La Saskatchewan va étendre le financement public de l’éducation aux écoles indépendantes – y compris des écoles religieuses privées.
La nouvelle politique de la province qui entrera en vigueur à la prochaine rentrée scolaire offrira aux écoles indépendantes qui respectent certains critères une somme équivalant à 50 % des subventions par écolier offertes aux écoles publiques .
Le ministère de l'Éducation de la province a déclaré que pour être admissibles les écoles indépendantes ne devront employer que des professeurs certifiés ; mettre en œuvre les programmes d'études provinciaux ; être des organismes sans but lucratif, et permettre leur inspection par les fonctionnaires du ministère et se conformer aux politiques et directives du ministère.
Notons que ces conditions sont globalement celles nécessaires au Québec pour avoir un simple permis d’établissement scolaire qui ne garantit en rien des subventions.
Parmi les écoles qui pourraient bénéficier de ces mesures, on retrouve deux écoles ouvertes récemment : l’Académie islamique de la Saskatchewan où près de 40 % de l’horaire est consacré aux études religieuses données en arabe, et l’école secondaire Mère Teresa de Regina qui utilise « une philosophie, des modèles et des méthodes d’enseignement jésuites ». Un autre bénéficiaire potentiel est l’École chrétienne adventiste de Saskatoon qui propose une prière quotidienne, une étude biblique et « du matériel éducatif centré sur le Christ ».
Les écoles indépendantes – essentiellement des écoles religieuses – semblent bénéficier d'un certain engouement en Saskatchewan. Selon le National Post, le nombre des écoles indépendantes dans la province dépasse vingt malgré un manque de financement public. Ce chiffre nous semble très bas : chaque colonie hutterite compte une école non subventionnée, chaque assemblée mennonite conservatrice aussi. Or, il y a plus de 50 colonies hutterites en Saskatchewan et au moins une dizaine d’assemblées mennonites conservatrices… L'Encyclopédie de la Saskatchewan parle, quant à elle, de plus de quarante écoles indépendantes. Il n'est pas clair à ce stade si ces écoles hutterites et mennonites recevront des subventions puisque, en règle générale, leurs enseignants n'ont pas de diplômes universitaires.
Tout le monde n’est pas d’accord.
Selon Justin Trottier, « l'une des figures de proue faisant avancer l'athéisme et la laïcité sur la scène canadienne » selon le site de la conférence Athées sans frontières 2010, « il s’agit d’une question nationale. On assiste à quelque chose qui semble empiéter de plus en plus sur la sphère publique au Canada ». L’Alliance laïque canadienne, dont Justin Trottier est le porte-parole, s’oppose à ce financement plus équitable.
« Pourquoi consacrer des fonds publics pour enseigner – certains diront endoctriner – à des enfants une tradition religieuse particulière ? Je suis en faveur d'un solide système scolaire public. Et toute incitation qui pousse les parents à retirer leurs enfants du système public et les mettre dans un système concurrent privent de ressources les écoles publiques », d’ajouter M. Trottier.
Peter Cowley, directeur des études de performances scolaires à l'Institut Fraser, un groupe de réflexion conservateur, a déclaré que la question n'est pas que les écoles indépendantes soient financées à même des fonds publics, mais qu’elles ne reçoivent pas le même montant que les écoles publiques.
« Il n'y a aucune raison qu’une école privée soit défavorisée par rapport à une école gérée par le gouvernement », a-t-il ajouté. « Où sont les preuves que seule une école gouvernementale profite à des enfants ? »
La nouvelle politique de la province qui entrera en vigueur à la prochaine rentrée scolaire offrira aux écoles indépendantes qui respectent certains critères une somme équivalant à 50 % des subventions par écolier offertes aux écoles publiques .
Le ministère de l'Éducation de la province a déclaré que pour être admissibles les écoles indépendantes ne devront employer que des professeurs certifiés ; mettre en œuvre les programmes d'études provinciaux ; être des organismes sans but lucratif, et permettre leur inspection par les fonctionnaires du ministère et se conformer aux politiques et directives du ministère.
Écoliers d'une école hutterite avec un générateur de van de Graaff |
Parmi les écoles qui pourraient bénéficier de ces mesures, on retrouve deux écoles ouvertes récemment : l’Académie islamique de la Saskatchewan où près de 40 % de l’horaire est consacré aux études religieuses données en arabe, et l’école secondaire Mère Teresa de Regina qui utilise « une philosophie, des modèles et des méthodes d’enseignement jésuites ». Un autre bénéficiaire potentiel est l’École chrétienne adventiste de Saskatoon qui propose une prière quotidienne, une étude biblique et « du matériel éducatif centré sur le Christ ».
Les écoles indépendantes – essentiellement des écoles religieuses – semblent bénéficier d'un certain engouement en Saskatchewan. Selon le National Post, le nombre des écoles indépendantes dans la province dépasse vingt malgré un manque de financement public. Ce chiffre nous semble très bas : chaque colonie hutterite compte une école non subventionnée, chaque assemblée mennonite conservatrice aussi. Or, il y a plus de 50 colonies hutterites en Saskatchewan et au moins une dizaine d’assemblées mennonites conservatrices… L'Encyclopédie de la Saskatchewan parle, quant à elle, de plus de quarante écoles indépendantes. Il n'est pas clair à ce stade si ces écoles hutterites et mennonites recevront des subventions puisque, en règle générale, leurs enseignants n'ont pas de diplômes universitaires.
Tout le monde n’est pas d’accord.
Selon Justin Trottier, « l'une des figures de proue faisant avancer l'athéisme et la laïcité sur la scène canadienne » selon le site de la conférence Athées sans frontières 2010, « il s’agit d’une question nationale. On assiste à quelque chose qui semble empiéter de plus en plus sur la sphère publique au Canada ». L’Alliance laïque canadienne, dont Justin Trottier est le porte-parole, s’oppose à ce financement plus équitable.
Écolier hutterite avec ordinateur |
Peter Cowley, directeur des études de performances scolaires à l'Institut Fraser, un groupe de réflexion conservateur, a déclaré que la question n'est pas que les écoles indépendantes soient financées à même des fonds publics, mais qu’elles ne reçoivent pas le même montant que les écoles publiques.
« Il n'y a aucune raison qu’une école privée soit défavorisée par rapport à une école gérée par le gouvernement », a-t-il ajouté. « Où sont les preuves que seule une école gouvernementale profite à des enfants ? »
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