vendredi 10 juin 2022

Plus de médecins seront formés au Québec

Devant la pénurie de main-d’œuvre qui touche également le domaine de la santé, le Québec formera davantage de médecins afin de rééquilibrer l’offre et la demande de services médicaux, ont annoncé, vendredi, le ministre de la Santé, Christian Dubé, et la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann.

Ainsi, pour les trois prochaines années, le nombre d’admissions au doctorat en médecine augmentera pour atteindre 1021 nouveaux étudiants au programme en 2024-2025.

« L’augmentation des admissions en médecine pour les trois prochaines années nous permettra d’améliorer la prise en charge des Québécois par un médecin, a déclaré Christian Dubé. C’est d’ailleurs l’une des priorités de notre Plan santé. Pour y parvenir, il faut s’assurer de la disponibilité de la main-d’œuvre clinique, et tout particulièrement des médecins. »

Graphique fourni par Christian Dubé
 
En plus de ces augmentations annoncées par Québec, les facultés de médecine de la province se sont engagées à augmenter le nombre de nouveaux étudiants dans le contingent régulier à 1050 pour 2025-2026.

« L’accès de la population québécoise aux services de santé dépend notamment de notre capacité à assurer une relève médicale adéquate pour les prochaines années […] Les capacités de formation et les places disponibles dans celles-ci sont sans cesse réévaluées et adaptées de manière cohérente avec les enjeux observés sur le terrain à travers le Québec », a précisé pour sa part Danielle McCann.

Combien formés à l’université anglophone McGill ?

Au Québec, le programme de médecine est offert par quatre facultés :

  1. Université Laval à Québec
  2. Université McGill (campus de Montréal et celui de l’Outaouais)
  3. Université de Montréal (campus de Montréal et celui de Trois-Rivières)
  4. Université de Sherbrooke (campus de Sherbrooke et celui de Saguenay)

Une université sur quatre (avec deux campus) qui forme des médecins est donc anglophone.

On ne connaît pas la répartition des nouvelles places en fonction des facultés de médecine. Or, on ne voit pas pourquoi le Québec paierait pour la formation de médecins anglophones, la langue officielle étant le français. En outre, former un médecin à McGill, c’est s’exposer à un risque plus grand que ce diplômé fortement subventionné par le contribuable québécois pendant ses longues études s’exile, les diplômés anglophones étant plus enclins à quitter le Québec.


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