mardi 11 septembre 2012

ECR — 300.000 $ de frais juridiques pour la CS des Chênes

La Commission scolaire des Chênes devra assumer les coûts de la bataille juridique dans le dossier des cours d'éthique et de culture religieuse (ECR), qui grimpent à quelque 300 000 $. L'organisation a obtenu une réponse négative du ministère de l'Éducation, qui ne veut pas éponger la facture.

Ajoutons que le Monopole de l'Éducation a également participé à tous les procès pour brimer la liberté de parents trop autonomes et que ces frais doivent être similaires si ce n'est supérieurs à ceux de la commission scolaire.

En outre, le Monopole de l'Éducation est toujours engagé dans une obstinée bataille judiciaire qui l'oppose à la Loyola High School afin de lui faire imposer la manière d'enseigner le cours ECR : une approche « laïciste » plutôt que catholique, pas question que le professeur puisse jeter le doute sur l'équivalence de toutes les religions, valeurs ou comportements, à moins que ce soit dans l'optique multiculturaliste comme le laissait sous-entendre l'inénarrable ancienne juge Deschamps dans son jugement lacunaire et superficiel de la Cour suprême.

Selon un article paru ce lundi dans La Tribune de Sherbrooke, la Commission scolaire des Chênes espère que le nouveau gouvernement épongera les coûts juridiques encourus par ladite commission. Notons, en passant, que la Tribune prétend que la Cour suprême a tranché : le cours ECR n'est pas anticonstitutionnel sans noter deux choses importantes : ce n'est pas la question posée à la Cour (mais plutôt la primauté des parents et donc le droit à l'exemption) et le fait que la Cour a bien précisé qu'avec la preuve qui lui a été présentée, elle ne pouvait conclure que le programme allait à l'encontre des droits et libertés des Canadiens.

Même si elle a combattu  dans le camp adverse, Suzanne Lavallée, n'en revient tout simplement pas que le MELS refuse d'indemniser la Commission scolaire des Chênes. D'autant plus que la Commission scolaire avait fait preuve d'ouverture avant que le Monopole n'adopte la ligne dure.

Dans l'article de la Tribune, malgré le revers judiciaire et les frais astronomiques que la famille de Mme Lavallée a dû payer, le couple des plaignants ne regrette rien et serait prêt à recommencer le combat afin d'obtenir ce qu'il y a de mieux pour leurs enfants et pour les autres élèves québécois. « C'était une cause importante à nos yeux et ce l'est toujours. Malheureusement, nous n'avons pas obtenu une oreille attentive et nous sommes en train de perdre tout ce qui a un caractère sacré, a signifié la mère de famille.  »

Effets nocifs

Mme Lavallée aimerait bien que son fils d'âge primaire puisse s'absenter de ses cours d'ECR, mais elle bute contre l'intransigeance de l'école privée où il est inscrit. La mère drummondvilloise se plaint de ce programme « fourre-tout » et ne peut que constater les effets nocifs de ce cours sur son enfant. Heureusement, selon elle, il est bien encadré à la maison.

« Il arrive à des conclusions tellement farfelues. Les religions lui sont enseignées de façon tellement superficielle qu'il est facile d'en confondre les éléments. Il y a des matières qui seraient nettement plus utiles », a-t-elle conclu.


Rappel

Quebec’s Ethics and Religious Culture course is more about indoctrination than education

« Match nul » sur la constitutionnalité du programme ECR, entretemps Jésus, Superman même combat !



Me Mark Phillips explique le jugement de la Cour suprême du Canada, ce qu'est le programme d'éthique et de culture religieuse (ECR) et ce que demandaient les parents de Drummonville.

Supreme Court — Break with Common Law Putting the Onus on Parents rather than the State





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

3 commentaires:

Jean Sébas a dit…

Donc, si je comprends bien les différents paliers de gouvernement ont dépensé près d'un million de $ pour brimer la liberté éducative des parents ?


300 K $ pour la C.S.
au moins 300 K $ pour le gouv. du Québec dans la même affaire (c'est lui qui fait venir les témoins je crois).

plus sans doute encore 200 K $ à 300 K $ contre Loyola...

C'est du joli!

JP Proulx a dit…

"l'inénarrable" ancienne juge Deschamps.

"
¨ [Vieux] Qui ne peut être narré, raconté. Un spectacle désolant, inénarrable.

¨ [Courant] Qu’il est impossible de raconter sans rire. Il faisait une tête si drôle, c’était inénarrable! "

-Antidote.

Laquelle des deux définitions s'applique à Mme la juge!? Les deux?

Pour une école libre a dit…

Le premier sens : deux avocats nous ont dit de ne pas raconter sur ce carnet le langage corporel de l'ancienne juge Deschamps en Cour Suprême pendant le procès ECR (c.s des Chênes) et celui de la juge Abella pendant que les avocats des parents parlaient. La honte.