samedi 12 septembre 2009

De l'utilité de l'étude culturelle des religions : forger une spiritualité postmoderne

Tiré de Religiologiques n° 29, La pertinence sociale de l'étude critique de la religion.
« Malgré certaines prévisions, l'avenir de la modernité n'a pas été la fin de la religion. Au contraire, il a engendré de nouvelles dynamiques de la spiritualité qui n'épuisent pas les religions historiques, mais qui vont chercher dans leur univers symbolique des contenus plus ou moins adaptés aux besoins et aux expectatives de la vie contemporaine. »
Georges Leroux a avoué lors du procès de Drummondville que, sur le plan de la morale, il était important d'enseigner les « univers symbolique » des religions traditionnelles afin de pouvoir parvenir à des universaux, le pluralisme est donc normatif — il faut l'enseigner — pour pouvoir dégager ces universaux symboliques.
« Le « fanatisme religieux », adversaire dénoncé par toutes les générations porteuses du programme des Lumières, semblait avoir été définitivement vaincu à la fin du XXe siècle. La marginalisation des religions achevée sur le théâtre occidental n’allait pas manquer de se diffuser dans le reste du monde par les canaux de la globalisation économique et culturelle.

[...]

le temps est venu de développer des services experts qui pourraient constituer, dans cette cité pluraliste, l’analogue d’une fonction pastorale destinée cette fois à répondre aux besoins d’intercommunication, dans la sphère religieuse, entre les citoyens d’appartenance religieuse diverse. La proposition de développer une sorte de religiologie appliquée œuvrant au sein d’un triangle mettant en rapport les experts du religieux, les agents de la vie citoyenne et les diverses communautés religieuses, mérite considération immédiate de la part des responsables universitaires. »

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