mercredi 20 août 2008

Mission de l'école québécoise : faciliter le cheminement spirituel de l'élève grâce au cours d'ECR ?

Vous pensiez que la religion allait sortir de l'école publique après la sécularisation du réseau public ? Pourtant l'État a récemment ajouté deux articles (36 et 37) à la Loi sur l'instruction publique pour y déclarer qu'il doit faciliter le cheminement spirituel de l'élève.

Plus de religion, mais de l'aide au cheminement spirituel !

On comprend que cette aide prend la forme du nouveau cours d'éthique et de culture religieuse, imposé aux élèves que leurs parents le veuillent ou non.
Rôle de l'école.

36. L'école est un établissement d'enseignement destiné à dispenser aux personnes visées à l'article 1 les services éducatifs prévus par la présente loi et le régime pédagogique établi par le gouvernement en vertu de l'article 447 et à collaborer au développement social et culturel de la communauté. Elle doit, notamment, faciliter le cheminement spirituel de l'élève afin de favoriser son épanouissement.

2 commentaires:

Roger Girard a dit…

«On comprend que cette aide prend la forme du nouveau cours d'éthique et de culture religieuse, imposé aux élèves que leurs parents le veuillent ou non.»
C’est peut-être de l’ironie, mais susceptible d'entretenir une certaine confusion.
Vous faites ici un lien injustifié, risquant ainsi de brûler un argument fondamental pour une critique de la faiblesse éducative du programme approuvé et pour une requête publique de programmes plus adaptés. En effet, la tendance qui se dégage clairement des positions du Comité sur les affaires religieuses et des interventions du Ministère, c’est de limiter la portée de cet énoncé de la Loi au service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire. Pour un exposé à ce propos, lire mon texte «Une culture religieuse insensible à la quête spirituelle» (http://ethiqueetculturereligieuse.blogspot.com/2008/02/une-culture-religieuse-insensible-la.html). À tort, les concepteurs du programme ont ainsi écarté les références au développement personnel, persistant dans cette voie en dépit des attentes exprimées par le Comité-conseil sur les programmes d’étude.
Alors, dans le contexte actuel, ne discréditons pas les éléments de la loi éventuellement favorables à une reconsidération du régime instauré en vertu des attentes des parents et de la population en général. Avec la loi 95, adoptée en 2005, le gouvernement n’a pas suffisamment pris en compte cette explicitation de l’article 36 qui, pour sa part, provient de la loi 118 adoptée cinq ans plus tôt. Donc, pas si récente…

Pour une école libre a dit…

Merci de ces précisions utiles.