mardi 8 novembre 2011

L'État-providence québécois insoutenable sans les transferts fédéraux

Le Québec pourrait se diriger vers un désastre financier à cause de la faible fécondité (le « mini-baby boom » n'en a jamais été un et la natalité plafonne depuis près de 3 ans à 1,7 enfant/femme), des impôts élevés et un taux de la dette par rapport au produit intérieur brut qui est le cinquième plus élevé au monde, selon une nouvelle étude.

Selon l'Institut du mariage et de la famille du Canada, les importants paiements de transfert versés au Québec par le reste du Canada pourraient être la seule chose qui permettent d'éviter actuellement l’effondrement de l’État-providence québécois.

« Il y a de véritables raisons de s'inquiéter au sujet de la pérennité des programmes familiaux de la manière dont ils fonctionnent actuellement au Québec », lit-on dans une étude publiée lundi par l’Institut.

« Bien que les impôts au Québec soient déjà élevés, ils seraient probablement encore plus élevés en l'absence des importants paiements de transfert que cette province reçoit annuellement du gouvernement du Canada », ajoute le rapport.

L’étude de 28 pages rédigée en anglais et intitulée A Quebec family portrait indique également que les familles monoparentales et les ménages en union libre seront moins en mesure de gérer les effets du possible démantèlement de l’État-providence au Québec.

Certaines études indiquent en effet que les hommes mariés sont plus motivés à travailler fort et à gagner davantage d’argent pour leur famille et leur conjoint.

Le Québec a le pourcentage le plus élevé de couples non mariés au monde, toujours selon l'étude. Le recensement de 2006 indique que 34,6 % des couples québécois vivaient en union libre, contre 13,4 % dans le reste du Canada.

Le Québec a aussi le plus haut taux d'enfants en garderie, a noté l’auteure de l’étude, Andrea Mrozek.

« Ces choses se renforcent mutuellement, de déclarer Mme Mrozek. Vous avez un programme coûteux, il augmente les impôts, alors vous devez travailler pour soutenir un style de vie qui consiste à faire de l'argent pour joindre les deux bouts. »

Le rapport souligne le prix exorbitant des garderies et CPE ainsi que le programme déficitaire des congés parentaux. Les garderies n'avantageraient qu'une parties des familles. La qualité des garderies serait très médiocre, leur coût de plus en plus élevé. En outre, rien ne prouve que la politique prétendument familiale du Québec ait fait remonter le taux de natalité au Québec, car la natalité dans le reste du Canada a également augmenté ses dernières années, passant de 1,53 enfant par femme en 2004 à 1,68 en 2008, en l'absence de ces onéreux programmes. En outre, l'afflux d'une migration africaine traditionnellement féconde au Québec (alors que l'asiatique dans l'Ouest ne l'est pas) pourrait également expliquer la hausse de la natalité très légèrement plus haute au Québec qu'au Canada.

Avec la structure de population et la dette actuelles, les programmes sociaux très généreux du Québec sont menacés. Une restructuration importante semble inéluctable quand on considère le taux d'endettement et la difficulté de taxer encore plus les Québécois qui paient nettement plus d'impôts qu'ailleurs au Canada. Une famille avec un seul revenu annuel brut de 80.000 $ annuel paie 23.164 $ en impôts au Québec, comparés à  19.055 $ en Ontario et $17.593 $ en Alberta

Pour l'Institut, le gouvernement du Québec serait bien avisé de faire attention au peu de mariages au Québec et devrait songer à promouvoir à nouveau le mariage comme la norme culturelle afin d'éviter les inconvénients sociaux et fiscaux liés à l'instabilité des couples québécois actuels, surtout si les programmes gouvernementaux devaient cesser ou être réduits en raison de restrictions budgétaires qui semblent inévitables.





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