vendredi 4 octobre 2019

Belgique — Connaissances scientifiques des élèves sur le climat en recul

Si la jeunesse est mobilisée en masse pour « sauver la Planète » et le climat, les savoirs scientifiques des élèves pour appréhender le réchauffement climatique (un peu plus d’un degré en un siècle) laissent à désirer. Une enquête effectuée auprès de plus de 3 250 jeunes de 5e et 6e secondaire, tant en Flandre qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles, montre que leurs connaissances sont en recul par rapport à 2015.

« Le plus grand fossé observé est, comme toujours, celui qui sépare les élèves selon le type d’enseignement qu’ils fréquentent », regrette l’ASBL Appel pour une école démocratique (APED), à l’origine de l’étude. Cette ONG n’est en rien climatosceptique, mais plutôt à gauche, elle veut lutter contre les « inégalités scolaires » et cherche à ce que l’école transmette une « compréhension du monde » particulière, dans ce cas-ci il s’agit de « sensibiliser » encore davantage sur les enjeux climatiques et les migrants « climatiques » qu’il faudrait accueillir.... 

L’enquête, effectuée par questionnaire entre les mois d’avril et de mai 2019, a sondé 3 259 élèves de 5e et 6e secondaire fréquentant l’enseignement général, technique, professionnel ou technique de qualification.

Aujourd’hui, seuls 13 % des élèves comprennent ce qu’est l’effet de serre, le mécanisme par lequel les émissions de CO2 contribuent au réchauffement climatique. Ils étaient 19 % en 2015... Dans l’enseignement professionnel, on tombe à 4,6 % de bonnes réponses, soit deux fois moins qu’en 2015,62 % des élèves croient erronément que les centrales nucléaires sont émettrices de CO2. Ils n’étaient « que » 47 % en 2015. Par contre, seul un élève sur deux identifie correctement les centrales électriques au gaz et l’élevage animal comme émetteurs de gaz à effet de serre.

En 2015, 31 % des élèves croyaient que l’hydrogène était une énergie renouvelable (alors qu’il ne s’agit pas du tout d’une source d’énergie, mais seulement d’un moyen de la stocker). Ce pourcentage grimpe désormais à 48 %.

40 % des élèves croient tout à fait erronément qu’un déplacement en train émettrait autant, voire davantage, de CO2 par voyageur qu’un déplacement en voiture.

Face à un graphique indiquant l’augmentation de température globale depuis un siècle, un élève sur deux s’avère incapable d’en faire une interprétation correcte.

Comme lors de l’enquête de 2015, une grande majorité des élèves (78 %) estime erronément que la fonte des glaces du pôle Nord contribuerait à l’élévation du niveau des mers.

Greta et les filles mènent le combat à Bruxelles


Lorsqu’on traduit ces connaissances en notes chiffrées sur une échelle de moyenne 500 et d’écart-type 100 (comme pour les points des enquêtes PISA), on observe qu’il n’y a pratiquement aucune différence entre francophones et néerlandophones, mais une avance de 24 points pour les garçons par rapport aux filles [alors que les filles sont systématiquement mises à l’avant du combat contre le réchauffement climatique] et un énorme écart de 105 points entre les élèves de l’enseignement général et ceux de l’enseignement professionnel.


Greta et les filles à Washington

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