mercredi 15 juin 2011

Québec — De nombreuses classes et écoles en construction

À elle seule, la Commission scolaire de Montréal aura besoin de 400 nouvelles classes d'ici quatre ans pour faire face à l'augmentation de la clientèle. La région montréalaise n'est pas la seule à construire de nouvelles écoles. C'est ainsi qu'à Drummondville, notamment, deux nouvelles écoles primaires seront également construites d'ici 2015.

La baisse du rapport élèves-maîtres décrétée par le Monopole de l'éducation, conjuguée au mini-baby-boom il y a quelques années (la fécondité est en baisse depuis deux ans) et à une forte hausse de l'immigration et, dans une moindre mesure, au déplacement de la population vers les grands centres, a un impact direct sur la hausse du nombre d'élèves.

En outre, dès la prochaine rentrée scolaire, un élève atteint d'un trouble envahissant du développement (TED) comptera pour trois enfants. Cette décision ministérielle allège la tâche des enseignants, mais elle réduit le nombre d'élèves par classe et augmente donc encore le besoin de nouvelles classes.

Rappelons qu'au Québec le rapport élève-éducateur est en baisse constante alors que, d'une part, cela entraîne des coûts de plus en plus grands, et que, d'autre part, on n'observe pas d'augmentation (bien au contraire) des résultats des écoliers québécois, ni dans les classements internationaux (le Québec baisse légèrement) ni en termes de décrochage (à méthode constante il augmente).

Québec — dépenses par élève en hausse constante

En 2007-2008, la dépense globale d’éducation par rapport au produit intérieur brut (PIB) était estimée à 7,4 % au Québec ; par comparaison, ce taux est estimé à 6,8 % dans les provinces de l’Atlantique, à 6,3 % en Ontario et à 6,1 % dans les provinces de l’Ouest. Lorsque l’on considère cet indicateur, il apparaît que l’effort financier en éducation demeure plus important au Québec que dans la moyenne des autres provinces.


Dépense globale par élève des commissions scolaires québécoises en dollars courants et en dollars constants de 2007-2008


En 2006-2007, au Québec, la dépense globale par élève à l’enseignement primaire et secondaire (10 128 $) était plus élevée que dans les provinces de l’Atlantique (8 799 $), mais moins élevée qu’en Ontario (10 301 $) et que dans les provinces de l’Ouest (11 016 $). La dépense par élève était donc moins élevée au Québec que dans la moyenne du reste du Canada. Cela s'explique principalement par le fait qu’au Québec les salaires du personnel scolaire sont moins élevés, tout comme les dépenses d’immobilisation.

Cependant, il est important de préciser que ces données sont en dollars courants et ne tiennent pas compte des écarts du coût de la vie. Or, il existe des différences importantes dans le coût de la vie d’une province à l’autre et, dans l’ensemble, le coût de la vie était d’environ 10 % plus élevé ailleurs au Canada qu’au Québec, en 2006-2007.

On a également assisté ces dernières années à une diminution du nombre moyen d'élèves par enseignant. Celui-ci est passé de 15,7 en 2004-2005 à 14,6 en 2007-2008 et ce facteur a contribué significativement à l'augmentation de la dépense par élève.

Entre 2004 et 2007, on a observé une augmentation de 14 % de la dépense par élève en dollars constants.

En 2006-2007, certains facteurs sont plus coûteux dans les commissions scolaires au Québec que dans le reste du Canada tels les rapports élèves-enseignant, la formation professionnelle, les services de garde et le transport scolaire.


Rapport élèves-éducateur dans les commissions scolaires, Québec et régions du Canada


En 2007-2008, le rapport élèves-enseignant dans les commissions scolaires est estimé à 14,6 au Québec. Le rapport élèves-enseignant est obtenu en divisant le nombre d’élèves par le nombre d’enseignants des commissions scolaires. Le nombre moyen d’élèves par enseignant au Québec est passé de 16,5 en 1997-1998 à 14,6 en 2007-2008.

Voir aussi

Crise financière du Québec — 3 100 nouveaux enseignants, 100 000 000 $ de plus

L'immigration, le remède imaginaire




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