jeudi 18 février 2010

Les multicultis s'inquiètent : les opposants au programme ECR ont le vent en poupe

Les multiculturalistes (qui se prétendent pluralistes et désirent imposer un programme unique scolaire, joli contradiction !) commencent à s'inquiéter comme le rapporte le journal Au Fil des événements de l'Université Laval :
« On assiste depuis quelques mois à une alliance qui semblait plutôt improbable entre des groupes qui veulent refouler le religieux hors de la sphère publique et des nationalistes conservateurs qui voient le Québec d’aujourd'hui comme ayant trop concédé à la diversité culturelle », constate Jocelyn Maclure, qui est spécialiste en éthique et en philosophie politique. Selon lui, les coalitions en faveur d’une charte de la laïcité et les groupes qui militent pour la liberté en éducation et qui refusent le nouveau programme d’éthique et de culture religieuse prennent de plus en plus d’espace. D’autant plus, souligne Jocelyn Maclure, que des chroniqueurs très influents comme Richard Martineau, Joseph Facal ou Jean-François Lisée relaient le discours nationaliste conservateur.






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3 commentaires:

Romanus a dit…

... et le mouvement ne va que s'amplifier!

Il y a un éveil au Québec (c'est pas trop tôt!) au fait que l'état est de plus en plus oppressif et nous mène, en prime, tout droit a la banqueroute.

Mais il y aura beaucoup de dégas avant que l'on s'en sorte. Les despotes ont tendance à faire le maximum de dommages avant d'abdiquer.

Jonathan a dit…

"Un éveil"..."un mouvement qui s'amplifie" . Les lecteurs de ce carnet ne sont pas habitués à autant d'optimisme de votre part Romanus.

De mon côté, j'ai surtout l'impression que les laïcistes anti-religieux prennent le contrôle du mouvement anti-ECR. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour la liberté en éducation.

Anonyme a dit…

Je suis ambivalent. Moi aussi je me réjouis que la contestation du cours ECR jaillisse de partout ces temps-ci, on dirait. En même temps, j'ai des appréhensions. En un sens limité mais réel, cela ne me dérange pas qu'un athée convaincu et un croyant convaincu s'allient pour combattre ce cours. Par contre, si c'est pour aboutir à une charte de la laicité, là j'ai l'impression qu'on pourrait se faire avoir. Encore là, ça dépend. Il faut voir au-delà des mots. Sur papier, quand on a commencé à parler du cours ECR, cela pouvait sembler un compromis acceptable: un cours censé solidement charpenté sur des contenus culturels qui ferait abstraction de la catéchèse et respecterait le caractère historiquement prédominant du christianisme au Québec. Mais concrètement, on s'est aperçu ensuite que cela impliquait que l'État se donne (par voie législative) une reponsabilité éducative dans le développement "spirituel" des enfants, que celle-ci aurait désormais priorité sur les droits des parents et que cela entraînait une conception relativiste de la croyance religieuse en général. Autrement dit, une arnaque juste bonne à contenter les agnostiques, soit une majorité de québécois baptisés, sans considération pour tous les autres (beau respect). En revanche, le mot "laicité" ne devrait pas automatiquement nous effrayer, dans le contexte social actuel. Je sais bien que la Séparation de l'Église et de l'État s'est faite en France dans un contexte de quasi-guerre civile, mais j'ai l'impression que si on regardait ce qu'il en est aujourd'hui là-bas, on pourrait en conclure que c'est un modus vivendi qui ferait l'affaire de maints catholiques sourcilleux si on pouvait importer ce modèle. Il ne faut pas exclure par principe qu'on puisse trouver des solutions de compromis acceptables; il faut seulement être vigilant. Et ne pas laisser la bride sur le cou aux évêques, évidemment. De plus en plus, il va falloir s'exprimer en tant que minorité et assumer notre statut, qui n'est pas pour autant séparable de l'identité nationale québécoise, dans une certaine mesure. Il faut lâcher les complexes. Nos évêques n'en sont pas là, malheureusement, et c'est ce qui va nous retardant d'ici à un changement de la garde (une relève des générations, essentiellement).