélioration des résultats scolaires des élèves. En conséquence, le contrat initial des nouveaux enseignants serait d’une durée d’environ trois ans. Après cela, les directeurs devraient avoir la possibilité de garder les enseignants efficaces en leur offrant des contrats à long terme, ce qui permettrait aux administrateurs d’écoles de former des équipes qui travaillent efficacement à l’amélioration de l’apprentissage des élèves.

La mise en œuvre de cette stratégie passe par la modification des responsabilités des directeurs, surtout dans les provinces et territoires comme le Manitoba où les directeurs sont membres du syndicat des enseignants. Pour embaucher, retenir et promouvoir des enseignants le plus efficacement possible, ils doivent clairement faire partie d’une équipe de direction, éventuellement dotée de sa propre association professionnelle. En outre, dans les provinces et territoires comme l’Ontario où les directeurs doivent engager les enseignants selon leur classement sur une « liste de suppléance », ils doivent être libres d’embaucher les plus efficaces au lieu d’être tenus d’embaucher ceux qui comptent le plus grand nombre d’années de suppléance.

La mise en œuvre de ces recommandations mettrait en place des incitations et la responsabilité nécessaires à l’amélioration des résultats scolaires dans les écoles publiques. Plus particulièrement, elle donnerait aux administrateurs d’écoles, aux enseignants et aux autres membres du personnel suffisamment de temps ainsi que les moyens d’améliorer les résultats de leurs élèves. Par ailleurs, elle permettrait, ce qui est tout aussi important, de veiller à ce que les personnes ayant intérêt à maintenir le statu quo rendent davantage compte de leur activité professionnelle aux parents et aux contribuables. Cela se traduirait sans doute par une meilleure instruction des élèves, ce qui calmerait certaines préoccupations des parents et des contribuables au sujet de la qualité de l’éducation dans les écoles publiques canadiennes.

Pour de meilleurs enseignants dans les écoles publiques [PDF en français, 12 pages]





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mercredi 20 novembre 2013

Les deux laïcismes – Au sujet de la Charte des valeurs québécoises

Par Jean Renaud, extrait du numéro 41/automne 2013 de la revue Égards (pour vous procurer la revue)

Le gouvernement du Québec a proposé en septembre dernier un projet, sous le nom de « Charte des valeurs québécoises », « pour répondre, explique-t-il, au pluralisme religieux dans un État moderne, soucieux de l’égalité de toutes et de tous afin de tisser ensemble, par-delà les différences religieuses, morales ou culturelles de toute personne, un lien civique fort ». Deux camps se sont vite formés : ceux en faveur d’une laïcité « ouverte » et « inclusive » et les autres, pour une laïcité républicaine pure et dure. Ces derniers, favorables à la Charte, ont critiqué le modèle multiculturaliste et libéral britannique et canadien ; les autres, hostiles, ont condamné le modèle républicain français. La querelle a été vive – l’une des plus virulentes qu’a connue le Québec depuis le référendum de 1995. Je vais tenter de dégager les racines métaphysiques et même théologiques du débat actuel, ce qui permettra de mieux identifier, au-delà de la Charte (assez insignifiante en elle-même), la dynamique sociale et politique en cause. Pour y parvenir, la difficulté est peut-être moins de savoir ce qui sépare les partisans des détracteurs de la Charte que de discerner ce qui les unit, ce qui fait de ce débat un révélateur d’une même crise spirituelle (ou morale ou politique), une crise qui emporte tout le monde, croyants et incroyants, multiculturalistes et identitaires, libéraux et péquistes, souverainistes et fédéralistes.

Laïcité ou laïcisme ?

Québec — Création de nombreux postes de fonctionnaires soutient l'emploi


Depuis l’arrivée du Parti québécois au pouvoir en octobre 2012, les contribuables ont à leur charge 22.400 fonctionnaires de plus. Voilà ce qui résulte de la compilation du chroniqueur Michel Girard du Journal de Montréal (voir graphique plus bas) des emplois créés au Québec dans la dernière année. Nous ne connaissons pas la ventilation de ces emplois par ministère et donc combien de ces emplois sont liés à l'éducation.

La création nette de nouveaux emplois dans le secteur privé ? Elle est anémique à 2 100 emplois nets créés en un an.


Source




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La Commission scolaire de Montréal remplace les mentions de « père » et « mère » par « parent »

Le Conseil québécois LGBT s'est félicité hier que « la Commission scolaire de Montréal [CSDM] pour sa récente décision [de] modifier les formulaires d'admission afin de respecter la diversité familiale. »

On apprend dans le communiqué du Conseil que le 23 octobre dernier, la CSDM a décidé à l'unanimité [un trait assez intéressant et fréquent chez les représentants politiques québécois quand il s'agit de questions politiquement correctes] de remplacer les termes « père » et « mère » par le mot « parent » sur l'ensemble des formulaires disponibles sur ses sites Intranet et Internet, ainsi que tous les formulaires conçus par les établissements scolaires de la CSDM où figurent les mots « père » et « mère ».


La CSDM remplirait ainsi un objectif majeur du Plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie (rappeler la filiation naturelle des enfants serait donc désormais de l'homophobie !) soit « d'adapter des services publics aux besoins spécifiques des personnes de minorités sexuelles, en modifier, lorsque requis, la terminologie des documents administratifs en fonction de la Loi instituant l'union civile et établissant de nouvelles règles de filiation. »


Ce changement a été effectué à la suite d'une plainte de deux (2) « parents » mâles qui « chaque fois qu'ils remplissaient un formulaire devaient biffer la mention "mère" et écrire "père" ». Selon la commissaire Agnès Connat, « il ne pensait pas que cela reflétait la diversité des familles. » Mme Connat a déclaré à la Gazette de Montréal que la commission avait effectué des recherches et qu'elle avait découvert que le directeur de l'état civil du Québec avait procédé à un changement similaire il y a plusieurs années.

Bandeau du site primaire de la CSDM

Même effacement des liens de filiation biologique à Québec

La Commission scolaire de la Capitale modifie ses différents formulaires afin de s'adapter aux exigences des familles homoparentales. Les mots « père » et « mère » seront remplacés par le terme plus désincarné sexuellement de « parent ». Et le CHU de Québec prend le même virage.

Dès février 2014, les premiers formulaires d'inscription vont être modifié et par la suite, les bulletins et autres correspondances, a fait savoir mardi le secrétaire générale à la Commission scolaire de la Capitale, Éric Parent.

La nouvelle désignation ne fait pas suite à une plainte. « C'est plutôt une observation qu'on avait eue d'un parent l'année dernière. Ça nous a amenés à mettre en branle ce qu'il faut pour modifier les nombreux formulaires qui s'adressent aux parents », explique-t-il.

La Gazette de Montréal, voulant sans doute convaincre ses lecteurs que ce changement s'imposait par une large population de parents homosexuels, ajoute qu'« un nombre croissant d'enfants québécois ont des parents de même sexe. Il y avait 10 630 couples de même sexe (730 d'entre eux ont des enfants) dans la grande région de Montréal dans le recensement fédéral de 2011, selon Statistique Canada. »

Plusieurs remarques s'imposent :
1) Le nombre de couples mariés de même de sexe au Canada en 2011 pourrait être surestimé de 25 % selon Statistiques Canada.

2) Nous doutons que les statistiques permettent suffisamment de recul (le mariage de même sexe est relativement récent) pour pouvoir parler d'une tendance et affirmer qu'« Un nombre croissant d'enfants québécois ont des parents de même sexe ». Si le recensement de 2011 fournit des chiffres à ce sujet pour Montréal, nous n'en avons pas trouvé dans le recensement de 2006.

3) En 2011, il y avait 457 445 couples avec enfants à Montréal. Ceci signifie que les 730 couples de même sexe avec enfant (estimation haute, voir le 1) représentaient 0,159 % des couples avec enfants... Cette infime minorité justifie-t-elle vraiment un changement dans la terminologie de la filiation traditionnelle (père/mère) pour verser dans l'indifférenciation (parent) ?

Voir aussi

Les filles aux parents lesbiennes sont 45% moins susceptibles d'obtenir un diplôme d'enseignement secondaire

Mark Regnerus — l'université du Texas le blanchit et défend son étude alors que Social Science en publie une autre

Étude suggère des risques pour les enfants élevés par des couples homosexuels

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École québécoise : l'homoparentalité expliquée aux enfants du primaire par l'État

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Deux lesbiennes « trahies » par le père homosexuel qui veut voir son fils après un mariage de complaisance

Lutte à « l'hétérosexisme » : manque de modestie constitutionnelle du gouvernement québécois




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lundi 18 novembre 2013

Cannabis : les ravages du laisser-faire


La consommation de cannabis ne cesse de croître. Les discours permissifs du pouvoir socialiste aggravent la situation. Président de l’association Parents contre la drogue, Serge Lebigot du magazine Valeurs actuelles a recueilli les témoignages d’anciens drogués dans un livre très documenté. Selon l'auteur de ce livre, il y a urgence.

Le 26 octobre, à Saint-Denis en banlieue parisienne, un chauffard tue deux piétonnes. « Il téléphonait au volant », titre le Parisien, avant d’ajouter qu’il était également « sous l’emprise du cannabis ». Cette dernière information n’est pourtant pas anodine : le cannabis est mis en cause dans 12 % des accidents mortels de la route. En 2011, cela représente 455 accidents mortels sur les routes de France, responsables du décès de 499 personnes, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr). Et ces dégâts sont probablement sous-évalués, puisque « la présence de drogue dans les accidents n’est renseignée que dans deux cas sur dix ».

États-Unis — Forte augmentation (7 %) des étudiants étrangers en 2012-2013

Selon un rapport de l'Institut international de l'éducation (IIE) des États-Unis sur les échanges éducatifs internationaux en 2013, les États-Unis comptait pendant l'année universitaire 2012-2013 environ 819.644 étudiants étrangers, soit une hausse de plus de 40 % en plus d'une décennie. C'est la 7e année consécutive que le nombre d'étudiants étrangers s'accroît.

Les plus nombreux viennent de Chine, d'Inde et de République de Corée. Le nombre d'étudiants chinois aux États-Unis a atteint 235.000, soit une hausse de 21 % par rapport à l'année scolaire 2011-2012.

Le nombre d'étudiants vietnamiens aux États-Unis pendant l'année scolaire 2012-2013 s'est élevé à près de 16.100, soit une hausse annuelle de 3,4 %.

Les étudiants étrangers ont rapporté aux États-Unis environ 24 milliards de dollars. La Californie demeure l’État accueillant le plus d'étudiants étrangers (plus de 100.000), suivi par New York, Texas, Massachussetts et Illinois




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