jeudi 5 juin 2025

Les Britanniques blancs devendra une minorité d'ici à 2063

Les Britanniques blancs, qui représentent actuellement 73 % de la population, passeront à 57 % d'ici à 2050, avant de devenir une minorité d'ici à 2063.

L'évolution démographique ethnique du Royaume-Uni, sous l'effet de l'immigration, devrait entraîner des changements spectaculaires

Selon un rapport, les Britanniques blancs deviendront une minorité au sein de la population britannique d'ici les 40 prochaines années.

Une analyse des taux de migration, de natalité et de mortalité jusqu'à la fin du XXIe siècle prévoit que les Britanniques blancs passeront de leur position actuelle de 73 % de la population à 57 % d'ici 2050, avant de devenir une minorité d'ici 2063.

Les recherches menées par le professeur Matt Goodwin de l'université de Buckingham suggèrent que d'ici la fin du siècle, la part des Britanniques blancs dans la population pourrait être tombée à environ un tiers (33,7 %).

Elles prévoient une forte augmentation de la proportion de la population britannique composée d'immigrants nés à l'étranger et de deuxième génération, qui passerait de moins de 20 % à 33,5 % au cours des 25 prochaines années.

D'ici 2100, six personnes sur dix au Royaume-Uni ne seront pas nées au Royaume-Uni ou auront au moins un parent immigrant.

La population musulmane, qui représente actuellement 7 %, devrait passer à plus d'une personne sur dix (11,2 %) au cours des 25 prochaines années et représenter une personne sur cinq (19,2 %) de l'ensemble de la population britannique d'ici la fin du siècle.

Le professeur Goodwin, professeur honoraire à l'université du Kent, a déclaré que cette étude, basée sur les données de l'Office national des statistiques (ONS) et du recensement, soulevait « des questions profondes sur la capacité de l'État britannique à absorber et à gérer un changement démographique d'une telle ampleur ».

Dans son rapport, il a déclaré que ces conclusions ne manqueraient pas de susciter « une anxiété, une inquiétude et une opposition politique considérables » parmi de nombreux électeurs favorables à une réduction de l'immigration et à un ralentissement du rythme du changement afin de préserver « les symboles, les traditions, la culture et les modes de vie du groupe majoritaire traditionnel ».

Le professeur Goodwin a déclaré : « Leurs préoccupations devront être reconnues, respectées et prises en compte si le Royaume-Uni veut éviter des turbulences politiques et une polarisation considérables dans les années et les décennies à venir. »

Son rapport fait suite à une période de migration légale et illégale sans précédent – atteignant un niveau record de 906 000 personnes sous le gouvernement conservateur en 2023 – et à des mesures répressives, notamment le livre blanc publié ce mois-ci par le Parti travailliste proposant de restreindre les droits des migrants à vivre, travailler et étudier au Royaume-Uni.

Il a déclaré : « D'ici la fin du siècle, la plupart des habitants de ces îles ne pourront pas retracer leurs racines dans ce pays au-delà d'une ou deux générations.

D'ici 2100, selon nos projections, six personnes sur dix au Royaume-Uni ne seront pas nées au Royaume-Uni ou de parents nés au Royaume-Uni.

Cela soulève d'énormes questions quant à la capacité de notre pays et de nos dirigeants à unir la population autour d'un sentiment commun d'identité, de valeurs, de modes de vie et de culture, et à éviter le risque très réel que nous devenions ce que Sir Keir Starmer a qualifié en mai d'« île d'étrangers ».

En 2022, le recensement a révélé que Londres et Birmingham étaient devenues des villes à minorité blanche britannique.

L'étude a comparé l'identité ethnique (comprenant les Britanniques blancs, d'autres groupes blancs tels que les Irlandais, les Gitans, les Roms et d'autres Européens, et les non-Blancs), l'identité religieuse des non-musulmans par rapport aux musulmans, et le pays de naissance en comparant les personnes nées au Royaume-Uni avec celles nées à l'étranger.

Elle a projeté les populations en appliquant les taux de fécondité, de mortalité et de migration spécifiques à l'âge et au sexe à une population de base de 2022 dérivée des dernières données du recensement britannique. Ces projections ont été calibrées par rapport aux projections démographiques nationales de l'ONS basées sur 2022.

La population étrangère de Londres a augmenté de près d'un million au cours de la dernière décennie.
Les populations nées à l'étranger et musulmanes ont été estimées avoir des taux de fécondité plus élevés.

Ainsi, alors que le taux de fécondité des personnes nées au Royaume-Uni était de 1,39, il était de 1,97 pour les personnes nées à l'étranger. Pour les musulmans, il était de 2,35, et pour les non-musulmans, de 1,54.

L'étude prévoit que la part de la population britannique blanche passera de 73 % à 44 % d'ici 2075, et à 33,7 % d'ici 2100.
La part des non-Blancs passera de 19,7 % à 34,8 % d'ici 2050, à 48,1 % d'ici 2075 et à 59,3 % d'ici 2100.

L'analyse suggère que la population blanche, comprenant à la fois les Britanniques blancs et les autres Blancs, deviendra minoritaire en 2079.

La part de la population britannique non musulmane diminuera progressivement, passant de 93 % en 2025 à 88,8 % en 2050, puis à 84,8 % d'ici 2075 et enfin à 80,8 % d'ici 2100, selon cette étude.

L'analyse suggère que la part de la population née au Royaume-Uni passera de 81 % à 39 % entre 2025 et 2100, tandis que la part de la population née à l'étranger passera d'un peu plus de 18 % à près de 26 % au cours de la même période.

Lorsque l'on ajoute les enfants aux personnes nées à l'étranger, la proportion de la population née à l'étranger et de deuxième génération devrait atteindre 33,5 % de la population totale du Royaume-Uni en 2050, 47,5 % en 2075 et 60,6 % en 2100, selon l'analyse.

Le rapport indique : « En d'autres termes, d'ici la fin du siècle, soit en 2100, selon les tendances actuelles, environ six personnes sur dix au Royaume-Uni ne seront pas nées au Royaume-Uni ou de parents nés au Royaume-Uni. »

Source : Daily Telegraph

mercredi 4 juin 2025

2350 étudiants étrangers ont demandé l’asile au Québec depuis le début de 2025

Le nombre d’étudiants étrangers qui prétendent être des réfugiés continue de grimper. Malgré des contrôles plus stricts imposés par Québec et Ottawa, les écoles québécoises sont toujours massivement utilisées comme tremplins d’immigration pour obtenir un statut de réfugié par des ressortissants arrivés au pays grâce à un permis d'études.

Selon les données obtenues auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), 2350 étudiants étrangers ont demandé l’asile au Québec au cours des quatre premiers mois de l’année. C’est la moitié du nombre de requêtes enregistrées en 2024, et autant que pour l’année 2023 en entier.


Si la tendance se maintient au cours des prochains mois, un nouveau record de ressortissants admis dans un établissement d’enseignement québécois et ayant requis un statut de réfugié pourrait donc être fracassé.

Selon le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, le résultat du resserrement des règles tarde à se faire sentir parce que les permis d’études octroyés dans le passé sont encore valides.

"Les permis d’études sont généralement valables pour la durée du programme d’études, qui s’étend souvent sur plusieurs années. En guise d’exemple, une personne ayant demandé l’asile en 2024 peut l’avoir fait avec un permis d’études approuvé en 2022", explique la porte-parole du ministère, Isabelle Dubois.

Dans les dernières années, l’augmentation du nombre de visas de résident temporaire octroyés par Ottawa s'est accompagnée d'une hausse majeure du nombre de demandeurs d'asile.

Face à de nombreux abus du système, des mesures ont été prises pour améliorer l’intégrité des processus d’immigration, dont celui destiné aux étudiants étrangers.

Près de 12 000 étudiants ont demandé l’asile depuis 2020

Le nombre d’étudiants étrangers devenus demandeurs d’asile a explosé depuis cinq ans au Québec, passant de 340 personnes en 2020 à 5535 personnes en 2024.


Pour l’ensemble de la province, ce sont 11 865 étudiants étrangers qui ont fait une requête pour obtenir un statut de réfugié, à ce jour.

Selon Ottawa, un demandeur d’asile est une personne qui demande la protection du Canada parce qu'elle ne se sent pas en sécurité dans son pays pour diverses raisons comme une menace à sa vie ou un risque de torture.

"Le nombre de demandes d'asile ne reflète pas la qualité ou la rigueur de l'évaluation préalable d'un visa, d'un permis d'études ou d'un permis de travail. Au moment de la demande, tous les demandeurs de statut de résident temporaire doivent convaincre un agent qu'ils ont des liens suffisants avec leur pays d'origine, notamment en ce qui concerne leur situation familiale et économique, et qu'ils quitteront le Canada à l'expiration de leur statut", souligne la responsable des relations avec les médias d’IRCC, Isabelle Dubois.

"Certains résidents temporaires viennent au Canada en tant que véritables visiteurs, étudiants ou travailleurs et choisissent ensuite de demander l'asile en raison de l'évolution [prétendue] de la situation dans leur pays d'origine", précise-t-elle.

L’UQAC toujours au sommet du classement

L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) remporte la palme dans la province avec 1145 ressortissants étudiants qui ont demandé l’asile depuis 2020. Elle est suivie de près par l’Université du Québec à Trois-Rivières, qui compte 1005 demandes pour la même période.

Entre janvier et avril 2025, 190 personnes admises dans un des programmes de l’UQAC ont d’ailleurs demandé la protection du gouvernement canadien. Seul le campus Trois-Rivières du Collège Ellis a coiffé l’université saguenéenne à ce chapitre avec 215 demandes d’asile depuis le début de l’année.

La direction de l’UQAC assure qu’elle ignorait que la problématique continue de prendre de l’ampleur. L'établissement a refusé la demande d’entrevue de Radio-Canada.

"Il s’agit d’une situation préoccupante, mais pour laquelle nous n’avons malheureusement aucun contrôle", indique par écrit la porte-parole de l’université, Marie-France Audet.

"Nous ne sommes pas en mesure de connaître les intentions des étudiants internationaux au moment de leur admission. Nous les sélectionnons en fonction de leur dossier académique. C’est la première étape de leur démarche. Par la suite, chacun fait ses demandes de permis auprès des gouvernements, ce volet ne dépend pas de nous. Ceux qui entrent au Canada et qui prennent un autre chemin, nous n’avons aucun moyen de le savoir", ajoute-t-elle.

Appât du gain des établissements

L’université a été montrée du doigt récemment concernant son laxisme dans la sélection de la clientèle internationale. Des sources ont indiqué qu’il s’agit d’une "passoire" et que l’établissement qui accueille un très grand nombre d’étudiants étrangers a été aveuglé par l’appât du gain.

La population étudiante étrangère a quintuplé dans les 10 dernières années à l’UQAC. Actuellement, un étudiant sur trois provient de l’international.

Une enquête de Radio-Canada avait révélé en avril qu’un réseau d’organisations africaines malveillantes offrait de fausses lettres d’admission de l’université à de futurs étudiants africains ou permettait de demander l’asile sans même fréquenter l’établissement scolaire.

Long délai de traitement des demandes 

Depuis décembre 2012, 280 825 demandes d’asile déférées n’ont pas encore été réglées au Canada d’après la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada.

Selon l’avocat spécialiste en immigration Richard Kurland, qui s’intéresse depuis longtemps au commerce lucratif entourant les permis d’études, si quelqu’un dépose une demande d’asile aujourd’hui, il n’y a pas d’audience avant 2029 pour la traiter.

"À moins qu’Ottawa n’augmente les ressources pour accélérer le processus, c’est devenu une cible facile pour les abus", affirme l’avocat. [Une autre solution consisterait à refuser en bloc des demandes de prime abord fantaisistes provenant d'étudiants de pays où la situation n'a pas changé dramatiquement depuis la demande de visa étudiant.]

Selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, lorsqu’un demandeur d’asile est en attente d’une décision, il peut bénéficier de l’aide sociale, de l’éducation, des services de santé, de l’hébergement d’urgence et de l’aide juridique.

Richard Kurland croit que la solution est de diminuer le nombre de visas délivrés. Selon lui, Ottawa doit encore hausser le montant des ressources financières requises pour étudier au Canada.

Le gouvernement devrait "exiger la preuve que la personne possède suffisamment d’argent en banque pour couvrir toute la durée des études au Canada".

"Cela réduira le nombre total de permis d’études. De plus, comme les personnes [qui obtiennent le permis] seront riches, elles bénéficieront d’un niveau de vie extrêmement élevé dans leur pays d’origine, ce qui les incitera moins à demander le statut de réfugié", soutient-il.

Selon l’avocat spécialiste en immigration Richard Kurland, les demandes d'asile liées aux permis d'étude sont « une cible facile pour les abus ». 

Québec a déjà annoncé vouloir revoir ses exigences financières pour les étudiants étrangers.

L’avocat Richard Kurland croit qu’on doit apprendre des erreurs de nos voisins du sud.

"On a déjà vu ce rodéo. Aux États-Unis, il fallait attendre 30 ans pour obtenir une audience sur le statut de réfugié, et c’est ainsi que les Américains se sont retrouvés avec 11 millions de clandestins… et le président Trump."

Plus de 1200 demandeurs d’asile au Saguenay-Lac-Saint-Jean

L’UQAC n’est pas le seul établissement scolaire de sa région à voir ses étudiants étrangers se transformer en demandeurs d’asile.

Neuf autres écoles font partie des statistiques du ministère. Le pavillon Oasis du centre de formation professionnelle du Grand-Fjord cumule 25 requêtes de statut de réfugié depuis 2020.

Les cégeps de Jonquière et de Chicoutimi suivent de près avec respectivement 20 et 15 demandes d’asile.

Au total, les établissements du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont cumulé un peu plus de 1200 demandes d’asile dans les cinq dernières années. Cela représente 10 % du nombre total des demandes d’immigrants temporaires arrivés au Québec avec un permis d’études.

Récemment, Radio-Canada a d'ailleurs révélé que, tout comme les universités, les cégeps ont pâti du recrutement d’étudiants africains par des agences malveillantes.


mardi 3 juin 2025

Pourquoi l'IA n'a pas remplacé votre emploi (pour l'instant)

Presque chaque semaine, le monde de la recherche se rapproche de l’intelligence artificielle générale.

Les modèles d’IA les plus avancés exécutent à présent une gamme stupéfiante de tâches, allant de la rédaction de rapports fouillés à la génération de vidéos à la demande. Les hallucinations, autrefois fréquentes, deviennent peu à peu l’exception.

Il n’est guère surprenant, dès lors, que nombre de nos contemporains redoutent de se retrouver bientôt relégués au rang d’accessoires ou d'inutiles. Plus tôt cette année, les recherches mondiales sur Google pour « chômage lié à l’IA » ont atteint un sommet historique. Dans des métropoles telles que Londres ou San Francisco, la question « Combien de temps penses-tu encore rester en poste ? » est devenue un sujet de conversation récurrent. Mais ChatGPT a-t-il réellement conduit quiconque au chômage ?

Nombre d’observateurs l’affirment. Ils invoquent notamment une étude récente de Carl Benedikt Frey et Pedro Llanos-Paredes, chercheurs à l’université d’Oxford, qui suggère une corrélation entre l’automatisation et le recul de la demande en traducteurs. Pourtant, les données officielles américaines indiquent que le nombre de personnes employées dans l’interprétation et la traduction a augmenté de 7 % en un an. D’autres citent l’exemple de Klarna, entreprise de technologie financière qui s’était vantée d’avoir automatisé son service à la clientèle grâce à l’IA. Mais la société semble aujourd’hui infléchir sa trajectoire : « Il y aura toujours un humain, si vous le souhaitez », a récemment déclaré son directeur, Sebastian Siemiatkowski.

Certains analystes scrutent les indicateurs macroéconomiques à la recherche des signes avant-coureurs d’un cataclysme de l’emploi dû à l’IA. L’un des indices les plus surveillés est le rapport entre le taux de chômage des jeunes diplômés et la moyenne nationale américaine. Ces jeunes sont désormais plus exposés au chômage que les travailleurs dans leur ensemble (voir graphique ci-dessus). L’on avance pour explication qu’ils occupent fréquemment des postes de début de carrière dans des secteurs à forte intensité cognitive — juristes auxiliaires, créateurs de présentations en cabinets de conseil, etc. Or ce sont précisément ces tâches que l’IA accomplit avec brio. La technologie aurait-elle donc supprimé ces emplois ?

En réalité, il n’en est rien. Les données ne corroborent pas cette hypothèse. Le taux relatif de chômage des jeunes diplômés a commencé à augmenter dès 2009, bien avant l’avènement de l’IA générative. Et leur taux de chômage absolu, autour de 6 %, demeure modeste.

Revenons à une méthode d’analyse fondée sur les données d’emploi par profession aux États-Unis, en ciblant les métiers réputés vulnérables à l’IA. Il s’agit d’emplois de col blanc : soutien administratif, opérations financières, ventes, entre autres. Là encore, le constat est sans équivoque : nulle trace d’un impact négatif attribuable à l’intelligence artificielle (voir graphique ci-contre). Bien au contraire : la part des emplois dits de col blanc a légèrement progressé au cours de l’année écoulée.

Dans l’ensemble, le taux de chômage américain reste bas, à 4,2 %. La croissance salariale demeure soutenue, ce qui cadre mal avec l’idée d’un effondrement de la demande de travail. Les tendances observées hors des États-Unis vont dans le même sens : les salaires progressent dans l’ensemble du monde développé — au Royaume-Uni, dans la zone euro, comme au Japon. En 2024, le taux d’emploi au sein de l’OCDE, mesurant la proportion de personnes en âge de travailler effectivement en activité, a atteint un sommet historique.

Deux explications concurrentes se font jour. La première est que, malgré les innombrables déclarations d’entreprises vantant l’intégration de l’IA à leurs opérations, peu en font réellement usage pour des activités productives. Une estimation officielle indique que moins de 10 % des entreprises américaines recourent à l’IA dans la fabrication de biens ou la fourniture de services. La seconde hypothèse est que, même lorsque les firmes adoptent la technologie, elles ne se séparent pas pour autant de leurs salariés. L’intelligence artificielle servirait davantage à accroître l’efficacité du travail qu’à le remplacer.


Quoi qu'il en soit, pour l'heure, selon The Economist, nul besoin de céder à la panique.



Source : The Economist

L'idéologie avant la compétence ? Premier vol d'Air Canada assuré par un équipage entièrement 2ELGBTQIA+

Mathieu Bock-Côté a commenté sur 𝕏 : « Que je comprenne bien : l'orientation sexuelle ou "l'identité de genre" des membres de l'équipage d'un avion est désormais une question d'intérêt public ? »
 
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L'Armée canadienne, la plus « woke »

L'un des objectifs déclarés du gouvernement Carney est de réorganiser les différentes relations militaires du Canada. Après avoir suivi pendant des décennies les États-Unis sur les questions de défense, les libéraux annoncent leur intention de se rapprocher de l'Europe.


Dans son discours du trône de cette semaine, le roi Charles III a déclaré que le Canada allait rejoindre « ReArm Europe », un vaste programme de renforcement de la puissance militaire du continent, largement considéré comme un moyen de contrer la Russie.

Mais alors que le Canada s'efforce de se faire de nouveaux amis, ces nouveaux alliés pourraient découvrir une armée canadienne légèrement différente de celle dont ils se souviennent. Même pour les armées occidentales qui ont adopté les principes d'équité et d'inclusion, le Canada est allé plus loin qu'elles à bien des égards.

Le code vestimentaire de l'armée canadienne est désormais le plus laxiste au monde

C'est en 2022 que les Forces armées canadiennes ont considérablement assoupli leurs normes en matière d'habillement, de toilette et de présentation. Il n'y a plus aucune restriction concernant la longueur ou la couleur des cheveux, et tout, des boucles d'oreilles aux écarteurs d'oreilles en passant par les extensions de cils, peut désormais être porté librement sur les places d'armes.

Le Canada a reconnu à l'époque que personne d'autre ne faisait cela. Wayne Eyre, alors chef des forces armées canadiennes, a déclaré à l'époque que le Canada était « à l'avant-garde » en matière de codes vestimentaires militaires du XXIe siècle. « Nous avons consulté nos alliés, qui nous ont dit que nous avions plusieurs années d'avance sur eux », a déclaré M. Eyre.

Trois ans plus tard, le Canada reste une exception avec ses unités remplies de barbus, de cheveux verts, de piercings faciaux et de favoris. Partout en Europe, l'interdiction de la barbe est la norme, avec des exceptions autorisées sous des conditions strictes. L'armée norvégienne, par exemple, n'autorise la barbe qu'avec une autorisation écrite explicite.

Même la France, un pays connu pour ses codes vestimentaires libéraux sur le lieu de travail, oblige ses soldats à se raser avant de défiler dans Paris le jour de la fête nationale.

Aucune autre armée n'impose l'utilisation de tampons dans les toilettes pour hommes

Pratiquement toutes les armées européennes comptent désormais des membres ouvertement transgenres et ont adopté des politiques visant à protéger ces derniers contre la discrimination. La Pologne est probablement l'exception la plus notable, mais même cela pourrait changer, car des signes récents indiquent que le transgenre ne sera plus un motif d'exclusion du service militaire.

Selon l'armée britannique, la première femme à avoir servi en première ligne est transgenre ; il s'agit d'un soldat qui a été recruté en tant qu'homme, mais qui a « changé de sexe » pendant son service. L'Allemagne compte une commandante de bataillon transgenre : le lieutenant-colonel Anastasia Biefang, qui a fait l'objet d'un documentaire en 2019.

Mais là où le Canada va encore plus loin, c'est en imposant à l'ensemble de l'armée de fournir des tampons dans les toilettes pour hommes, qu'il y ait ou non des hommes transgenres dans l'unité.

Comme le rappellent rapidement les initiés de l'armée aux détracteurs, cette politique n'est pas propre aux Forces armées canadiennes. Le ministère de la Défense est simplement soumis à un mandat plus large qui exige la mise à disposition gratuite de tampons dans tous les lieux de travail réglementés par le gouvernement fédéral.

Mais cela signifie que les bases militaires et les navires de guerre canadiens sont les seuls au monde (et dans l'histoire de l'humanité) où il est obligatoire de stocker des tampons à côté des urinoirs.

Les pays les plus proches sont peut-être la Norvège et la Suède. Ces deux pays ont un service militaire obligatoire pour les deux sexes et fournissent gratuitement des produits menstruels à leurs recrues féminines. En Norvège, les hommes et les femmes partagent même des casernes et des toilettes mixtes. Pourtant, même en Scandinavie, cela ne s'est pas traduit par une politique imposant la mise à disposition gratuite de tampons dans toutes les toilettes.

Les quotas diversitaires (raciaux et sexistes) au Canada sont bien plus explicites qu'ailleurs

Pratiquement toutes les grandes armées de l'Union européenne et de l'OTAN ont fait des ouvertures en faveur de la « diversité et de l'inclusion ». Être soldat dans une armée occidentale du XXIe siècle, c'est participer à au moins un atelier sur l'importance de la diversité, de l'équité ou de l'égalité des sexes.

L'OTAN publie désormais un rapport annuel sur la « diversité et l'inclusion » qui recense le sexe, la nationalité et l'âge de son personnel militaire. Chaque unité de l'armée britannique dispose désormais d'un conseiller désigné pour la « diversité et l'inclusion ».

La Bundeswehr allemande explique aux recrues qu'elles rejoignent une organisation où tous les âges, toutes les capacités et toutes les origines nationales sont les bienvenus. « Ils insufflent de la vie aux troupes, représentent la diversité de la Bundeswehr et renforcent ses liens avec notre société diversifiée », peut-on lire sur le site officiel de l'armée allemande.

Les Forces armées canadiennes ont peut-être suscité des réactions mitigées ces dernières années en déployant des conseillers en matière de genre dans des zones sensibles telles que Haïti et l'Ukraine, mais de telles mesures sont désormais monnaie courante dans les armées occidentales. Ce poste a même son propre acronyme militaire reconnu à l'échelle internationale : GENAD (GENder ADvisor).

Néanmoins, toutes ces initiatives en faveur de la diversité visent généralement à rendre la vie militaire plus accueillante pour les femmes et les minorités, et à supprimer les obstacles au recrutement et à la promotion.

Le Canada est allé plus loin en précisant explicitement le nombre idéal de femmes et de membres de minorités qu'il souhaite voir porter l'uniforme. Les Forces armées canadiennes, à l'instar du gouvernement fédéral dans son ensemble, fixent des objectifs précis quant au nombre de membres non masculins et non blancs qu'elles doivent recruter.

Dès 2018, le ministère de la Défense a fixé un quota de diversité pour 2026, selon lequel au moins 11,8 % des militaires seraient issus de minorités visibles, 3,5 % seraient autochtones et 25 % seraient des femmes.

Lorsque tous ces groupes ont systématiquement échoué à se présenter en nombre suffisant dans les centres de recrutement, l'armée a imputé la responsabilité à la discrimination systémique. Il y a trois ans à peine, un rapport officiel du ministère de la Défense déclarait que « le racisme au Canada n'est pas un dysfonctionnement du système ; il est le système. Le colonialisme et les systèmes interdépendants tels que le patriarcat, l'hétéronormativité et le capacitisme constituent les causes profondes de l'inégalité au Canada ».

Source : National Post

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lundi 2 juin 2025

OCDE — Le PIB réel par habitant du Canada en berne, il est plombé par l'immigration de masse

Un nouveau profil de l'économie canadienne établi par l'OCDE fournit l'une des analyses les plus définitives à ce jour sur la façon dont la croissance du PIB canadien de ces dernières années a été en grande partie illusoire. Le Canadien moyen a vu sa richesse et son pouvoir d'achat diminuer plus rapidement que presque tous les autres habitants des pays développés. Mais cela ne s'est pas reflété dans les chiffres du PIB, car un nombre sans précédent d'immigrants a artificiellement gonflé les chiffres.

Graphiques extraits du rapport de l'OCDE (le PIB réel par habitant du Canada est inférieur aujourd'hui à ce qu'il était en 2019, il a crû de plus de 10% aux États-Unis):







« Nous avons besoin d’une grande politique de remigration pour ramener la paix en France. »

Les émeutes de samedi en France n’ont rien à voir avec le football. Elles sont les premiers symptômes d’une guérilla de civilisation, selon Éric Zemmour.

« Nous avons besoin d’une grande politique de remigration pour ramener la paix en France », de déclarer le chef de Reconquête!


Un film chinois devient le dessin animé le plus rentable de l’histoire

Il était une fois… un succès inattendu au box-office. Le film d’animation chinois, Ne Zha 2, aurait dépassé les 300 millions d’entrées dans le monde depuis sa sortie en salle début janvier. Le titre complet du dessin animé est 哪吒之魔童闹海 soit approximativement en français Nezha, le garçon-démon vainqueur du roi-dragon.

Avec 80 millions de dollars de budget, il s’agirait du dessin animé le plus rentable de l’histoire, devant les américains Vice-versa 2 et Le Roi Lion. Tous genres confondus, il serait même le premier long-métrage non hollywoodien à dépasser les 2 milliards de dollars de recettes. Suite d’un premier film qui avait lui aussi eu du succès en salle, Nezha2 (réalisé par Yu Yang) surfe sur l’intérêt croissant du public chinois pour les récits tirés de la culture traditionnelle. 

Le film raconte l’histoire d’un dieu qui utilise ses pouvoirs pour combattre diverses créatures maléfiques après la destruction de son village. Cette réussite 100 % nationale, largement soutenue par le régime, est un véritable bond en avant pour le cinéma chinois.

La qualité visuelle du film, qui fait la part belle aux dernières technologies et a nécessité cinq ans de travail, place Ne Zha 2 en rivalité directe avec les productions de Disney. Et comme son rival américain, il revisite un classique, en l’occurrence un roman chinois du XVIe siècle. Si son public est essentiellement chinois, le film est sorti en salle aux États-unis le 14 février, peu avant le début de l’offensive commerciale contre la Chine. Malgré ce contexte houleux, il s’y est maintenu trois semaines dans le top 10, un exploit pour une production non anglophone. En France, où il est projeté depuis fin avril, Nezha2 a attiré seulement 38 500 curieux.

dimanche 1 juin 2025

Canada libéral : votre famille s'agrandit ? Félicitations !

Nous sommes bien le 1er juin 2025 et le même Parti libéral du Canada est visiblement toujours au pouvoir: