vendredi 9 septembre 2022

Six pays arabes exigent que Netflix, « promoteur de l’homosexualité », supprime ces contenus; annonce accompagnée de menaces

Les pays du Golfe estiment que Netflix bafoue leurs valeurs. Dans une déclaration commune, ils demandent au géant de diffusion en ligne de changer sa politique. Sinon, il y aura des sanctions.

Dans une déclaration publiée au nom du Conseil de Coopération du Golfe (Arabie séoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Koweït et Oman), ses six pays membres prient Netflix de retirer ses « contenus offensants » qui « contredisent les valeurs et principes islamiques et sociétaux. »

Le logo de Netflix et une scène de Monde jurassique : La Colo du Crétacé

Le texte ne précise pas quels sont les contenus ciblés. Il semble toutefois clair qu’il s’agit principalement de productions mettant en scène des personnes et personnages entretenant des relations homosexuelles. Les films et séries destinés aux enfants déplairaient tout particulièrement aux autorités des États concernés.

Ainsi, lors d’une émission consacrée au sujet, la télévision étatique saoudienne a diffusé des images (floutées) du dessin animé Monde jurassique : La Colo du Crétacé, dans lesquelles on voit deux personnages féminins s’embrasser.

Lors de cette même émission, une femme désignée comme « consultante en comportement » a qualifié Netflix de « promoteur de l’homosexualité ».

Menaces suivent interdiction de Buzz l’Éclair de Disney+

Dans la déclaration, Netflix reçoit des menaces. Si la société continue de diffuser ce contenu, « les mesures juridiques nécessaires » seront prises, prévient le texte, sans donner davantage de précisions.

Les Émirats arabes unis ont publié une autre déclaration confirmant ces menaces. Ils ont annoncé qu’ils suivront ce que Netflix diffuse dans les jours à venir et qu’ils « évalueront leur engagement à contrôler la diffusion » dans le pays.

Cette annonce survient quelques mois après que les autorités de nombreux pays musulmans (dont les six susnommés) ont interdit la diffusion dans les cinémas du film d’animation de Disney Buzz l’Éclair en raison d’une (brève) scène de baiser lesbien. Quelques semaines plus tard, Disney+ a décidé de ne pas inclure le film dans son contenu disponible au Moyen-Orient, expliquant qu’il était nécessaire de « s’aligner sur les exigences réglementaires locales ».

Source

Voir aussi 

Allemagne — Retrait de deux livres du célèbre indien Winnetou 

Netflix prévient ses employés wokes : si vous n’aimez pas notre contenu vous pouvez partir  

Walt Disney perd 33 % de sa valeur en bourse en un an 

Dingo chez Disney : militantisme pro-LGBTQ2SAI+ à tous les étages ? 

La nouvelle Blanche-Neige : une militante « métisse » d’extrême gauche obsédée par la censure 

La Reine des Neiges 2 et La Guerre des étoiles IX, fers de lance du credo progressiste de Disney

Disney+ fait précéder ses films « culturellement datés » d’un avertissement

Progrès : la nouvelle production de La Belle et la Bête de Disney donne le rôle de Belle à une femme noire, obèse et « queer »   

Superman woke fait un four (était La Guerre contre l’homme hétéro avec Playboy et Superman) 

Projet de loi de Floride interdirait les discussions sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre au primaire

Cinéma — le marché chinois a dépassé le nord-américain, part d’Hollywood s’effondre en Chine 

Gala des Oscars 2021 bat des records de diversité, son audience désastreuse atteint un creux historique

La parité : nouveau dogme néoféminisme (quand cela arrange) ? 

Préjugés — Les Noirs ne sont pas sous-représentés aux Oscars… (m-à-j avis de Laurent Dandrieu)

Tribunal chinois : manuel peut qualifier l’homosexualité de trouble psychologique, que feront les sociétés américaines wokes ? 

Le cinéma, cette arme idéologique contre le Frenchie comme le Russkof ou le Chinetoque

Clivage entre les critiques professionnels et le public : les cas Mignonnes et Une Ode américaine 

Face à John Wayne qui ne veut pas mourir, le changement démographique et l’argent des progressistes 

Progressisme, diversité… quelle idéologie derrière Netflix ? 

Actrice noire joue Anne Boleyn (épouse du roi Henry VIII), cette féministe en lutte contre le patriarcat

Nouvel accroc à l’histoire des Vikings : actrice noire incarnera un chef viking dans feuilleton Netflix

Actrice noire joue Marguerite d’Anjou : nécessaire diversité, chants d’esclaves chantés par une blanche : horrible appropriation culturelle  

Appropriation culturelle ou racisme ? La BBC attribue le rôle du méchant Javert à un Noir

Novlangue : « dialoguer », « appropriation culturelle » et « ouvrir une discussion sur le privilège blanc »

Histoire du Québec : multiculturalisme expiatoire, esclavage et colonisation américaine d’esprits incultes   

Belgique : le Musée des beaux-arts (« Bozar ») célèbre la naissance de Ludwig van Beethoven avec un Beethoven noir…

Radio Suisse internationale : Heidi en 2016 (noire)

Les contes de Noël publiés aujourd’hui diluent voire effacent les valeurs chrétiennes

 

Une étude démontrerait qu’avoir des enfants rend de droite

Avoir des enfants aurait une influence sur nos opinions politiques et ferait nettement pencher vers la droite, selon ces études menées par l’Université de Pennsylvanie.

Un ensemble de quatre études menées par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie aurait montré qu’avoir des enfants fait clairement pencher le curseur politique du côté conservateur de la force. En gros, devenir parent entraînerait un attachement à des valeurs plus traditionnelles concernant par exemple la famille, l’éducation, la sexualité ou encore la religion, tout en rendant davantage réfractaire à ce que le site Web féministe de gauche Madmoizelle appelle « des progrès sociaux ».

C’est le journal de gauche The Guardian qui met en lumière ces travaux de recherche : « Il y a cette idée que plus on vieillit, plus on devient conservateur en raison de l’expérience de s’être frotté à la dureté de la réalité. Mais ce n’est pas le cas. Si l’on regarde les personnes qui ne sont pas parents, on ne voit pas une différence d’âge », d’observer Nicholas Kerry, l’un de ses auteurs.

Corrélations bivariées de Spearman entre le nombre d’enfants et le conservatisme social dans les données combinées des vagues 5, 6 et 7 de la World Values Survey (88 pays, n = 250 437). Plus la couleur du pays est verte plus le lien entre le nombre d’enfants et le conservatisme social est fort. Il est donc faible (mais positif) en Inde, fort aux États-Unis et au Canada, et très fort en Espagne. Unique exception avec une faible corrélation négative : Haïti.

Comment expliquer cette différence entre les personnes sans enfants et les parents ? « Puisque les valeurs sociales conservatrices privilégient ostensiblement la sécurité, la stabilité et les valeurs familiales, nous faisons l’hypothèse qu’être davantage investi dans le soin parental pourrait rendre les politiques conservatrices plus attractives », suggère l’équipe de chercheurs ayant travaillé sur l’étude.

On ne devient donc pas un « vieux con » ou une « vieille conne », comme l’écrit si délicatement le webzine Madmoizelle, juste avec le poids des années qui s’accumulent sur nos frêles épaules. Pour aboutir à cette conclusion, plusieurs études ont été menées dans différents pays afin de comprendre l’attachement à la parentalité, au soin, et aux enfants et voir le lien de corrélation avec des idées conservatrices, d’un point de vue sexuel et reproductif, social, ou encore économique.

Évidemment ces études ont leurs limites, elles sont aussi le reflet d’un faisceau de valeurs sociales qui peuvent être différentes d’un pays à l’autre. The Guardian souligne que dans des pays comme l’Inde ou le Pakistan, par exemple, la parentalité n’est pas liée à une augmentation des comportements conservateurs. [La population générale étant conservatrice ?] Les études montrent aussi que le facteur de désirabilité sociale peut aussi être pris en compte dans les résultats, à savoir le fait pour la personne interrogée de vouloir se montrer sous un jour positif.

Conservateurs sociaux, mais pas nécessairement plus « conservateurs économiques » (libéraux classiques en économie)

La Dr Diana Burlacu, de l’Université de Newcastle, a salué l’étude, mais a ajouté qu’il était difficile de dire si la parentalité rendait les gens plus conservateurs ou si les conservateurs étaient plus susceptibles de choisir de devenir parents.

Elle a également noté que l’étude n’a pas révélé que les parents sont plus conservateurs sur le plan économique. « Nous constatons que les parents changent leurs préférences économiques et sont plus favorables aux dépenses publiques », a-t-elle déclaré à propos de ses propres recherches, bien qu’elle ait noté que leur soutien à des services comme la garderie n’a duré que pendant qu’ils les utilisaient.

Vers un monde plus à gauche dans les pays en implosion démographique ?

Alors que la question de faire des enfants ou non se fait de plus en plus présente dans les populations progressistes occidentales, l’équipe qui a produit cette étude suggère que les conséquences pourraient être aussi très politiques, et changer en profondeur les mœurs et les comportements :

« Étant donné que la natalité est en déclin dans la majeure partie du monde — mais est en augmentation considérable dans certaines régions — les résultats trouvés pourraient avoir de profondes implications pour le paysage politique du futur. »

Plus particulièrement, nos résultats suggéreraient que l’augmentation du fait de ne pas avoir d’enfant pourrait potentiellement contribuer à un processus de libéralisation des questions sociales. [Jusqu’à ce que les enfants plus nombreux des conservateurs commencent à avoir de plus en plus de poids ?] En conséquence, intégrer ces découvertes à des modèles existants de comportements politiques pourrait contribuer à des modèles plus précis d’évolution de l’idéologie au niveau de la population. »

Sources : Madmoizelle et The Guardian

Voir aussi

Les plus religieux hériteront-ils de la Terre ?

Pourquoi le patriarcat a de l’avenir (avec un État-providence à bout de souffle)