vendredi 26 février 2010

La décision définitive des demandes d'exemption « revient au privé » d'avouer le Monopole de l'Éducation

Dans un entretien avec Le Soleil, le ministère de l'Éducation avoue son impuissance devant les écoles privées qui accorderaient des exemptions au cours d'éthique et de culture religieuse.
« Toutes les demandes liées au cours d'ECR ayant été refusées dans le réseau public, la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, s'explique mal pourquoi cette exemption a été acceptée.

« Les motifs d'exemption sont les mêmes qu'au public », soit pour des raisons humanitaires, soit pour éviter un préjudice grave, a indiqué hier son attachée de presse, Tamara Davis.

[...]

« À notre connaissance, il s'agit de la seule exemption acceptée au privé», ajoute Mme Davis, tout en reconnaissant qu'il est difficile pour le Ministère de forcer un établissement à rejeter des demandes d'exemption, puisque la décision définitive « revient au privé ». »







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9 commentaires:

Anonyme a dit…

Incohérence publique: "la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, s'explique mal pourquoi cette exemption a été acceptée", alors que son propre gouvernement, par la voie de ses avocats, a plaidé dans l'affaire du collège Loyola que celui-ci n'a pas lieu de réclamer le droit d'élaborer un programme alternatif au cours ECR, puiqu'il lui suffirait pour régler son problème d'exempter ses 630 élèves comme il en a le droit! Mme Courchesne rit du monde en pleine face.

Romanus a dit…

"Mme Courchesne rit du monde en pleine face."

... ca fait longtemps... c'est son mandat de M. Charest.

Perpétue a dit…

Les directeurs d'écoles privées refusaient de donner l'exemption en disant que s'ils l'accordaient à un élève, le gouvernement leur retirerait la subvention pour cet élève. Il y aurait donc une école qui brave le gouvernement? Bravo à ce directeur ou à cette directrice. Le Québec commence peut-être à relever la tête! Le joug Courchesne-Charest-Marois commence à se fissurer. Mais n'oublions pas qu'il nous faut aussi récupérer nos pleins droits parentaux, c.a.d faire rétablir l'article 41 de la charte des droits et libertés du Québec.

Anonyme a dit…

En fait, chère Perpétue, si l'avocat du gouvernement a déclaré en pleine cour, c'est-à-dire publiquement, que le collège Loyola avait rien qu'à exempter ses 630 élèves au lieu d'achaler l'État pour avoir le droit de faire une version "maison" du cours ECR, ça doit bien vouloir dire qu'une école privée peut le faire, non? Le gouvernement est pas incohérent, quand même, hein?? La preuve, c'est encore un avocat du gouvernement qui a dit à la Cour d'appel que le plus jeune enfant des parents de Drummondivlle n'a plus à suivre le cours ECR depuis qu'il est rendu au privé! Ça surprend peut-être la ministre Courchesne selon ses propres dires, mais ça c'est juste parce qu'elle comprend rien!!

Perpétue a dit…

Oui, mais j'ai quand même bel et bien entendu des parents dire que l'école privée de leur enfant refusait de leur donner l'exemption parce que le gouvernement les menaçait de supprimer la subvention pour tout élève qui ne serait pas au cours d'ÉCR.

J'ai même été bavarder avec le directeur de Loyola pendant la marche de la CLÉ à Montréal. Il m'a dit qu'il s'attendait à perdre le financement du gouvernement pour son école. Il me semble évident que le gouvernement faisait pression sur les écoles privées (tout comme sur les Commissions scolaires, alors qu'elles sont un palier de gouvernement) pour que les exemptions ne soient pas accordées.
A-t-il changé de tactique pour nous donner une porte de sortie et faire disparaître les poches de résistance?

Quant à la demande de Loyola, elle me semble logique. Si cette école accordait l'exemption à certains élèves, puisque ce n'étaient pas tous les élèves qui la demandaient, elle aurait été obligée d'enseigner le cours à ceux qui ne demandaient pas d'exemption. Or cette école ne veut pas du tout enseigner ce cours relativiste qui va contre les convictions des élèves catholiques et contre sa mission d'école catholique.

Avant de dire que Courchesne ne comprend rien, et que les avocats du ministère ne semble pas en accord avec le ministère, j'attends de voir la suite...

Anonyme a dit…

En fait, la ministre Courchesne est dépassée. C'est pour ça que le gouvernement en est rendu à faire preuve d'incohérence en disant une chose et son contraire et en espérant que personne s'en apercevra. Ça s'appelle nous prendre pour des caves. J'ose penser que ce mépris n'aura qu'un temps, dut-il être encore assez long.

Romanus a dit…

Rester dans le judiciaire est la tactique que le gouvernement a trouvé pour continuer a éviter le problème... ainsi, il repousse l'échéance dans le temps. Ça permet à la marionnette gouvernementale (je parle ici de la ministre) de répondre: 'Je ne peux faire de commentaires, l'affaire est en cour.'

Soit dit en passant, le véritable enjeu de ce drame n'est jamais mentionné nulle part ni par personne.

Le véritable enjeu de tout ca c'est:

LE POUVOIR DES FONCTIONNAIRES!

Anonyme a dit…

Vous vous trompez Romanus. Selon Jean-Pierre Proulx, c'est la ministre qui est responsable politiquement, et c'est les professeurs qui sont responsables sur le terrain: en aucun cas les fonctionnaires du ministère et les spécialistes en pédagogie ne peuvent être imputables. Et M. Proulx sait de quoi il parle, n'est-ce pas.

Romanus a dit…

Techniquement vous avez raison Anonyme... mais ici, le gouvernement est la marionnette des apparatchiks.

La preuve est que si vous changez de gouvernement, le problème restera entier. Je ne me rappelle plus lequel, mais un jour un fonctionnaire du MELS avait dit que ce n'était pas le gouvernement qui allait leur dire quoi faire, probablement sur la base que ce sont les fonctionnaires qui sont les 'spécialistes' (apprentis-sorciers) en matière d'éducation.