Les chiffres du bureau national russe des statistiques Rosstat montrent que la population du pays a diminué de plus d’un demi-million au cours de l’année écoulée, la plus forte baisse depuis le milieu des années 2000.
Au 1er janvier 2021, la population russe s’élevait à 146,2 millions d’habitants, 510 000 de moins que l’année précédente et la plus forte baisse en 15 ans, a calculé Rosstat jeudi.
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Photo d'une famille de colons russes dans la Russie impériale (entre 1905 et 1915). De 1840 à 1914, le taux de fécondité russe était parmi les plus hauts au monde, proche de 7 enfants/femme. La population de l'Empire russe passa de 129 millions en 1897 à 178 millions en 1914. |
Bien que l’agence n’ait pas fourni d’explication, la Russie, comme de nombreux autres pays, souffre actuellement d’une surmortalité en raison de la pandémie de coronavirus. La Russie a lutté au cours de la pandémie, établissant de nouveaux records quotidiens, et jusqu’à présent, le pays a enregistré un total de 71.651 décès dans lesquels le COVID-19 a été répertorié comme la principale cause de décès après une autopsie.
Mais à la fin du mois de décembre, le gouvernement a admis que le nombre de morts était en fait trois fois plus élevé selon une définition plus large de la cause du décès, comme l’a rapporté l’Agence France-Presse (AFP).
La population russe a été en déclin constant depuis l’effondrement de l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1991 jusqu'en 2013 quand le solde naturel est redevenu positif. Voir Démographie russe — le solde naturel est redevenu positif. Le solde naturel (la différence entre les morts et les naissances) a été positive jusqu'en 2017.
La population russe a également augmenté de plus de 2,5 millions d’habitants, un an plus tard, en 2014 lorsque la Crimée a rejoint la Russie à la suite d'un référendum contesté par les pays occidentaux.
Si la Russie avait réussi à rehausser sa natalité pendant les années 2010 pour atteindre 1,8 enfant par femme (le niveau français actuel), il est récemment retombé parce que c’est désormais la génération peu nombreuse qui a suivi la chute de l’URSS qui commence à avoir des enfants. En effet, à la fin de l’Union soviétique et à l’avènement de Boris Eltsine, l’État russe peinait à payer ses pensions, l’économie se contractait, la corruption augmentait et la natalité s’écroulait. La fécondité atteignit un nadir de 1,19 enfant/femme en 1999, dernière année de la présidence calamiteuse d’Eltsine, sympathique ivrogne très apprécié par l’Occident.
En 2019, il était né 1 481 074 enfants en Russie alors que 1 798 307 personnes étaient mortes, soit un solde naturel de -317 233, partiellement comblé par une immigration positive de 285 103.
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