mercredi 18 octobre 2023

Les statistiques sur les meurtres de femmes autochtones contredisent le discours progressiste

Statistique Canada a publié la semaine dernière un important rapport sur les meurtres de femmes et de jeunes filles autochtones. Ce rapport devrait avoir un impact significatif sur les politiques publiques au Canada, mais il est presque certain qu’il n’en aura pas parce qu’il va à l’encontre du discours « woke » sur les meurtriers des femmes indigènes et sur les raisons de ces meurtres.

Le rapport contient plusieurs conclusions fascinantes, dont voici la plus importante : dans la plupart des cas (86 %), « la personne accusée de l’homicide était également autochtone » (extrait du rapport reproduit ci-dessous).


En bref, la plupart des femmes autochtones assassinées ont été tuées par des hommes autochtones (et parfois par une autre femme autochtone).

Cela ne rend pas ces meurtres moins tragiques ou moins dignes de faire l’objet d’une enquête et de poursuites. En effet, la police porte des accusations dans presque autant d’affaires de meurtre où la victime est autochtone (87 %) que d’affaires où la victime n’est pas autochtone (90 %).

Cependant, le fait que près de neuf meurtres de femmes autochtones sur dix soient commis par d’autres autochtones signifie que le discours « progressiste » selon lequel ce sont des hommes blancs méchants qui tuent les femmes autochtones est faux.

La plupart des meurtres de femmes autochtones sont des crimes commis par des autochtones contre d’autres autochtones.

Cela signifie que presque toutes les solutions proposées jusqu’à présent par les libéraux de Trudeau, par des universitaires et par l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées sont vouées à l’échec parce qu’elles cherchent à résoudre le mauvais problème, à savoir le racisme systémique des Blancs.

 
On se souvient peut-être que lorsque le rapport final de l’enquête de 54 millions de dollars du GTIM a été publié en 2019, il a perpétué les stéréotypes « progressistes » selon lesquels des hommes blancs ont assassiné la plupart des victimes autochtones et que la police blanche n’a pratiquement rien fait pour lutter contre ces crimes.

Le rapport final de l’enquête a même qualifié la situation de « génocide canadien » et la commissaire en chef, Marion Buller, a déclaré qu’un « génocide planifié, fondé sur la race, l’identité et le sexe » (p. 13) était en cours au Canada contre les femmes autochtones.
 

Trudeau a fait sienne cette théorie du « génocide ».

Buller et Trudeau perpétuaient de la sorte un bobard, un mythe qui entrave la vraie réconciliation. Tant que les responsables « progressistes » maintiendront que le privilège blanc est à l’origine de la mort des femmes autochtones, ils alimenteront l’idée fausse répandue selon laquelle les femmes autochtones sont le plus souvent les victimes de prédateurs non autochtones. Et tant que cette désinformation sera répandue, la réconciliation sera impossible.

La réalité, cependant, contredit ce discours de la gauche diversitaire repentante.

Avant la mise en place de l’enquête du GTIM, la GRC a indiqué au gouvernement Trudeau que dans les cas de meurtres de femmes autochtones dont elle s’occupait, au moins 70 % des victimes étaient tuées par des hommes autochtones.

La commission d’enquête s’est toutefois efforcée de discréditer ce chiffre.

(Extrait du Rapport final volume 1 b, p. 237)

En effet, dans son rapport final, elle brocarde « la statistique souvent citée selon laquelle les hommes autochtones sont responsables de 70 % des meurtres de femmes et de filles autochtones [car elle] n’est pas fondée sur des faits ». 

 
Or, comme vient de le démontrer Statistiques Canada, ce chiffre était au contraire fondé sur des faits et sous-estimait le chiffre réel.

Une autre statistique révélée par le dernier rapport est que « la durée moyenne de la garde à vue lorsque la victime était une femme ou une fille autochtone était de 11,4 ans, soit trois ans de moins en moyenne que lorsque la victime était non autochtone (14,4 ans). C’est trois ans de moins, en moyenne, que lorsque la victime n’était pas autochtone (14,4 ans) ».

J’entends déjà les gémissements : « Vous voyez, vous voyez, les femmes autochtones victimes valent moins aux yeux de notre système judiciaire plein de préjugés ».

Mais, depuis 1999, les juges ont été contraints de prononcer des peines plus légères à l’encontre des criminels autochtones, l’idée invoquée pour ce laxisme serait les difficultés générales liées à l’enfance autochtone — éclatement de la famille, abus d’alcool et de drogues, pauvreté et séquelles des pensionnats.



Ainsi, comme la plupart des victimes autochtones de meurtre sont tuées par d’autres autochtones et que les tribunaux sont contraints de prononcer des peines plus légères à l’encontre des criminels autochtones, l’une des conséquences involontaires est que les meurtriers de femmes autochtones (lesquels sont très majoritairement des autochtones) sont donc en moyenne condamnés à des peines plus courtes.

Cet écart est le résultat du racialisme dans le système de justice pénale — un racialisme pro-indigène, et non anti-indigène.

Aucun commentaire: